jeudi 20 mai 2010

"Et pourtant Ice, n'attriste pas , n'accable pas, ne pèse pas. Alors à quel sorte d'évènement avons-nous assisté? qu'avons-nous vu qui trouble à ce point." Télérama daniel Connod Avril 2008
N'attriste pas, n'accable pas, ne pèse pas, qu'ajouter de plus. Ice est un spectacle spectaculaire dans sa légerté, grâce à ses danseurs, spectaculaire dans sa sincérité grâce à ses voix enchantantes, spectaculaire dans sa passion grâce à l'histoire. Cet homme boulversé de ne plus avoir sa belle à ses côtés.

Ainsi pour instaurer le spectaculaire, Françoit Verret a choisit de combiner danse, musique et vidéo. Ces moyens d'expressions artistiques nous emmènent avec vivacité dans un monde imaginaire ballanssant entre rêve et cauchemar.

Pourquoi un monde à part, ce grand rideau noir en est la frontière imperseptible de ce monde. Si vous ne cherchez pas à faire abstraction alors vous n'atteignerez pas ce monde pour le moins ordinaire.

Le rêve est souligné par cette lumière tamisée, reposante, parfois peut être un peu trop reposante. Le cauchemar pour ma part, ne m'a pas atteind et je ne l'ai pas vraiment cherché non plus.

Le spectacle fut un enrichissement personnel, surtout par rapport à la danse qui m'était totalement inconnue. Certains vous dirons que ce n'était pas un spectacle de danse. Mais avons-nous vraiment vu la même chose. Il ne me semble pas, la souplesse, la légérté, la densité avec la quelle les danseurs et danseuses ont éffectué ses mouvements artistiques était impressionnante. Ce qui m'a le plus marqué à ce niveau là, c'est le rideau noir qui les a accompagné faisant en sorte que ces corps deviennent fantomatiques.

Des fantômes symbolisant les trous noirs que nous avons quand nous rêvons. D'après mon ressenti, le metteur en scène a voulu caractériser, mettre en forme nos rêves. Nous renvoyer chacun à cet univers immateriel, spirituel et inconscient.

C'est pourquoi le texte anglophone ne m'a pas pertubé, puisque je pense avoir reussi à toucher, à ressentir, à imaginer ce monde universel et non à me baser uniquement sur ce texte incomprehensible.

Clémentine leclercq A.S 1
(Désolée pour le retard)

samedi 15 mai 2010

Ice, une chorégraphie où l’addiction prend la forme d’une métaphore filée.


"Sur un texte d’Anna Kavan, auteur anglaise héroïnomane, le metteur en scène nous offre un travail sur l’obsession et l’hallucination." (Les-Trois-Coups.com)

C'est en lisant cette critique que j'ai compris le spectacle. J'étais très enthousiaste à l'idée d'aller voir de la danse contemporaine; en effet, cela faisait plus d'un an que je n'en avait pas vu un (le dernier étant de Pietragalla, j'attendais peut-être beaucoup). Cette mise en scène de François Verret est inattendue, surprenante mais pas décevante. Un peu sceptique au départ (il est certain que le titre et la note d'intention laissaient imaginer de grandes et impossibles choses) j'en suis ressortie satisfaite, divertie. J'ai été certes déçue de ne pas réellement trouver ce théme de "Ice", la glace; au final on ne retrouve pas du tout ce qu'on attendait mais ce n'est pas dérangeant, au contraire, on est plutôt surpris. Il mêle beaucoup d'arts, pas seulement la danse; il y a aussi du chant, de la poésie, un espace sculpté par les lumières et les corps (et pas seulement ceux des danseurs).

Certains diront que le texte récité en anglais était gênant pour la compréhension; il est probable que dit en français le message serait mieux passé, pourtant la chorégraphie et la mise en scène étaient suffisants, il aurait même pu être supprimé si Verret avait appuyé la danse. On peut être aussi déçu de ce manque de danse; il y a des mouvements, des déplacements mais on pouvait s'attendre à mieux. Le spectacle est très visuel, des espaces découpés, des corps torturés, des voix dominantes dans une ambiance lourde (de sens?).

En bref, on en ressort tout sauf indifférent. Même si le manque d'explication a laissé certains complétement perturbés et donc déçus, on s'en souvient pour son innovation, son mélange des genres. Verret s'est inspiré, non pas seulement d'un texte, mais également de la situation de l'auteur, Anna Kavan, héroïnomane. On retrouve une dominance de rêve, d'improbable, d'obscurité puis de lumière, de réunion, de séparation (corps/rideaux) ...

Aline Dusart AS1

MyTaratata


Taratata est à la base une émission créée en 1993; elle a été arrêtée en 2000 pour être reprise en 2005. C'est à peu près à ce moment que le site internet de l'émission créé. On y retrouve les dernières vidéos de l'émission, les groupes qui y joueront prochainement, ceux qui ont été découverts, mais aussi des archives très complètes et remontant aux débuts de la diffusion. On peut également accéder plus directement à des fiches-artistes en allant dans l'onglet Recherche et voir les vidéos correspondantes.

La diffusion télé de ce programme est déjà très musicalement enrichissant, ce site nous permet, si comme moi l'heure ou les chaînes de diffusion rendent impossible le visionnage, de voir, revoir ou même découvrir des artistes d'un très large univers. Il présente le plus souvent les coups de coeur, les actualités des artistes, des duos inédits et surtout un grand divertissement.

L'adresse du site : http://www.mytaratata.com/

Aline Dusart AS1

vendredi 14 mai 2010

L'antidote : Pilot Light !



"Le sida ? ça n'arrive qu'aux autres !" Voilà ce que l'on peut généralement entendre, les rares fois ou l'on parle du Sida. Si c'est votre opinion, certes, vous êtes libre de penser ce que vous voulez, mais je vous dirai alors qu'il est urgent d'aller voir "Pilot Light"
Mais qu'est ce que c'est au juste Pilot Light? A la base cela désigne, une veilleuse, une lampe constamment allumée, qui fait ici référence à l'engagement des artistes, et à la prise de conscience. Parce qu'en effet, Pilot Light est une exposition concernant le Sida, qui a lieu dans différents endroits de Lille et Tourcoing :
La maison Folie de moulins, le lycée Montebello, l'hôpital Saint Vincent et Saint Philibert, ainsi que l'espace carré et le centre hospitalier Gustave Dron.
Il est déjà très intéressant et appréciable de ne pas se restreindre qu'à un lieu l'exposition, lorsqu'évidemment tout est correctement indiqué, et que de cette manière, on n'est pas de risque de se perdre.
On remarquera également que pour cette exposition une grande multiplicité d'artistes ont été réunis :
General Idea, Nan Goldin, Felix Gonzales-Torres, Gran Fury, Peter Hujar, Derek Jarman, Michel Journiac, Robert Mapplethorpe, David Wojnarowicz.
On nous a effectivement proposé le regard d'artistes internationaux, dont la démarche est intimement liée à l'apparition du Sida dans les années 1980 , ainsi que des créations d'artistes contemporains Thailandais.

Des vidéos, des photos, des pillules gonflés à l'Helium ou encore des affiches, voilà les différents types de travaux qui ont été proposé pour l'exposition. Je ne vais évidemment pas décrire tout ce qu'il y avait, et dans chaque lieu, mais je vais plutôt vous parler de deux oeuvres qui m'ont beaucoup marqué:

Pour la première, il s'agit d'un autoportait en noir et blanc de Robert Mapplethorpe, répertorié dans la série "Deadline", et exposé à l'espace carré de Lille. Sur cette photo, Robert regarde en hors champs, et nous affronte donc directement. Il tient dans sa main droite une canne avec une tête de mort au bout. La tête de l'artiste est légérement floutée, mais la canne quand à elle, est bien nette.
On peut donc dire que l'intention de l'artiste à travers cette oeuvre, était de nous montrer que, certes il avait le Sida, mais qu'il restait pourtant toujours fort, et faisait face à sa mort.
Cette photo est très belle évidemment, mais surtout forte en émotion, on ne peut détourner le regard lorsqu'on passe devant celle-ci.

La deuxième est une vidéo de Kamoi Phaosavasdi intitulée "Positive/ Négative living together".
Sur celle-ci, on pouvait y voir la population Thailandaise qui se baladait dans la rue, et lorsque sur eux il y avait un point rose, cela signifiait qu'ils avaient le sida, et le bleu, qu'ils étaient sains.
Mais il y avait égalalement des photos de jeunes Thailandais qui passaient, assez rapidement. Sur celles-ci un point rose était présent, cela signifie donc, comme vous l'avez compris, qu'ils avaient sans doute le Sida, et cela à cause de leur inconscience.
Devant cette oeuvre, on ne pouvait évidemment pas reculer, on avait en face des yeux le nombre de victimes que faisait le Sida, et qui était parmis nous dans le rue.
Ce qui était un peu dommage, c'est que si je n'avais pas interpellé cette dame assise sur sa chaise, je n'aurais jamais pu connaître la signification de cette oeuvre, et de cette manière l'apprécier.

Mais n'oublions surtout pas l'oeuvre de Gran Fury, ces deux affiches où il était noté "The government has blood on theirs hands" et "Art is not enough".
La première dénonce directement l'état des Etats Unis qui ne fait rien, alors que beaucoup de gens décèdent du Sida. Et l'autre, déjà bien explicite par le titre, veut nous dire que l'art est un bon moyen de sensibiliser les gens à propos du Sida, mais que des mesures plus grandes doivent être prises.

