samedi 28 avril 2012

Au-delà : La mort, et après ?


« Au-delà » est un spectacle de danse produit par Les ballets Cde la B et dont la chorégraphie est de Koen Augustijnen. La représentation débute d’une manière assez originale avec une vidéo qui était assez connue sur des sites comme Youtube. Cette vidéo montrait un homme en total émerveillement devant un arc en ciel. Cela relevait même plus que de l’adoration, il jouissait presque devant cet arc en ciel. Ceci mettait déjà le spectateur dans un total étonnement. Pourquoi tant d’admiration devant quelque chose que l’on connait tous ? Ceci introduisait donc le spectacle et plaçait le spectateur dans une interrogation.

Le décor sur scène était très simple, un arbre d’où descendaient ou émergeaient les danseurs. Nous pourrions interpréter cela comme une vie après la mort, certains viennent du paradis, tandis que d’autres viennent de l’enfer. Ou peut-être que cet arbre et ce spectacle n’est qu’un purgatoire où les danseurs viennent pour faire un point sur leur vie et ensuite décider de leur destination dans l’au-delà.

Ils exécutaient tous des danses assez harmonieuses, mais certains étaient, selon moi, plus à l’aise que d’autres. L’homme surtout, un peu plus âgé que les autres, avait parfois du mal à suivre le rythme. Mais cela put montrer les faiblesses de la vie, les difficultés à affronter et surmonter. Il y avait une danseuse qui se détacher des autres, de sa couleur de peau, noire, et de sa manière de danser qui était pour moi la plus fluide et la plus belle à regarder.

Ces danseurs font donc face à leurs souvenirs, au souvenir de leur vie. A un moment, ils s’arrêtent de danser, pour nous conter chacun leur tour des moments clés dont ils se rappelaient. Ils se tournent vers le public, qui reflète leurs souvenirs. Le public est vivant, nous pourrions donc interpréter l’espace de cette manière : le public représente la vie et les danseurs sur scène représentent donc la mort, l’au-delà.

Ce spectacle est donc abordé d’une manière très étrange, laissant le public un peu perplexe. Mais cela donne également une possibilité de liberté d’esprit, d’interpréter ce que nous voyons selon notre propre imagination, en nous laissant enivrer par ce voyage fait de danses sur une musique jazz.

Sabine Cortiana, AS3

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