lundi 2 mai 2011

Exposition Paranoïa

Cette exposition est une agréable sensation d'ailleurs, de nulle part et de futur lointain. En effet, la saison 2011 démarre fort à la Gare Saint sauveur avec l'exposition Paranoïa qui enchantera toute la famille."Regarde maman, on marche dans la télé" , un enfant était tout content d'avoir enlevé ses chaussures afin de déambuler dans une installation artistique. D'ailleurs, l'aspect ludique de plusieurs oeuvres permet aux spectateurs de se sentir directement concernés grâce à des expériences sensorielles. Fermez les yeux, un casque et un dispositif technique intriguant suffisent à pousser notre réflexion. "C'est dingue, on dirait que c'est ce qu'on voit quand on meurt !" "Il est balaise le japonais qui a inventé ça!" "Mais, plus tard, on pourra voir des films les yeux fermés?" Science, technologie et art se mêlent pour nous offrir un spectacle délirant, parfois drôle dont il en fait directement partie. Des poissons électriques, des oiseaux qui nous parlent, deux caméras qui nous filment sous tous les angles, des rideaux qui réagissent à nos mouvements et des bébés accrochés au mur attendent votre visite. "Ouais mais moi les expos, c'pas mon truc". Pas d'excuse! Il y a pleins de jeux surprenants, des canapés pour les feignants, un hôtel délirant à visiter, des photographies magnifiques, une ambiance futuriste étrange mais surtout, un bon souvenir de sortie à faire.


Pauline GAUDOUX

AS3

dimanche 1 mai 2011

Road movie à la rose des vents

Spectacle du chorégraphe hongrois Pàl Frenak, Movie-Moving, crée un voyage visuel dans un espace onirique qui fait correspondre deux univers distinct, danse et cinéma. La trame centrale et la continuité du ballet se fait par le motif récurrent de la voiture présent dans la succession de petites histoires plus ou moins en lien l'une par rapport aux autres, et qui mettent en confrontation les différents danseurs avec les limites de leurs corps ou celui des autres. Cette confrontation qui rappel certain passage de chorégraphie hip hop de Rachid Bouchlaghem, avec des mouvements rapides et très fluide mêlant principalement des duo et des tableau de groupe.

Par ailleurs en plus de la voiture qui est le repère central, le ballet garde une structure cohérente grâce à un écran en fond projetant des images en rapport avec ce qui se passe sur la scène, ainsi que par la musique qui reste toujours dans le "style automobile", avec des bruits de démarrage, de collision ou de freins.

Movie-Moving dès le début, instaure un discours sur la vitesse, gestes des danseurs vifs et avec une certaine répétition de mouvements successifs. La narration cependant reste plutôt fragmenté à l'image de la cadillac qui est séparé en trois morceau à une période du spectacle et qui accentue cette séparation en parties distinctes.


Outre une atmosphère plutôt dérangeante durant la représentation que force le fond sonore bruyant et strident, c'est le lien avec le cinéma que j'ai trouvé intéressant, faisant référence à des films tels que Crash ou Le boulevard de la mort, Pal Frenak innove en créant une ambiance générale de road-movie très agréable et mouvementée.

Ainsi le ballet semble parfois plus proche d'une mise en scène théâtrale que d'un spectacle de danse, mais montre parfois de beau tableau, comme une scène très sensuelle ou une danseuse se déhanche sur le capot de la cadillac avec une lumière qui l'éclaire de face et renforce les courbure du corps. Sur l'écran du fond un bison cour dans un espace sombre et opaque, cette projection accentue la force du corps de la danseuse et son expression très animal comme défiant le public. C'est vraiment cette scène que je retiendrais et qui illustre cette œuvre de Pal Frenak, comme une revendication de monter une chorégraphie mêlant projection cinéma et danse contemporaine.