L'originalité de cette exposition est très appréciable. On ne tombe en effet pas ici dans une grande banalité, à laquelle nous sommes d'ailleurs généralement habituée. On ne parle pas ici explicitement du Sida, on voit plûtot les effets qu'il a provoqué, visible ou invisible.

Cette exposition met correctement en oeuvre les problèmes physiques et sociaux qu'à provoqué la maladie du Sida.
Il est plus intéressant d'avoir à faire à de tels oeuvres, à un véritable engagement, plutôt que d'être assis pendant deux heures, à écouter une personne qui nous parle de cette maladie.
L'impact est beaucoup plus grands lorsque nous avons des travaux de personnes atteints du Sida, pour la plupart mort à cause de celui-ci.

Les deux seuls bémols à cette exposition, sont les lieux qui sont un peu trop nombreux, et que l'on ne peut donc pas tous faire, et les endroits où sont exposés les oeuvres, qui ne sont en effet pas toujours bien indiqués.


Anne-victoire OLIVIER AS1

VOYAGE D’HIVER


Prenez la route. Laissez vous « transporter » par le spectacle ICE.

Il a été mis en scène par François VERRET, sur une idée de Graham F. VALENTINE , à partir de la lecture du roman d’Anna KAVAN, romancière et peintre britannique, héroïnomane. La direction musicale est assurée par Graham F VALENTINE accompagné notamment de Martin Schütz et Dorothée Munyaneza. .

Le spectateur est plongé d’entrée de jeu dans un monde glacial et cauchemardesque, d’autant plus qu’un froid glacial nous saisit, sensation réelle distribuée par un dispositif ou machine scénique. Un rideau transparent sépare néanmoins la scène de la salle comme pour permettre en quelque sorte au spectateur de prendre ses distances. La catastrophe, si elle n’est pas encore arrivée, est toutefois imminente. Comme si, le rideau seul miroir de la réalité, nous permettait encore de choisir de quel côté se situer. Il faut choisir, la route est là, au propre et au figuré. Une vidéo diffuse le défilement d’une route, filmée de l’intérieur d’une voiture. Le spectateur est embarqué.

Loin du désert et de la road movie de « Las Vegas Parano » de Hunter, le voyage proposé par François VERRET à la suite d’Anna KAVAN est un voyage d’hiver. Des danseurs en transe, jaillis du plus profond de l’inconscient ou de quelque caverne obscure de notre âme flambent comme des torches et nous invitent à entrer et partager leur danse macabre dans le froid et la glace d’un chaos éternel.

Entre hallucinations et menace de glaciation, des paroles, des phrases, des mots en anglais sont donnés, clamés, déclamés, chantés pour guider le spectateur dans sa compréhension d’une histoire sans début ni fin. Eclairages et divers styles de musique live scandent le spectacle comme pour nous éveiller d’un mauvais rêve. Ils sont interprétés par une remarquable chanteuse, passant du rap aux chansons africaines. Passion , désir , émotion sont étroitement mêlés à des sentiments de souffrance et de haine. Une histoire d’amour convoque ces personnages ambigus et désespérément seuls

Outre l’omniprésence des rideaux qui tour à tour cachent et dévoilent les acteurs et notamment la scène de l’œil de la tornade simulée par le mouvement impulsé par un des danseurs, le spectacle est également rythmé par des scènes récurrentes où une femme danse, strictement parquée dans un espace géométrique de lumière. François VERRET use des corps pour écrire une histoire "Babel" du troisième millénaire. Mémoires, désirs et visions : il nous appartient de les interpréter et de leur donner un sens avec nos émotions et notre ressenti, faute de compréhension du texte précis.

Lenglet Ysé AS1

Once I had a love and it was a gas. Soon turned out, I had a heart of glass





« Dernière création de François Verret, Ice saisit le spectateur dans les contrées les plus reculées de sa conscience, là peut-être où il a cessé de savoir qui il est, là où il est étranger à lui-même. »
(Daniel Conrod Telerama n° 3038 - 05 avril 2008)



François Verret met en scène « Ice », ballet inspiré du texte de l’auteur britannique Anna Kavan.

« Ice saisit le spectateur » Pas sûr. « dans les contrées les plus reculées de sa conscience, là peut-être où il a cessé de savoir qui il est » Assurément, si…l’on parle de son sommeil.
Ice me fait l’effet d’une glace au soleil.
Si l’on peut féliciter François Verret pour quelque chose, c’est bien pour les chorégraphies, la musique, et l’organisation de l’espace scénique. Mais alors, quel est le problème ? Le tout. Cet amalgame de chorégraphies, de musique et d’espace scénique.
Il est clair que le ballet est un volcan esthétique, un magma bouillant de beauté qui ne rêve que d’exploser en nuage de poussières envoutantes.
La danse est loin d’être habituelle, « classique », c’est une danse qui épouse le corps, les danseurs et la danse ne font qu’un, comme s’ils l’avaient véritablement dans la peau. Les corps paraissent d’ailleurs se tordre, une fois sensuellement, une fois douloureusement. Malheureusement leurs corps font mal à voir. La danse ne nous fait ressentir aucun plaisir. D’accord ce n’est peut-être pas le but de François Verret, mais comment s’intéresser aux intentions du metteur en scène quand nous ne prêtons pas attention à ce que l’on voit ? Le son dans le ballet est celle d’une musique, éclectique et oppressante, et d’une voix, celle d’un « narrateur », qui dévoile des passages du texte d’Anna Kavan, en anglais donc. Pas facile de saisir le message, cela demande une concentration dont on aimerait avoir à se passer. Mais, c’est aussi agréable, de se laisser porter par un langage étranger, avec lequel on ne se force pas à écouter et à saisir le sens de chaque propos. Quant à la scène, elle est vide d’élégance : une boîte noire sans fond, subtilement recouverte d’un voile transparent. Mais les objets et nombreux acteurs attirent et appellent de tous côtés notre oeil, qui est lassé et fatigué de cet incessant tumulte.
Si l’on comprend que le ballet a un potentiel indéniable, on peine à se l’avouer. Quelques « scènes » sortent du lot. « Scènes » car le ballet semble construit comme tel, découpé, fragmenté. Cette femme qui danse au centre d’un cercle construit par un long tissu noir tiré à la force d’un homme mérite bien quelques applaudissements. Nous sommes happés par ce tourbillon de légèreté, nous désirons voir cette femme plus longtemps que les quelques secondes où elle apparaît. Nous voulons que l’homme tourne, tourne, tourne encore plus vite pour nous la dévoiler à nouveau.
C’est peut-être ça la force de la mise en scène de François Verret, nous faire aimer une scène qui nous donne le tournis et le mal de mer. Cette femme qui semble prisonnière et soumise à une danse éternelle, nous est amenée comme un spectacle que nous réclamons encore et encore.
Dommage que le ballet ne soit pas à la hauteur de cette scène enivrante.
Ice m’aura laissé de glace.

C.Amselle
AS1

jeudi 13 mai 2010

"Ice" , un spectacle entre danse , théâtre et concert


" En 55 minutes resserrées comme des cristaux de givre sur une vitre, Ice , roman d'Anna Kavan, est régurgité dans la transe des corps, l'eclipse des lumières et les envolées vocales et musicales d'un trio remarquable : Graham Valentine,chanteur , Martin Schutz, au violoncelle éléctrique- deux comparses de Christoph Marthaler- et la chanteuse britannique rwandaise, Dorothee Munyaneza, déja présente dans "Sans retour" de François Verret." F.A ,Les Inrockuptibles, mars 2008 .

Voilà ce qu'en effet , François Verret, danseur et chorégraphe français, nous a donné à voir le 31 mars dernier , à l'Opéra de Lille. Le texte du spectacle , effectivement tiré du roman d'Anna Kavan , est donc entièrement en anglais , ce qui peut poser problème à nous français , grands billingues que nous sommes. Mais je ne me suis poutant pas laissée abattre , et j'ai plutôt lu la magnifique brochure que l'on nous a donné avant le début du spectacle.

On pouvait y lire à propos l'histoire , qu'il s'agit d'une catastrophe imminente, celle d’une glaciation progressive et radicale de l’Angleterre. Mais à coté de cela "Ice" met en scène trois protagonistes : le gouverneur, une femme et le narrateur en proie à des hallucinations et obsédé par la femme qui va le quitter pour le gouverneur. Il y a donc derrière ce spectacle une véritable histoire d'amour.

On voit en effet tout au long du spectacle , de courts instants de duo , mais très fort , qui illustre ces propos. Et voilà ce qu'une grande majorité de personne ont fait , tout comme je l'ai fait plus haut , ils ont cherché une signification , mais ne l'ont pas forcement trouvé , et sont donc sortis frustrés de l'Opéra.

Mais ce que nous donne à voir François Verret , n'est absolument pas à interpèter. Il faut plûtot se laisser aller , et savourer ce qui nous est présenté, se déconnecter du monde et de nos pensées. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que l'anglais ne nous a pas été traduit , pour que l'on n'essait pas de comprendre , même si tout le monde a tenté de le faire au moins une fois pendant le spectacle.

Laissons nous donc emporter par cette musique, qui s'entend directement depuis la scène, rien qu'en fermant les yeux , on peut déjà apprécier "Ice". On remarquera une polyphonie des genres: on passe en effet du rock, au chant africain en quelques minutes.
Mais il y a également cette voix d'homme , qui nous accompagne durant toute la représentation , et qui nous récite des passages du roman d'Anna Kavan. Ce premier s'amuse totalement durant le spectacle , il accentue un mot , les roules sur sa langue ou les répètes. On assiste ici a une véritable danse des mots dans le bouche de cet homme.
On remarquera la modulation impressionnante de ces deux voix , durant la représentation.

