lundi 30 avril 2012

Teach us to outgrow our madness


On ne sais pas où, mais ce spectacle nous emmène quelque part. On ne sais pas quoi, mais ce spectacle nous dit quelque chose. On ne sais pas pourquoi, mais ces femmes  nous touche.

Le spectacle oscille entre douceur et violence, entre poésie et animalité. A certains moments, nous sommes face à 5 muses se mouvant avec grâce et chantant telle des sirènes. A d’autres instants nous sommes face à des bêtes, grognant en s’agitant dans des gestes répétitifs et désarticulés. Et plus nous plongeons dans cette folie, plus les moments de douceurs se font rares.
Qui sont ces femmes ? Dans quelle folie sombrent-elles ? Le spectateur n’est pas guidé et c’est à chacun d’apporter ses réponses. Mais bien que l’on soit laissé seul face à ces interrogations, la recherche de réponse semble superflue, on ne se sent pas perdu, on se laisse emporter par l’atmosphère, par la beauté où la violence de certaine scène, on peut se contenter de ressentir et c’est là la force de ce spectacle.
Au delà du ressenti, et si l’on interprète les scènes les plus explicites, une histoire se dessine, l’histoire d’une jeune fille tombant enceinte et qui avorte. En fonction de sa compréhension, on y verra soit une critique de la condamnation de l’avortement par l’Eglise, soit une critique de l’avortement forcé pour préserver les apparences, cela étant une des nombreuses pistes d’interprétations de ce spectacle.
Que l’ont soit réceptif ou non à ce genre de spectacle, les émotions, quelle qu’elles soient, sont transmises aux spectateurs. Et n’est-ce pas là que réside le cœur d’un spectacle de danse contemporaine ? L’émotion avant la compréhension ?
Ce spectacle n'apporte pas de réponse, c'est une requête : "Teach us to outgrow our madness".

DALLERY
BORIS 
AS3

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