Baptiste Klein, AS1


Entre confusion et poésis imaginaire

C'est au LAM, le nouveau musée d'art moderne de Villeneuve d'acsq que se déroule l'exposition "Habiter poétiquement le monde". En effet sur cette phrase de Friedrich Hoderlin le LAM propose au travers d'un grand nombre d'œuvre, un dialogue sur notre relation au monde et sur la manière dont nous l'habitons.


Par une profusion d'œuvre allant du collage de matériaux de récupération, à la photographie en passant par la peinture, l'écriture ou la vidéo, cette exposition trace le parcours d'artistes tels que Walser, Michaux ou Absalon ; retranscrivant par leurs travaux, des expériences personnelles et leurs visions du monde. Ainsi nombres d'œuvres semblent plus conceptuelles que concrètes, batient à partir du cheminement individuels des artistes. Par cela certaines œuvres peuvent semblées un peu compliquer à saisir, car illustrant des idées abstraites ou d'une réalisation scientifique, par exemples des séries de tableaux composés de colonnes de chiffres et alors sans impact sur l'émotion que l'on pourrait ressentir face à une toile de maître. Ceci se traduit par une atmosphère froide et peu être trop intellectuel qui pourtant n'est pas la "marque" de ce musée qui avec l'exposition Mexique/Europe semblait déborder de vie et de couleurs

Cependant la relation entre réel et imagination est très intéressante, et plus qu'un simple ensemble d'œuvres présentés, l'exposition crée un discours sur l'art, sa portée ; d'un artiste seul à un collectif et sa transmission pour les générations futures, ainsi que la relation qui relit intervention de l'homme et nature.

C'est d'ailleurs ce dernier thème qui illustre le mieux la phrase centrale de l'exposition, aussi l'œuvre Wald d'Helen Mirra l'exprime parfaitement par cette rencontre d'un élément naturel à une création humaine industrielle ; ici une pierre posé sur une étoffe de tissu cela à même le sol. Dans cette forme poétique et par la symbiose possible entre ces deux éléments qui unissent homme et nature, l'œuvre dans sa simplicité crée un contact apaisant et passe un message harmonie.

L'exposition comportant plus de 350 œuvres, on se perd dans la multitude de celle-ci, et une certaine confusion s'installe dans certaines salles, aussi, et c'est se que j'ai trouvé le plus dommage, le mélange des formes d'expressions ne facilite pas la clarté du propos central, qui est pourtant d'actualité et intéressant par son approche moderne et artistique.

Baptiste Klein, AS1


L’œil et sa vision de l’art

Crée en 1955 par Georges Bernier et sa femme Rosamond Bernier et paru pour la première fois en janvier 1955, le magasine L’œil est un magasine d’art édité par les éditions Artclair.


Il s’agit d’un mensuel, qui présente essentiellement des articles sur des expositions, aussi bien en France que partout dans le monde. On y retrouve donc des articles qui traitent de façon plus ou moins approfondi des expositions, sans distinction de lieu, et qui discutent sur les artistes eux même, leur art etc.


La suite des articles suit un ordre toujours identique, avec une déclinaison des articles les plus complets sur les plus grandes expositions, aussi bien à New York qu’à Sète par exemple, pour finir sur des articles d’une demie page. Chaque niveau se décline constamment en trois parties, présentant dans l’ordre les expositions à Paris, en région puis à l’étranger. Le magasine s’accompagne également d’une longue liste des expositions actuelles, en suivant toujours ces trois mêmes phases : Paris, région, étranger.


En plus de cela, L’œil présente des actualités diverses dans le monde de l’art, ainsi qu’à chaque numéro des personnalités importantes dans l’art et leur actualité. On retrouve également des pages réservés pour les collectionneurs où l’on présente divers objets d’art que l’on peut acheter, accompagné des adresses des lieux, des maisons de ventes où l’on peut les trouver, ainsi que des explications, des descriptions et une fourchette des prix.


Ce magasine est donc très rigoureux, clair. Il ne présente pas, comme le magasine Mouvement, de l’art contemporain mais ce qui est plus reconnu, ce qui est, il faut l’admettre, un peu dommage.



Loïc Wemmeersche A.S. 3

Paul Signac : Les Ports de France à la Piscine


C’est jusqu’au 22 mai, à la Piscine de Roubaix que se déroule l’exposition « Les ports de France », nous présentant les nombreuses aquarelles du peintre de la Marine Paul Signac, réalisés lors d’un grand projet de 1929 à 1931. L’exposition se fait en partenariat avec le Musée Malraux au Havre.


C’est à l’origine sur une idée de Signac lui-même et approuvé par son mécène Gaston Lévy que l’artiste se lance dans le projet fou de peindre près de 200 aquarelles d’une centaine de ports (à raison de deux par port). L’opération qui aurait dû se dérouler en 6 mois s’étala sur trois ans. Mais à en voir le résultat, le jeu en valait la chandelle.


En entrant dans cette exposition, vous pourrez voir afficher une rapide biographie du peintre ainsi que ses grandes dates. Vous pourrez également consulter le catalogue, que l’on peut ensuite acheter dans l’arrière boutique.


L’exposition nous présente d’abord divers œuvres, aussi bien de l’impressionniste que de ses contemporains, toujours sur le thème des ports de France. C’est ensuite que vous pourrez entrer dans un couloir circulaire pour pouvoir admirer, dans l’ordre chronologique si vous le désirez, plus d’une centaine d’aquarelles sur les 200 réalisés dont la réunion en un seul et même lieu est unique. D’autant que les aquarelles sont de nature difficile à conserver.


Seul bémol, l’exposition de toutes ces œuvres si ressemblantes risque de sembler redondante. La technique et le style ne changent pas, seuls les lieux varient. L’exposition nous permet donc simplement d’admirer les œuvres en elles mêmes, sans plus. Ceux qui ne se sont pas renseignés seront probablement un peu perdu, car les informations, outre par le catalogue et les guides, semblent maquer, ce qui n’avait pas été le cas à l’exposition du Tri Postal sur la « Route de la Soie », où toute œuvre était accompagnée d’une petite affiche explicative.



Loïc Wemmeersche A.S.3

K-rush, dialogue des arts

A l’origine du projet, se trouve l’intention du chorégraphe de s’inspirer de l’histoire du cinéma de façon à produire une sorte de chorégraphie cinématographique. Le septième art a toujours été au coeur des attentions de Pál Frenák, comme en témoignent de nombreuses phrases et citations dans ses œuvres précédentes (Lakoma, Fiuk, InTimE). Dès lors, k.Rush apparaît comme une suite logique des expériences de l’artiste où il développe délibérément les rapports entre les deux univers et expressions que constituent le cinéma et la danse. Mais k.Rush est avant tout un travail expérimental, où l’utilisation filmique de l’espace et du corps se développe à travers la chorégraphie et le décor.


Les images fantasmagoriques d’icônes et personnages du XXe siècle défilent et rayonnent à travers les danseurs. Les figures évoquées représentent des époques différentes et permettent à Pál Frenák de juxtaposer des danseurs de trois générations. Ils se lancent, ils partagent leurs expériences, leur vision du monde, leur amour pour la vie. Et les âges différents portent des présences toutes différentes : tantôt les plus jeunes éblouissent par leur fraîcheur et leur performance physique, tantôt les aînés impressionnent par la spiritualité émanant de leur présence sur scène. Frenák casse ainsi la linéarité du temps et abat du même coup le mur entre rêve et réalité, sous la forme d’un road-movie onirique surprenant.

Un road movie onirique dans un espace minimaliste, comme à son habitude, transpercé par une route infinie. Et sur cette route, ou à son bord, une cadillac. La matière cinématographique conçue et réalisée avec l’aide de Philippe Martini, est sans frontières et atemporelle. La musique est une base électro-acoustique est composée par Gilles Gauvin, qui a créé également la musique d’
InTimE (2008) et Seven (2009).


Célia Cadran, AS3.