Dans ce spectacle, la neige est noir. On aura effectivement jamais une scène complétement éclairée, il n'y aura que des rond de lumière, plus ou moins grands selon les moments, qui troueront cet espace plongé dans le noir. Ceux-ci s'allumeront et s'éteindront à une vitesse variante , pour chaque fois faire apparaitre de nouveaux corps.

Puisque nous parlons des corps , venons en à la danse. Elle est évidemment contemporaine, et s'imbrique totalement avec la musique. Les plus critiques diront qu'elle semblait improvisée, puisqu'elle ne leur est pas familière, mais détrompez vous , elle est en réalité très chorégraphié.

J'ai d'ailleurs particulièrement aimé le passage ou des trous de lumières apparaissent de part et d'autre de la scène, assez rapidement, et où l'on voit les danseurs effectuent des gestes très rapides, comme pour se réchauffer et ne pas geler , ou comme si ils étaient piqués par ce mot "ice" que la chanteuse ne cesse de répéter. Ce fut pour moi un moment intense, et riche en émotion, ou les trois arts : musique, danse et théâtre étaient particulièrement bien mélés et dosés.
L'espace scénique à ce passage est plutôt destructuré, comme tout au long de la représentation en fait, ce qui nous donne l'impression d'un manque de liberté, d'emprisonnement, qui fait peut être référence à la glace qui envahit petit à petit l'Angleterre dans le roman.

Ce spectacle n'est évidemment pas commun , il ne peut être comparable à ceux de Carolyn Carlson par exemple. Mais on pourrait tout de même le rapprocher à ceux de Mathilde Monnier, au niveau de la technique de danse notamment, excepté pour son somptueux spectacle " Tempo 76", qui est unique au niveau de ses gestes précis, et de ses répétitions.
"Ice" est un spectacle très intèrressant, absolument pas commun, et qui n'a pas de limite d'âge. Il est idéal si l'on veut se détendre en regardant de la danse, tout en écoutant de la musique entrainante.L'association de ces trois arts est en effet parfaite.
On peut dire que son créateur François Verret n'a absolument pas eu froid aux yeux, et nous a donné à voir comme à entendre une petite merveille.


Anne-victoire OLIVIER AS1

critique de "Ice"

C’est avec le roman d’Anna Karen que le chorégraphe François Verret nous a proposé le 31 mars dernier un spectacle de danse contemporaine mélangé à la musique avec des violoncellistes et des chanteurs. Tout ce melting pot m’a moi même rendu « un peu » septique. Durant tout le spectacle mon regard n’a pu se focaliser sur un fil conducteur, une bribe d’histoire…
C’est sur, j’étais complètement perdue, et j’en ai finalement conclu que la compréhension de l’histoire était loin d’être primordiale. Il suffisait de se laisser porter par son imagination à l’aide de ces rideaux personnalisés qui tournoyaient aux sons des violons, par ces souffles d’airs frais qui envahissaient la salle (conseil : sortez couvert !) et par la voix rock and blues de cette chanteuse afro américaine.
J’ai cité plus haut que je n’avais pas compris grand-chose, en effet tout était en anglais sans sou titrage. J’étais bien contente d’avoir le choix entre froncer les sourcils pendants 2 heures ou demander à ma voisine (avec mon culot légendaire) très patiente et bilingue de me traduire le tout. Pour ma part, elle avait l’air aussi pommée que moi…
Et bien, figurez vous que malgré ses petits désagréments, « Ice » a tout de même réussie à m’envoyer sa chaleur d’émotions avec ses chorégraphies envoutantes et ses décors, en parfaite coalition. Monsieur Verret a plutôt bien réussie son pari de nous propulser entre deux mondes... plongés dans un univers inconnu (et incompréhensible).
Non je ne me suis pas senti déçue en sortant de l’opéra, Mais plutôt comme envoutée dans une rêverie, une belle symphonie avec toutes ses nuances. Enfin je conseillerais cet œuvre à un publique qui ne cherche pas à réfléchir, qui veut se divertir, en voir plein les yeux, et qui n’a pas peur d’attraper un rhume !

Marie David

exposition au palais Ramaux

Cette exposition au palais Rameaux retrace une fausse cité perdue et vous donne l'impression une petite heure d'être dans la peau d'Indiana Johnes. Dès que l'on passe le pas de la porte, nous somme plongés dans un univers de jungle amazonienne avec ses plantes de 2mètres, ses rochers sculptés, ses totems...et même un étang au centre de cette jungle. L’artiste a même été jusqu'à nous faire croire que des explorateurs (avant nous) auraient laissé des vestiges de leur campement. En effet on peut trouver à l'entrée un faux journal des années 1900 avec à l'intérieur de faux articles retraçant leur parcours comme un journal de bord, une carte qui retrace leur exploration, des photos nous montrant leur visage...
Un peu plus loin immergé dans ce monde vert, leur campement et leur véhicule sont encor présent avec tout leur matériel (jumelles, sac de provision...) on pourrait même se laisser emporter sur Pandora avec ces grandes plantes colorées et leur pétales musicales...
Un deuxième monde nous attend une fois passée ce nuage de plante, une cité perdue avec son autel et ses statuts nous attendent et nous donne la sensation d'être dans la peau du petit Mooglie. Cette exposition fait voyager, m'a fait voyager, j'ai eu cette agréable surprise de me sentir en immersion totale dans un monde inconnu ... Il ne manquait plus qu'un Tiranausaur sorte de sa cachette. Il est clair que je me suis plus senti dans une attraction plutôt qu'une exposition.
Aujourd’hui tous les objets ont été revendus à une vente aux enchères. L’artiste a réussi son pari en nous plongeant dans son univers parsemé de petites touches d'humour dans les présentations de sculpture et beaucoup de second degré ce qui permet de nous rappeler que les adultes sont fortement conviés mais je le rappelle il ne faut pas s'attendre à analyser des œuvres, tout le musée s'est transformé en une seule et unique œuvre. Le mot d'ordre en franchissant cet univers est de se divertir, de ne penser à rien, juste de se laisser porter.



Marie David AS1

mercredi 12 mai 2010


« Ice » de François Verret

Françoit Verret nous emmène dans ce spectacle dans un univers très particulier où les voix, la musique, le chant, se mélangent à la danse au risque de paraître flou de sens. Celui-ci cherche à créer un espace dans lequel le texte s’accorde à la musique, pour traduire des émotions et des sensations parmi les paysages qu’il donne à voir.

Tout cette espace scénique, intelligemment mis en place, avec ces ambiances lumineuses qui traduit le ressentit des personnages et l’atmosphère froide de la pièce, la musique qui semble mélanger du Jazz, du rock, et musiques expérimentales qui structure cet univers au même titre que les chants qui accentuent les paroles par des cris, des chuchotements, des répétitions, et la danse qui donne tout le charme de la pièce et qui exprime véritablement la signification du texte d’Anna Kavan dont Verret c’est inspiré. Le texte est en anglais et non traduit ce qui permet au public de ne pas s’attarder à la compréhension des paroles mais à la signification de l’univers qu’elles traduisent comme le dit Aurore Krol dans sa critique de « Ice » : « La pièce est en anglais, non traduite, et c’est aussi ça, décrocher du sens : dériver vers la sensation, recevoir des évocations en lieu et place d’une explication textuelle ».

La scène du rideau est particulièrement intéressante dans sa mise en scène. En effet on y voit un rideau et un danseur au centre de la scène où celui-ci tourne autour du rideau en tirant un câble et en faisant tourbillonner le rideau comme une tornade. C’est à ce moment là que le chanteurs « chante » et dit « black Hole » c’est qui traduit de l’anglais veut dire « trou noir ». On comprend alors que la mise en scène, l’espace, le décor, tout cet esthétique vient appuyer le texte, vient le représenter « physiquement » comme avec ce rideau tournoyant qui représenterai un trou noir. Cette esthétique mise en scène est travaillé pour mettre en valeur le texte. Cela dit cette esthétique nous donne des interprétations multiples ce qui peut « noyer » le public dans sa vision de la pièce.

Une place importe est placé à la danse qui peut paraître improvisée et désordonné au premier abord mais qui serait en fait chorégraphiée en harmonie avec l’environnement représenté. On peut remarquer ce travail de chorégraphie notamment quand une danseuse est « enfermée » dans un carré lumineux et que sa danse nous parait alors comme un débattement, une envie de liberté car elle ne franchit à aucun moment le carré lumineux même s’il est paraît en donner l’envie. On comprend donc que l’éclairage au même titre que la musique viennent « définir » et « structurer » d’une certaine manière ce que l’on voit.

Finalement, « Ice » est un spectacle d’une mise en scène assez ingénieuse dans la forme avec des danses et des musiques qui en se mélangeant permettent de donner une interprétation au texte d’Anna Kavan qui plonge le spectateur dans un univers qu’il reconnait ou qu’il découvre en étant compatible avec celui du metteur en scène. Cependant cet univers, cette esthétique abstraite assez complexe en un sens peut également perdre le spectateur qui ne comprendra pas le sens de la représentation. Que cela soit voulu ou non le spectateur n’aura pas forcément une interprétation positive de la pièce car n’ayant pas compris il ne pourra pas en dire du bien et se forger un point de vue.
On peut retrouver cet univers, où l’on utilise l’esthétique de la scène pour interpréter un texte, dans les mises en scène de Romeo Castellucci qui crée lui aussi un « monde abstrait » et de Pippo Delbono qui travail également sur cet irréalisme et sur les rapports aux corps.

