samedi 28 avril 2012

Exposition de Lionel : Un voyage dans l’imaginaire


Le musée du LaM expose à l’Université Catholique de Lille les œuvres de  Lionel. Une centaine d’œuvres ont été prêtées pour cette occasion.  L’histoire de cet artiste est racontée dans le livre Lionel, l’enfant bleu publié par Henry Bauchau. Ce dernier était le thérapeute de Lionel et l’encourager à extérioriser ses peurs par l’art, le dessin. Tout ceci est montré dans l’exposition, certaines œuvres prêtées ou données par Henry Bauchau, d’autres par Lionel.

Cette exposition est agencée selon différentes catégories précises, qui regroupent les différentes peurs ou fascinations de Lionel. A coté de certaines œuvres, nous pouvons retrouver des croquis, comme essai de son œuvre finale, ou des écrits qui expliquent ce qu’il a voulu démontré, ce qui lui passe par la tête au moment de l’écriture.

Dès  que nous entrons dans la salle, une tête de bison nous fait face. Elle fait parti des différentes sculptures réalisées par l’artiste. Nous en trouvons d’autres sur des « Têtes de monstres aquatiques » au fond de la salle. Les monstres sont l’une des plus importantes peurs de Lionel, une chose sur laquelle il se focalise. Dans le livre, il est d’’ailleurs hanté par le « monstre de Paris ». D’autres monstres viennent s’ajouter dans l’exposition. Nous pouvons y trouver tout ce qui a trait avec les éléments que l’on trouve sur terre avec par exemple « Conjonction, ou le géant des marées » ; « Le génie des tornades » ;  « Le lutin de feu », « Le génie du feu » ; « Le génie des glaces » ou encore « Le gnome de la Terre ». Nous retrouvons ensuite d’autres créatures qui paraissent plus cruelles comme « Le mangeur d’étoiles », qui mange ce qui est beau, ce que les enfants aiment regarder. Puis Lionel nous montre d’autres formes de peur qu’il a vécu, avec les œuvres « Nébuleuse déferlante » et « Tourment dans un cerveau », nous comprenons qu’il se sentait observé et torturé aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Nous constatons également que les sujets de la vie réelle le touche beaucoup avec des œuvres comme « Affreux Sida » représenté aussi sous forme de montre constitué de piquants, ou encore « Folie Humaine » montrant une Terre en train de brûler par la faute des Hommes.

Mais l’œuvre de Lionel ne se constitue pas que de peurs, mais également de fascinations diverses. Il y a l’intérêt pour le végétal, il transforme le réel comme par exemple « Arborescence vertébrale » ou « L’arbre rose du Cosmos ». Il crée un lien entre ce qui l’entoure, son environnement, et son imagination. Il fait de même avec les astres, l’espace, les labyrinthes qu’il dessine et crée lui-même à travers des animaux comme le « Caméléon Labyrinthe » ou à travers des villes comme le « Labyrinthe de Paris ». Le thème des îles est également très important pour Lionel car il s’agit pour lui d’une sorte d’échappatoire. Lorsqu’il est sur une île, il est hors de danger, le démon de Paris ne peut pas l’atteindre. Nous pouvons d’ailleurs voir que les dessins des îles sont beaucoup plus colorés que l’ensemble de son œuvre.

Par cette exposition, j’ai particulièrement aimé le fait que Lionel nous emmène en voyage, nous mettant face à nos propres peurs, à nos propres rêves, mais également face à notre propre imagination en passant par l’esprit de cet artiste.

Sabine Cortiana, AS3

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire