dimanche 29 avril 2012

Visions Fugitives au Fresnoy


Visions Fugitives, avant d'être une exposition, c'est une réflexion.
Une réflexion à la fois sur la modernité et les nouvelles technologies, sur l'évolution de nos pensées, du fonctionnement de notre mémoire, de notre perception de notre environnement.

On entre alors, dans une chambre noire, couper du monde. S'y trouve uniquement les fantasmes, les cauchemars, les rêves, les lubies, les pensées de tous ces artistes. Mais par ce côté intimiste et clos, se créée une interaction entre la création de l'artistes, et les projections du spectateur. Le spectateur entre dans la tête de l'artiste, et se met en place un dialogue avec les pensées de chacun.
C'est précisément, à ce moment là que « Visions Fugitives » prend tous son sens.

« Visions Fugitives » a donc commencé pour moi devant l'oeuvre de Maïder Fortuné Curtain ! 2008. Prologue de 'exposition dans le quel on y reconnaît aisément les héros de dessins animés de notre enfance. Tel que Mickey, Alice aux pays des merveilles. Seulement, l'artiste transfigure non pas les comptes enchantées, mais une sorte de no man's land inquiétant et dangereux, dans le quel apparaissent et disparaissent les silhouettes de ses personnages.
En l'espace de 10 minutes, j'ai ressentit une dizaines d'émotions. Tout d'abord la joie de retrouver ces figurines ayant participer à ma construction, la mélancolie de les avoir d'une certaine façon quitté à tout jamais. Effectivement, avec les années, comme tout le monde, je me suis rendue compte que le monde enchanté de Blanche Neige ou de Peter Pan n'existait pas. Puis la peur, de les voir disparaître, de les voir marcher tout doucement vers cette brume. J'avais le sentiment d'être inutile et passive, je me demandais ce qu'il allait leur arriver, dans quel état je les retrouverait.

C'est l'oeuvre qui m'a le plus marquée, et qui de ce fait à mis la barre haute. Peut être un peu trop haute, puisque de ce fait déçue du reste.
Seulement, ce prologue a pour moi tous d'un cauchemar, d'un rêve, d'une vision, d'une mémoire, d'une pensée. Donc je dirai que Maïder Fortuné a su à lui tout seul réunir les plus grandes thématiques de l'exposition.

Clémentine Leclercq AS3

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