Ce spectacle ne m’a pas totalement déçu car j’y aie découvert un univers et des chorégraphies impressionnantes, qui m’ont permis de reconnaitre le travail de metteur en scène, néanmoins cette dernière étant très abstraite je n’aie pas put vraiment comprendre toute la signification qui s’en dégageait et donc passer le spectacle en étant entre réflexion et admiration ne m’a pas forcément plut, mais c’est peut être ainsi que fonctionne l’art.

Humberto Da Silva AS1

Playmobil, en avant les histoires !

Hans Beck, le créateur de la figurine Playmobil :
Né en 1929 en Allemagne, Hans Beck début sa carrière professionnelle chez Geobra Brandstätter en 1958. Il est au poste de spécialiste en plasturgie appelé à l’époque « fabriquant de moules ». Au début des années 1970, Hörst Brandstätter lui demande de mettre au point un jouet en série.

La figurine Playmobil naît de la main d’un menuisier de formation qui a toujours aimé confectionner et inventer de nouvelles formes. Hans Beck dessine ses premières esquisses. Elles montrent la naissance d’un personnage très stylisé. Dans les plans plus détaillés, il est très soucieux de la mobilité du personnage (tête qui tourne, articulations) et du fait que ses mains puissent tenir des accessoires. Voilà son secret pour inspirer les enfants. Hans Beck en est persuadé. Il sait aussi que ce jouet nécessitera des développements poussés souvent techniquement difficiles et coûteux. Jusqu’à son départ en 1998, Hans Beck et son équipe de cinquante personnes ont crée des dizaines d’univers parfaitement modulables les uns avec les autres. Et tous les développements depuis lors restent fidèles aux valeurs qui ont fait le succès de la marque: « pas de violence, pas d’horreur, pas de produit de mode ». Hans Beck est décédé le 30 janvier 2009. Mais son œuvre reste intacte et inspire de nouveaux développements tous les ans.

Lorsque je suis allé voir l’exposition Il était une fois Playmobil au musée de Arts Décoratifs à Paris, je ne m’étais pas vraiment questionné pourquoi un jouet avait sa place dans ce musée. En arrivant, à l’exposition, je découvre des vitrines assez longues où sont exposés des milliers de figurines en plastique tirés d’univers différents et tous organisés en scénettes. L’exposition est assez courte, et comporte quelques informations sur la société qui fabrique les Playmobils, son histoire, la chaine de fabrication de figurines et accessoires, le créateur du jouet ou encore un grand nombre de témoignages et de dessins d’enfant et d’adultes. Après une heure de visite entre de nombreux enfants qui à mon étonnement, ont déjà tous un super réflex Canon (mais surtout des visages resplendissants de joie et d’excitation), libre à vous d’aller faire un tour parmi la collection permanente du musée (design, mobilier, objets en tous genres, reproduction d’espaces, etc.). C’est ici que l’on comprend l’intérêt de cette exposition. Ce jouet représente bien plus qu’un jouet. En effet, la chose intéressante c’est qu’il est née d’un concept : un personnage peu coûteux à la fabrication qui se décline sous différents monde avec pour chaque monde, une multiplicité d’accessoires. Le Playmobil est l’un des jouets le plus vendu au monde, et c’est par son concept de renouvellement de son image qu’il a obtenu et obtient toujours du succès. Tout est réfléchit même avant sa conception, le Playmobil est bien plus qu’un jouet, c’est d’abord une idée fixe sur laquelle s’adaptent d’autres idées renouvelables et c’est ce qui lui permet aujourd’hui d’avoir une exposition.

Je vous recommande cette exposition, car au delà des souvenirs qu’elle va vous faire remonter, elle va vous questionner sur ce que sont les arts décoratifs et plus globalement vous questionner sur ce qu’est l’art ? N’importe quel objet peut il être de l’art ? De plus cette exposition est très intelligente car elle peut permettre aux enfants d’avoir un premier contact avec le musée, une première expérience sympathique. Cette exposition (bien qu’assez courte) est donc très intéressante à voir pour tous le monde.

Alex. Fernandes

Ice ice baby

« Une étendue, peut-être blanche, figée dans le froid translucide d’un hiver silencieux : vision polaire, effrayante, d’un monde soudain pétrifié par la glace, qui suspend la course effrénée de la vie. Dans Ice, roman SF publié en 1967, Anna Kavan, grande voyageuse anglaise et héroïnomane, trame le récit entre hallucinations et réelle menace de glaciation qui peu à peu gangrène l’Angleterre. « La glace est une métaphore qui opère à une multiplicité d’endroits : en soi, entre deux personnes quelles qu’elles soient, entre deux amants ou bien à travers une micro ou macro-société dans la perte d’empathie et la duplicité des comportements interindividuels. » explique François Verret. Puisant dans le livre la matière d’un questionnement en mouvement sur notre temps présent et l’absurde précipitation vers le rien, le chorégraphe aborde le plateau comme un champ de possibles à explorer, fait de mots et de silences, de corps et de présence, de voix et de chants, de transparences et d’opacités »

http://www.journal-laterrasse.fr/article_desc.php?id_art=2452&men=2

Avant Ice, les seuls ballets que j’avais vu étaient ceux diffusés sur Arte, et encore, il m’arrivait souvent de changer de chaine au bout de quelques minutes. Pour cette première en direct, j’avais quelques attentes, une certaine curiosité pas seulement vis à vis du spectacle (je dois avouer ne pas m’être renseigné avant d’aller voir la représentation) mais plutôt sur les ballets en général, quelle(s) sensation(s) éprouver après avoir vu un ballet. J’ai été un très surpris pendant et après la représentation, certaines scènes m’ont attiré et d’autre moins. Les messages flous que Verret a voulu nous transmettre m’ont assez dérangé, mais je pense que mon manque d’information pré visionnage y a joué un grand rôle. On se rend compte lors de la représentation que Verret cherche à nous dire que la glace peut être le reflet de rapports conflictuels individuels ou collectifs (à différents niveaux).

Chacun de ces rapports conflictuels sont montrés de plusieurs manières : la lumière, un travail très fort à été effectué sur la lumière notamment à chaque transition ou on a l’impression d’avoir une vidéo 3D qui nous renvoie à un univers presque hostile. La danse, qui m’a beaucoup troublé. En effet, dans le mouvement des corps on pouvait ressentir une certaine violence, une force très maitrisée, même lors des passages plus « calmes ». On remarquera que l’espace scénique est très bien occupé par les danseurs et autres acteurs du ballet. Au niveau de la mise en scène j’ai beaucoup aimé le fait que l’on sente de l’air froid investir l’Opéra, nous plongeant ainsi au cœur de cette histoire. Cependant, la chose la plus surprenante pour moi a été la musique, je n’imaginais pas entendre des musiques actuelles lors ce ballet, et encore moins en live avec les artistes présent dans le même espace que les danseurs. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié le plus, la musique qui permet vraiment de faire le lien « matériel » entre le roman écris dans les années 1960 et notre époque à nous.

Pour ma part, je pense que ce spectacle est accessible seulement si vous avez lu des documents sur le roman ou même sur le ballet. Même si on perçoit certaines idées, on ressort (en quelque sorte) frustré de l’Opéra. De plus, la danse peut paraître parfois un peu trop moderne, presque improvisée. Mais personnellement, je ne m’y connais pas assez pour juger la chorégraphie. J’ai aimé certaines scènes autant que j’en ai détesté d’autres. Une en particulier ? Celle où les danseurs suspendus à de longs rideaux circulaires tournaient de plus en plus vite laissant apparaître puis disparaître d’autres danseurs. Pourquoi ? Peut être parce que c’est la seule scène qui m’ait paru familière, comme une impression de déjà vu. Pour ce premier ballet, je garde donc un souvenir/sentiment très particulier. Ce spectacle m’a donné envie de retourner voir d’autres ballets pour pouvoir le confronter, savoir vraiment quoi en penser, car même après réflexion j’en garde un goût assez amère.

Alex. Fernandes

Ice, François Verret

Dernière création de François Verret, Ice saisit le spectateur dans les contrées les plus reculées de sa conscience, là peut-être où il a cessé de savoir qui il est, là où il est étranger à lui-même. Et pourtant Ice n'attriste pas, n'accable pas, ne pèse pas. (Télérama)

Les personnages évoluent comme dans un lac gelé, dont les limites sont marquées par un grand voile, sur lequel est projeté une série d’images glaciales, mais qui laisse entrevoir l’évolution des danseurs, chanteurs et musiciens. Une brume hivernale semble envahir la salle. On ne sait plus vraiment si c’est le froid, ou l’intensité du spectacle qui nous donne des frissons. Tout n’est pas compréhensible dans ce spectacle, ce qui peut parfois peser, malgré ce qu’en dit Télérama. L’univers sonore étant très dense, on ne saisit pas toujours les paroles en anglais de la chanteuse. On aimerait pouvoir mieux comprendre, l’histoire de ce couple entre lequel la glace s’est installée, pour ensuite se répandre sur le plateau.

Ice est un ballet général, où même le décor et les lumières se mettent à danser. Le spectacle révèle le pouvoir de la scène et les effets sur le spectateur, même si une partie nous échappe, en particulier pour les moins habitués d’entre nous à l’Opéra, dont je fais d’ailleurs partie. Que l’on aime, ou que l’on n’aime pas, il faut reconnaître qu’Ice a le mérite de sortir des codes et demeure un spectacle très moderne.

Colin Lefèvre AS1

ICE brise la glace des terreurs de l'Homme actuel.

« Grandement inspiré par le texte éponyme de l'écrivain britannique Anna Kavan (1901-1968), Ice s'aventure loin, si loin de la médiocre chanson du monde environnant. Et pourtant, nous l'accompagnons sans la moindre peur. » Daniel Conrod, Telerama n° 3038 - 05 avril 2008.

Il est vrai que la dernière création de François Verret permet une intense immersion du spectateur dans l'univers torturé d'Anna Kavan, à tel point que les applaudissement se font attendre à la fin du spectacle : quelques secondes étant nécessaires pour encaisser le retour à la réalité. Pendant toute la durée du spectacle le spectateur est coupé du monde, il est confronté à une œuvre en dehors de tout espace et de tout temps, puisque l'un et l'autre seraient trop réducteurs, trop concrets pour porter le message de François Verret. Ce message si puissant de deux êtres hantés par la perte de leur amour. On ressent le déploiement de la folie, la quasi-scansion du texte, l'omniprésence du noir, le passage des rideaux qui choisissent de montrer ou de faire disparaître les corps, comme des ombres maléfiques, les corps suspendus, tordus, tout concorde à troubler le spectateur. Sans pourtant l'effrayer, souligne Daniel Conrod. En effet, Ice ne choque pas, ne cherche pas à impressionner, d'où vient alors ce trouble? Probablement de l'imminence d'une catastrophe qu'on nous fait ressentir : la glaciation nous guette, va nous pétrifier. On se questionne donc : ne sommes-nous pas d'ores et déjà figés ?

François Verret compose donc un immense tableaux assez complexe ou les couleurs se mélanges tout comme les personnages (notamment de rôle de « the girl » qui est partagé entre tout les acteurs présents sur scène). Ce tableau a pour principal thème de montrer les peurs de l'Homme: la glaciation, la séparation ultime, la puissance destructrice ou la soumission insupportable sont autant de sujets abordés. Le tout sur une mise en scène du mouvement. En effet, Ice est un de ces spectacle qui remet enfin à l'honneur le corps, le mouvement et redonnant au texte sa véritable place : celle d'un élément nécessaire à la construction d'une œuvre et non pas le centre d'une œuvre. Preuve en est qu'ici le spectacle n'est pas traduit, ce qui permet de se concentrer sur le ressenti et non plus sur le sens. François Verret propose donc une véritable œuvre basée sur une dramaturgie du mouvement qui rejette l'hégémonie du texte, dramaturgie qu'on peut retrouver chez des metteurs en scène comme Roméo Castellucci ou Dario Fo. Ici l'espace est au service de la sensation, le corps est au centre de la représentation. La lumière les découpe, les inclut ou les exclut de cet espace. La musique sublime le chant, rythme les scènes et participe à la sensation de déséquilibre des acteurs, n'étant pas linéaire mais bien fragmentée et distordue. La danse, enfin, véritable moyen de l'expression des corps, comme dans cette scène marquante ou deux hommes se battent dans un cercle de lumière. Les rôles de dominés et dominant s'inversant à l'infini, seuls les corps peuvent montrer la violence à laquelle mène se schéma tellement présent dans notre société actuelle.

Pour moi, Ice a été un moment dérangeant, je ne me suis pas sentie "détachée du monde" mais bel et bien transportée, pour me retrouver dans "lieu" où tout disparaît, où tout est éphémère. On y voit les peurs ancestrales mises à nues, même si je suis d'accord avec Daniel Conrod lorsqu'il dit que le spectacle n'effraie pas le spectateur. Montrer l'effet des peurs ne la provoque pas. Toutefois j'ai été troublée par l'omniprésence de la couleur noire dans la mise en scène, par l'utilisation de la vidéo et par la danse qui brise les corps, il s'agit pour moi des éléments indiquant la fatalité et la misère de l'Homme, notamment dans la première vidéo présentant des monceaux de corps détruits.
J'ai également été frustrée de ne pas comprendre le sens des paroles, ayant l'habitude des spectacles "à texte" mais je pense que cette volonté de sens verbal va disparaître peu à peu dans l'esprit des spectateurs, si les mises en scène continuent à tendre vers l'expression autre que verbale, ce qui me semble souhaitable.

Ainsi, Ice saisit le spectateur en évoquant les peurs de l'Homme au travers des corps mis en valeurs par une dramaturgie de la sensation, du sentiment.

Mathilde Bagein, AS1

ICE, entre rêve et cauchemar.

François Verret s'est inspiré d'un roman de l'écrivain britannique pour créer "Ice", un spectacle à la fois fascinant et intrigant. Lorsqu'on entre dans la salle on s'attend à voir un spectacle de danse, mais en réalité il y a bien plus que ça. C'est un spectacle qui mêle à la fois danse, théâtre et concert.

"La scène est en proie à des forces mouvantes qui nous propulsent entre rêve et cauchemar", il s'agit d'une citation de lafilature.org, citation qui selon moi pourrait bien résumer ce spectacle.

En effet, on remarque dans cette représentation beaucoup de contrastes, des éléments positifs et négatifs. Le froid semble être quelque chose de négatif, il met même le spectateur dans une situation inconfortable avec des souffles d'air froids, et cette lumière parfois agressive, saccadée. La violence et le chaos contraste avec la douceur et la chaleur que l'on retrouve aussi bien parfois dans les rapports humains que dans la voix de la chanteuse.

Ce spectacle est composé de moments de tentions et de moments de détentes, tout comme les spectacles de Pippo Delbono, également pluridisciplinaires. Même si dans ces spectacles il y a davantage de théâtre, Pippo Delbono insiste aussi beaucoup sur la poésie du corps, grâce l'influence de la chorégraphe allemande Pina Bausch.

Les termes "rêve" et "cauchemar" semblent les plus appropriés pour traiter de ce spectacle. Nous aurions pu parler d' "harmonie" et de "chaos", mais ils ne possèdent pas cette notion d'irréel présente tout au long de la représentation. En effet, il s'en dégage une impression étrange, presque surnaturelle. Les personnages apparaissent et disparaissent, que ce soit entrainés dans le tourbillon d'un grand rideau noir ou par les jeux de lumières.

Si la barrière de la langue nous empêche de comprendre totalement l'histoire qui nous est raconté, nos sens nous permettent de comprendre l'essentiel, le cœur du texte se dévoile par la poésie du corps et l'atmosphère qui règne sur le plateau, et qui laisse dans notre mémoire des impressions indélébiles.


Estelle Matyus, AS1.

« Le poids du corps » : de la légèreté à la soumission, le questionnement de quatre artistes.

Dans le cadre de la quatrième édition de « Carte blanche aux jeunes créateurs au CCA de La Madeleine », quatre artistes ont souhaité présenter un ensemble de travaux sur le thème le poids du corps.

Le CCA (Centre de Culture et d'Animation) ouvre donc ses portes pour la quatrième fois aux jeunes créateurs, dans le cadre de l'action de la maison de l'emploi, « Plate forme artistes ». Quatrième édition : quatre artistes accueillis. Ces artistes sont Yon Costes, Joanna Richardson, Anne Greuzat et Cécile Talbot. Chacun d'eux a son médium de prédilection, ainsi Y. Costes, peintre et plasticien, pratique le « Shobudo » (art martial) pour peindre : il laisse son corps prendre une impulsion, un élan, une énergie qui va former des éclats de peintures sur la toile. De son côté, J. Richardson a choisi la sculpture pour médium et nous présente des œuvres lisses et épurées, synonymes de sensualité. Anne Greuzat, photographe, nous présente quand à elle des œuvres claires et statiques. Cécile Talbot enfin nous présente un travail sur la vidéo et la performance, ce qui a beaucoup touché les spectateurs lors du vernissage puisqu'elle a convié trois comédiennes pour une performance pour le moins étonnante. On peut donc constater que l'Art dans toute sa diversité était présent : de la peinture à la vidéo en passant par la sculpture et la performance.


Ainsi les quatre artistes sont différents les uns des autres, dans leur choix de médium, dans leur parcourt, leur nationalité mais aussi dans leur interprétation du titre de l'exposition « Le poids du corps ». Ainsi, Yon Costes va plutôt travailler sur le corps de l'artiste, l'énergie du geste , la marque de peinture qui résulte d'une force du corps, en résulte des œuvres mettant à l'honneur le mouvement qui s'oppose à l'attraction terrestre et qui permet la légèreté, la fluidité du tracé de l'œuvre. On retrouve cette fluidité chez Joanna Richardson, l'aspect lisse de ses œuvres renvoi à une vision du corps comme objet sensuel, harmonieux. Chez elle, le poids du corps réside dans la forme, dans son occupation de l'espace. Cette sensualité est également présente dans les photographies de Anne Greuzat, non pas parce que ce sont des corps de femme nus qu'elle nous donne à voir, mais par la lassitude qui dégage de ces corps, par leur aspect serein, endormi. On est loin alors de la vision de Cécile Talbot qui, par ses performances, tente de montrer le corps, principalement féminin, soumis aux « règles » de la société et tente de dédramatiser le poids du corps du spectateur.

On peut donc remarquer que l'exposition a une réelle force de diversité, les messages passés, les médiums utilisés permettent au spectateur d'être confronté à une pluralité de visions sur le corps en général. Toutefois certaines œuvres réalisées collectivement, notamment l'association de Y. Costes et de J. Richardson permettent de faire le lien entre ces différentes idées du corps. En effet, dans ce genre d'œuvre on sent une profonde réflexion sur la légèreté du corps, sur son mouvement. Ainsi on peut penser que notre corps est ce qui nous permet de nous exprimer, mieux que la parole, ce qui nous permet de rivaliser avec les lois de l'univers.

Mais malheureusement, comme nous le rappelle Cécile Talbot, nous ne savons plus utiliser notre corps, il est devenu un handicap, nous ne l'acceptons plus.


Remercions donc ces artistes qui ont tenté de nous réconcilier avec notre corps.



Mathilde Bagein, AS1

mardi 11 mai 2010

ICE, l'éclosion d'une fleur dans la douleur

L'opacité s'estompe devant des corps immobiles.

Un jeu de matières créé par la lumière, un espace qui verra des corps prendre vie et s'abandonner dans une transe souple et frénétique.

Un engagement physique des danseurs dans un rituel où le spectateur s'immisce en traversant la froideur d'un écran et un vent glacial faisant la liaison entre le plateau et la salle.

Sur les reproductions des improvisations musicales de Martin Schütz au violoncelle électrifié, s'appuient deux voix antagonistes. L'une est chaude et massive, l'autre psychédélique. Sur ces sons harmonieux et dissonants, des corps légers s'assemblent, s'organisent jusqu'à former des silhouettes improbables, bestiales ou machiniques.

A travers le filtre devenu imperceptible s'entrecroisent et se brouillent des formes et des voix, jusqu'à créer un langage étrange : un anglais rythmique et musical, psalmodié par Dorothée Munyaneza et appuyée par les acrobaties vocales de Graham F. Valentine, ouvre aux auditeurs les porte d'un monde fait de sonorités nouvelles. La frustration de ne pas comprendre le texte dans son ensemble laisse place au plaisir innocent des oreilles.

(Nous entendrons certains se plaindre du fait que cet « opéra » n'était pas sous-titré, mais une fragmentation de plus dans le regard aurait été invivable.)

La danse est fragmentée par la lumière et par un rideau noir aux allures de fantôme derrière lequel disparaissent des morceaux de mouvements. Les projecteurs dessinent des espaces dans lesquels sont enfermés des danseurs et des danseuses tourmentées. Cette partie du spectacle est celle qui m'a le plus marqué, notamment lorsqu'un danseur s'accroche au rideau qui lui d'appui pour tourner autour du corps désorienté de la danseuse. Lorsque ses pas s'allègent et deviennent presque imperceptibles, il quitte le sol sans vraiment s'envoler.


Le spectacle ICE de François Verret est plus à ressentir qu'à comprendre. En stimulant l'intimité du spectateur, il parvient à nous capturer dans un monde glacial reflet de la terreur du fantasme masculin. Parfois insupportable, l'intensité de ce spectacle est telle qu'on a seulement deux possibilités : entrer dans l'univers de Verret ou rester planté sur son fauteuil pendant 1h30 (moi, je suis partie avec eux). L'espace temps dans lequel on nous propose de voyager est fragile, le spectateur est happée par cette spirale mais à la moindre occasion rappelé sur Terre.

Verret dans cette mise sur scène du texte d'Anna Kavan, Ice, développe un point de l'ouvrage : la libération des pulsions. Il se garde de montrer une vision du monde actuel et serait incapable d'expliquer entièrement sa démarche car certains choix découlent de l'arbitraire. Il fait cependant de cet instant à l'opéra de Lille un sujet de questionnement sur le passage du temps et sur les réalités de notre monde.


Devant Ice, j'ai ressenti tout le paradoxe que pouvait offrir une même représentation, a de nombreuses reprises j'ai ressenti simultanément des émotions opposées. La critique d'Aurore KROL (Les Trois Coups) rejoint la mienne :

"C’est assez incroyable comme le vide peut devenir architectural, comme l’étendue renvoie au manque, à l’instant vertigineux où plus rien ne subsiste pour se raccrocher."

Aucun contact ne reste avec la réalité et seuls les paradoxes de cette représentation se font ressentir.


Cette expérience d'un spectacle de danse contemporaine, qui était la première, m'a fait découvrir la relation qu'entretiennent les danseurs avec le sol, et je salue la performance des artistes qui se tordent et se perdent dans des mouvements que je n'aurai pas pu concevoir auparavant. Je n'ai put raccroché ce spectacle à aucune autre forme artistique, car c'était pour moi une expérience unique.

Marie Vuylsteker AS1

la blogotheque


La blogotheque est un rassemblement de quelques bloggeurs fan de musique. Depuis Octobre 2003, l'évolution du site a été fulgurente, il fait parti des blogs les plus visité en matière d'actualitée musicale et permet la decouverte de nouveaux artistes. le leitmotive du blog est "musique, partage sont deux mots qui vont trés bien ensemble". Leur but est donc de partager une passion à la fois pour des passionnés mais aussi pour un plus large public.

Le site est tout à fait accessible, l'accueil est divisé en plusisuers parties: les mises à jours quotidiennes au centre, puis les rubriques à ne pas rater autour. Un résumé de chaques articles est proposé comme avant goût. Le site se compose de plusieurs rubriques: "i'm a fan" ; "retour de concert"; "interview"; "disque"; "à ecouter"; D'archives , permettant aux lecteurs de retrouver un papier sur un artiste de son choix, ou des événements musicaux passé.Puis l'endroit où je passe le plus de temps et notamment pour lequel je consulte le site régulièrement sont les concerts à emporter: une liste d'artistes généralement folk qui vont nous guider dans leur univers.

Le site est complet, clair et facile a comprendre. Il rentre dans l'intimité des artistes pour notre plus grand plaisir et l'avantage est de pouvoir ecouter leur musique en toute legalité
hugo cordonnier
AS1

ICE, insaisissable et glaciale expérience.

Architecte de formation, François Verret nous le fait ressentir lorsqu'il nous offre ce spectacle, ICE, où l'espace est utilisé à merveille, où le vide devient architectural, où l'étendue nous renvoie au manque, éclatant notre regard par des lumières structurant l'espace.

C'est l'histoire d'un homme, déboussolé par l'absence de sa douce. Tout au long du spectacle, nous voguons de désespérance en désespérance, de plaintes charnelles. Menés par un marionnettiste, les danseurs, frénétiques, entrent en transe. S'offrent à nos yeux des chorégraphies tourmentées, saccadées, répétées. Des stéréotypes nous apparaissent inconsciemment. Peut on parler de danseuses de charme pour ces danseuses aux corps pailletés, sensuels dans ces énivrantes danses? De fétichisme pour ces hommes se livrant à des duos agressifs, attachés ou soumettant la femme? Tout comme son message, le spectacle reste insaisissable. Ce qui se passe sur la scène est insaisissable, tout d'abord par ce voile, cet écran, nous laissant un lien glacial avec les danseurs et musiciens.

Mais il en est de même pour cette scène, où cette femme est enfermée dans dans un carré de lumière. On sait que, techniquement parlant, le carré représente l'enfermement, et que les metteurs en scène contemporains revisitent la scénographie avec comme élément phare la lumière. Cette femme, emprisonnée, semble tenter se hisser, afin d'échapper aux trois hommes, immobiles derrière elle. Un flash inconscient nous fait voir une streap teaseuse, danseuse de cabaret se donnant à une danse charnelle, sous les regards avides d'hommes désireux. François Verret met en cause les relations dans ses spectacles, se questionnant sur l'identité humaine. Dans Ice, il joue énormément en duos. Nous assistons à un glacial voyage, entre musique, flots de paroles outreManches qui nous laisse largués dans cet univers. Les costumes sont de fourrures ou de paillettes, flocons ambulants de pacotille, et tout est fait pour qu'à aucun moment nous émergions de ce voyage.

Le metteur en scène revisite les codes du théâtre. Il tente d'explorer une nouvelle ère, nous faire expérimenter une langue intime, spectaculaire. Pour cela, il y mèle images d'animation, d'archives, marionnettes, ombres chinoises, musique et danse. Convoque tous nos sens en projettant un souffle glacial dans la salle. Il explore l'ensemble de l'espace scénique jusqu'au fin fond de la boîte noire, tout comme il viendrait happer notre attention et nos sens au fin fond de notre esprit, le dénudant de tout sens.

La pièce est en anglais, non traduite, et c’est aussi ça, décrocher du sens : dériver vers la sensation, recevoir des évocations en lieu et place d’une explication textuelle. S’imprégner de cette polyphonie tantôt litanique tantôt musicale. Oppressé par la vacuité de ces instants décousus, le spectateur ne sort pas apaisé. Le regard est un peu écorché par cette absence coupante comme de la glace. On se perd dans un manque de sens voulu, dans lequel il faut accepter d’entrer pour être soi-même concerné. Www.lestroiscoups.com

Lorsqu'il nous en libère, nous spectateurs, avons ce sentiment de frustration de n'avoir pas tout saisi. François Verret affirme vouloir « Faire naître au spectateur des sensations qu'il ne peut rationaliser », et c'est en effet le cas. Nous n'arrivons pas à nous focaliser sur une scène, un sentiment censé. Comme si ce tissu noir, drapé, ne nous avait pas, tout comme le personnage, arraché, figé notre esprit. C'est, je pense, un spectacle interpellant, suscitant une forte impression pour les novices en terme de danse contemporaine. Mais ce spectacle répond cependant à sa langue. Et c'est une langue où le corps émet un message universel, mais, tout comme l'humanité, malgré tout insaisissable.


Sophie Eschbach AS1

exposition Jean Smilowski



L'exposition Jean Smilowski s'est déroulée à la maison folie de Villeneuve d'Ascq autrement appelé "la ferme d'en haut". Au milieu des briques rouges, entre le bar concert et les logements d'artistes, on retrouve dans la salle d'exposition l'univers brut d'un artiste lillois. Jean Smilowski va développer son art au sein de "son palais" , une cabane au pied des fortifications du vieux-Lille. C'est une sorte de Robinson qui va créer son propre monde, seul au milieu de la nature.



Homme brut pour un art brut. L'arrivée dans l'exposition laisse perplexe, on découvre des tableaux, des valises, des objets divers, des meubles , tous entièrement peint. On assiste aux différentes étapes de sa vie. Fils d'immigré polonais on retrouve le thème de la guerre dans beaucoup de ses peintures; des slogans tel que "vous n'aurez pas l'Alsace et la lorraine" ou encore des portraits de De Gaule, des avions de chasses... La religion est présente aussi, il nous en montre d'ailleurs son point de vue avec cette citation parlant de Jésus : "à 33 ans, il a souffert, moi aussi". L'amour tient une place importante dans son travail, l'amour pour Ramona. Solitaire, avec la complicité de Tino Rossi, il s'invente cette compagne. l'ambiance générale du lieu reste néanmoins enfantine, les dessins d'enfants, les héros de bandes dessinés, la sensation de peindre pour peindre.




Cette exposition est comme un grand journal intime qu'on aurait ouvert et dont les objets s'en seraient échappé. On traverse différents univers et périodes de sa vie. Et si on monte jusqu'en haut de la salle, on y retrouve sa chambre reconstitué. On est baigné dans un cocoon d'art brut face à un artiste qui ne cherche pas à plaire. Malgré une certaine redondance dans l'exposition, on ne reste pas insensible à l'histoire et à la vie de cet homme.
Hugo Cordonnier
AS1

Spectacle ICE

Inspiré d’un roman de l’écrivain britannique Anna Kavan, Ice est un spectacle à la fois fascinant et intriguant entre théâtre, danse et concert.

La représentation, signée par François Verret -homme de théâtre épris de littérature et chorégraphe talentueux- envoûte mais laisse le spectateur dans le doute et l'incompréhension une fois le spectacle terminé.
En effet, on est ici plongé dans un univers fictif quasiment surnaturel dans lequel l'être humain apparaît comme étant menacé, et submergé par les ténèbres. Du moins c'est ce qu'il m'a semblé comprendre lorsque j'ai réussi à saisir des bribes de phrases en anglais qui une fois assemblées ne semblaient plus vouloir dire grand choses (ou alors je dois faire un stage d'urgence en Angleterre !).
Le spectateur est donc très vite perdu mais peut tout de même apprécier les voix conjuguées d'une cantatrice et d'un chanteur britannique d'exceptions capables tous deux de modulations étonnantes. Ces derniers étaient accompagnés de multiples jeux d'ombres et de lumières qui nous plongaient dans un univers spectral où des apparitions captivantes s'adressaient à l'inconscient de chacun.
La scène était en proie à des forces mouvantes (le rideau qui 'danse') qui nous propulsent entre rêve et cauchemar, dans un royaume en perdition, d’une beauté fulgurante. On s’abandonne, tous nos sens en éveil (une vague de froid envahit la salle, que l'on peut bien ressentir quand on est au premier rang) , enivrés par des visions hypnotiques, émouvantes et inoubliables.
Ainsi, est-ce que ce spectacle avait réellement un sens ? Sûrement pour François Verret mais le spectateur quand à lui n'a pas forcément saisi le message d'ICE. Selon moi, je pense qu'en tant que spectateur on doit saisir cette représentation contemporaine comme étant une aventure visuelle qui nous plonge dans un monde où notre regard est éclaté et qui permet à chacun de percevoir ce qu'il veut à travers la richesse de cette mise en scène.
BELLOIR Benjamin AS1
Ps : J'ai oublié de mettre mon nom à l'exposition "Contrastes" juste en dessous.

Exposition CONTRASTES

L'exposition "Contrastes" ou également appellée 'Salon des Artistes contemporains et des antiquités' avait lieu du 5 au 7 mars 2010 à l'école des Arts et industries textiles à Roubaix (en face du musée 'La Piscine').

Il s'agissait de la seconde édition de ce salon renouvelée après le succès de la première de l'an dernier.

Cette exposition était la traduction de notre monde actuel qui n'est compréhenssible que dans la différence. Que ce soit dans nos origines, époques, cultures... Ces différences étaient magnifiquement représentées au sein des multiples populations artistiques présentent mais également auprès des marchands d'art.

Ainsi, ces contrastes qui auraient pu destabiliser l'esprit nous permettent finalement de nous repérer dans ce monde compliqué qui est le nôtre.
En entrant dans le salon 'Contrastes' et en s'y promenant, nous baignions totalement dans cet état d'esprit de diversité où était réunis :

41 artistes contemporains de la région, comptant parmis eux des peintres, céramistes, sculpteurs, verriers, photographes... Ces artistes ont été séléctionnés en partenariat avec la Mairie de Roubaix, le Musée la Piscine, sur des critères de compétence artistique et en fonction de la variété de leurs styles.

Mais étaient également présents des antiquaires proposant mobiliers et objets de différentes époques, mais également commerçants en tapis et restauration de tableaux.

Parmis ces nombreux artistes, certains ont particulièrement attiré mon attention. C'est le cas de :
Jean Pierre DUPLAN qui est un photographe d'architecture :
Il tente de saisir par l'image l'esprit des lieux, l'écho de la volonté de l'effort mis à les contruire, la présence diffuse de ceux qui les ont habités... Avec une part d'imaginaire, reflet de leur histoire
récente ou supposée.



Mais également LEM qui est un artiste Lillois qui est venu à la peinture par le biais du graffiti. Son travail ce fait à la fois sur des murs en brique ou en parpaing, mais également sur des toîles et matériaux de récupération :










Ou enfin de NICOLAï qui est un artiste qui oriente son travail sur la figuration narrative et qui met en scène dans ses toiles plusieurs thèmes récurrents comme l'architecture, le design, les fruits ou encore les animaux. La présence de l'homme est suggérée de façon métaphorique dans son travail :

De plus, l'initiative de ce salon n'était pas seulement culturelle mais aussi solidaire. En effet, chaque artiste donnait une de ses oeuvres qui était par la suite mise aux enchère afin de venir en aide aux associations d'aide à la petite enfance de la ville de Roubaix.
Personnelement j'ai trouvé cette exposition très enrichissante de par la diversité des artistes présents. Ces derniers -pour la plupart- se mélangaient au public ce qui était très agréable car on pouvait facilement les aborder et parler avec eux, les questionner sur leurs oeuvres.
De plus, ce salon était gratuit pour les mineurs et étudiants -ce qui n'est pas négligeable quand on voit le prix de certaines expositions actuelles- et le fait que les bénéfices soit entièrement reversés à des associations ne fait que confirmer le fait que ce salon est une bonne idée.
En revanche, demeurent tout de même certains défauts. En premier lieu, pour un salon qui est censé mélanger le contemporain et les antiquités, on peut regretter le fait que le mélange n'ait pas vraiment eu lieu. En effet, l'exposition était clairement séparée en deux catégories : une partie contemporaine et l'autre antiquité. Dans ce cas là l'effet 'contraste' ne s'opppère qu'à la fin ce qui est dômmage. Ensuite, pour une exposition majoritairement contemporaine on peut éfalement déplorer sa mise en scène qui était très banale. Il ne s'agissait en effet que d'une succession de stands les uns à la suite des autres. Il n'y avait aucun effort de modernité en fond. Ce qui est dommage.
Mais finalement, ce salon remplit bien sa fonction : il représente habilement le lien entre l'héritage artistique et la création, l'ancien et le nouveau.

lundi 10 mai 2010

Ice

Ice est un spectacle mis en scène par François Verret. Ce metteur en scène, né en 1955 à Nantes, est également danseur et chorégraphe. Il intègre la compagnie de danse de Karine Saporta en 1975.

Ice mélange danse contemporaine, chant et théâtre. Chaque genre est un élément à la fois séparé des autres, mais intégré dans l'ensemble du spectacle. La danse est interprétée par des danseurs et danseuses qui ouvrent le spectacle, puis un chanteur et une chanteuse arrivent pour commenter cette danse. Un instrumentiste les accompagne, jouant de la basse, de la guitare... Le théâtre est caractérisé par un homme se balladant avec une table a roulettes où il donne un spectacle de marionnettes. Celles-ci sont représentées par les danseurs.

Cette mise en scène est très originale. Il y a beaucoup de jeux d'ombre, par exemple lorsqu'une danse nous est montrée en ombre sur un écran blanc. Cela laisse au spectateur une part pour l'imagination. Le jeu d'acteur des danseurs est aussi très spécial, leurs mouvements sont destructurés, secs, violents, mais en même temps souples et fluides. Tout ceci est renforcé par la lumière utilisée de manière précise. Verret choisit de montrer tel danseur, de l'illuminer et de laisser les autres dans le noir. Cette technique est faite pour conduire le spectateur, afin qu'il ne soit pas totalement perdu dans le spectacle.
Une scène qui m'a marquée est celle où un danseur enferme une danseuse dans un rideau noir, en tournant autour d'elle avec des gestes de plus en plus souples, des pas de plus en plus grands et amples. Le danseur semble s'envoler et est comme transporté dans cette valse autour de cette danseuse qui reste concentrée dans sa propre danse.

La Voix du Nord nous dit ceci: "Fascinant parce que jamais hermétique." tiré du site de La Voix du Nord. En effet, les chanteurs chantent en anglais, et Verret n'a pas voulu sous-titrer les paroles en français. Nous sommes un peu surpris et frustrés si nous ne comprenons pas de quoi ils parlent, mais je pense que cela nous permet d'ouvrir plus notre esprit et de ne pas nous concentrer seulement sur le texte. Nous n'en avons pas besoin. Cela laisse également un côté mystérieux et chacun peut interpréter ce spectacle à sa manière.

Je ne connaissais pas du tout l'univers de la danse contemporaine et Ice a été le premier spectacle de cette sorte auquel j'ai assissté. Je n'ai pas été totalement conquise car, sur l'instant je ne comprenais pas le sens de cette représentation. D'autre part, je trouve la danse contemporaine très spéciale avec ce mélange de gestes violents et fluides. Mais la performance de tous les participants est extraordinaire. Le fait pour les acteurs, de tenir pendant plus d'une heure en bougeant constamment et en tenant une voix grave ou haute tout le long du spectacle, avec des effets visuels et sonores, donne une véritable claque au public.

Sabine Cortiana, AS1.

Ice de François Verret à L'opéra de Lille


C'est à partir d'un texte de la britannique Anna Kavan, que le chorégraphe Francois Verret a trouvé son inspiration pour nous délivrer un spectacle enivrant : Ice.

Qualifié de spectacle de danse contemporaine, en réalité Ice nous offre bien plus que de la danse. Effectivement dès le lever du rideau une vidéo nous est présentée, celle-ci permet de nous faire rentrer directement dans un univers particulier; s'en suit la danse, mais aussi la musique qui laisse alors place à un véritable concert, effectivement un mélange de Jazz, de chants africains et même de rap nous est proposé, le tout accompagné par un violoncelle électrique joué en direct.

Impressionné par ce qui se déroule sous mes yeux je m'accroche à la rambarde du balcon pour ne rater aucun moment, notamment ces jeux de lumières et rideaux pour le moins impressionnants, mais c'est alors que la magie va se « glacer » pour moi lorsque je remarque que la langue shakespearienne est la principale et unique langue de Ice, cherchant les sous titres en vain, je vais malheureusement me focaliser là-dessus cherchant a comprendre le moindre petit bout de phrase, pensant que celui-ci était la clef du spectacle.

En réalité le spectacle ne donne pas de réponse particulière, c'est au spectateur de se faire son propre ressenti, la langue anglaise n'a donc presque aucune importance..

C'est alors que je sors déçue de l'opéra ayant la frustration d'être passée à côté de quelque chose, néanmoins je me rappelle les chants et le travail sur la lumière qui est d'autant plus remarquable quand la lumière devient un véritable acteur, dessinant les espaces scéniques et laissant apparaître un à un les interprètes qui se déchainent, se tordent sur le plateau, se violentent.

« Sur les récitations anglaises du narrateur qui ne viennent que comme scansion (et non narration), les images s'enchaînent, au spectateur de se laisser porter dans cet univers. Faut-il traquer des correspondances, des échos ? Les compositions sont travaillées au millimètre jusqu'aux variations de lumières les plus ténues, jusqu'au jeu des lourdes tentures avec lesquelles les (excellents) danseurs de la compagnie FV évoluent sur le plateau. » la voix du Nord.

Cependant, si j'avais pu lire la critique de Ice donnée par la Voix du nord avant d'assister aux spectacle, je me serais certainement moins focalisée sur le texte et j'aurais alors pu mieux profiter du spectacle qui m'était offert.


Justine Van De Rosieren As1

dimanche 9 mai 2010

Pitchfork

Spécialisé dans la critique de musique indépendante, principalement rock mais aussi folk, électro et hip hop, Pitchfork est l’un des sites internet musical les plus visité au monde. Il est publié quotidiennement depuis 1996 sur internet de Chicago ou se trouve la rédaction. La toute première version fut mise en ligne en 1995 par Ryan Schreiber, un étudiant de Minneapolis. Son site alors appelé Turntable proposait de brèves critiques et entrevues qui n’étaient mises à jours que deux fois par mois. En mai 1996, le site rebaptisé Dotpitch, commence vraiment à se lancer dans l’investigation et la critique musicale, cependant il devra changer de nom pour Pitchfork. En effet dot signifie « point » en anglais et crée une confusion chez certains internautes qui tapent : « www..fork.com ». C’est donc dans un souci de confusion sur l’adresse du site qu’il va se faire renommer Pitchfork. Depuis 1999, la rédaction est installée à Chicago et offre chaque jour : des news, des critiques, des vidéos qui traitent de l’actualité musicale indépendante, etc.

Le site se découpe donc en plusieurs parties. L’accueil qui propose une vue d’ensemble sur les différentes rubriques : reviews, news, features, pitchfork.tv, forkcast et best new music. Cette vue d’ensemble propose aux visiteurs un accès plus simple et direct aux dernières mises en ligne.
Par rubrique :
Reviews = critiques d’albums ; conseils de playlist, etc.
News = actualité musicale ; annonces des prochains albums, artistes, concerts, etc.
Features = articles sur des musiciens ; interviews ; photos.
Pitchfork.tv = vidéos, clips des artistes récemment découverts, ou « émissions » (sorte de concert à emporter) avec des artistes live.
Forkcast = vidéos, chansons, articles qui viennent ici comme pour annoncer ce qui arrive, dans le même esprit qu’un podcast mais seulement accessible sur le site proposant des liens extérieurs.
Best New Music = les meilleures sorties musicales du moment, avec critique des albums suivit d’une note de 0,0 à 10,0 suivant les goûts.

Les internautes pensent souvent le site comme trop élitiste ou les critiques trop aléatoires (on aime certains artistes, on en déteste d’autres et on ne décampe pas de position lorsqu’un nouvel album sort). Cependant, ce site reste très complet. On y trouve une grande richesse musicale grâce aux archives et on y découvre beaucoup de nouveautés (notamment par les rubriques Pitchfork.tv et forkcast). Le seul petit bémol vis à vis de ce site est la langue ; il faut un minimum d’anglais pour arriver à comprendre leurs articles et surtout les jeux de mots et vannes des rédacteurs. Sinon, je recommande ce site à tous ceux qui aiment la musique et qui suivent de près l’actualité musicale et à ceux qui aimeraient découvrir des artistes un peu moins connus ou qui souhaitent simplement écouter de la musique.

Alex. Fernandes

Like a Rolling Stone ?

Rolling Stone (édition française) est un magasine multiculturel à fortes tendances musicales. A l’origine c’est une revue crée en 1967 par Jann Wenner et Ralph J. Gleason à San Francisco, Etas – Unis.

A ses débuts, c’est un journal (de par son format) qui se veut porte parole de la musique rock, des débats politiques de l ‘époque et de tout ce qui concerne la culture hippie. Après plusieurs remaniements de publication, un déménagement des bureaux pour la ville de New York, et quelques polémiques concernant toutes ces nouvelles politiques prises par le magasine dans les années 1980, on voit apparaître la première édition française. Cette édition était dirigée par Lionel Rotcage, jusqu’à ce que le magasine disparaisse peu à peu des bureaux de presses. Une nouvelle édition fait une courte apparition entre 2002 et 2007, dirigée par Yes Bongarçon avec comme rédacteur en chef Jean Eric Perrin (ancien de Rock&Folk). Si cette édition s’arrête en 2007, c’est à cause de Cyber Press Publishing, maison de publication du magasine qui a été mise en liquidation la même année.

Nous arrivons enfin à l’édition sur laquelle va se porter ma critique, celle reprise depuis Avril 2008, pour fêter les 40 ans de Woodstock & Co. . Le nouveau rédacteur en chef est Belkacem Bahlouli qui a travaillé pour quelques autres revues tel que Maximal, Best, Tribu Rock ou encore Guitar World. Son approche de ce nouveau Rolling Stone est assez simple et plutôt efficace (pour l’instant, et bien qu’elle ne soit pas tout à fait intéressante pour ma part) mélangeant des sujets actuels et d’autres d’époque.

Ainsi ce nouveau format se compose de différentes rubriques : les lettres de lecteurs, les news, des critiques, des interview, un mini dossier sur un artiste (musicien, auteur, acteur, cinéaste, etc.) qui fait la couverture, quelques feuilles sur les dernières sorties ou celles qui sont à venir en musique, cinéma, littérature, jeux vidéos. On trouve également en fin de magasine une page de salon d’exposition ou l’on vous présente du matériel hi-fi que seul des ministres peuvent se payer (donc pas très utile) et une anecdote d’un musicien/chanteur ou d’un groupe.

Personnellement, je n’éprouve pas grande passion à lire ce magasine, ça semble assez mal fichu au début avec des cadres et des photos qui se baladent un peut partout, les articles sont ceux que l’on retrouve dans les mensuels du même genre (Inrock, Rock&Folk, et j’en passe) et on ressort souvent les mêmes choses (anecdotes, ou mêmes les articles !). Rien de très neuf donc pour cette édition, c’est déjà vu, il n’y a pas vraiment de prise de position de la part des critiques (cependant, parfois, ça peut être intéressant). Le magasine s’accorde avec les tendances et ne considère pas bien l’actualité musicale qui est beaucoup plus riche et variée que ce qui est marqué sur le papier.
Donc avis plutôt négatif sur le nouveau Rolling Stone, préférez lui plutôt sa version originale un peu plus variée et beaucoup plus attirante/passionnante.

Alex. Fernandes