dimanche 29 avril 2012

Teach Us How To Outgrow Our Madness


Après avoir travaillé avec des grands noms de la danse contemporaine tels que Jan Fabre ou Sidi Larbi Cherkaoui, Erna Omarsfottir nous propose sa cinquième création (qui n’est pas la plus récente) Teach Us How To Outgrow Our Madness à la Rose des Vents.

Dans la fumée s’élèvent cinq formes, cinq créatures étranges sans visages. Des femmes animales venues d’un autre temps et d’un autre espace. On les voit naître, ou renaître en tant que femmes, femmes à robes et à cheveux. Des femmes aux formes généreuses et aux jambes galbées qui s’expriment, sans vraiment parvenir à communiquer, par des râles et des cris, des chants parfois mélodieux parfois gutturaux. Frénésie sublime, violente et synchronisée. Impossible pour ces femmes d’exprimer leurs sexualités. La chevelure, dont elles font un objet érotique par excellence, est vénérée. Ces cheveux à la limite du réel, tignasses folles, crêpées, épaisses ou synthétiques entrent dans la danse. Une chorégraphie où l’on voit apparaitre la limite entre le sublime et l’insoutenable. Loin de pouvoir parler de beau, et donc d’apprécier esthétiquement ce spectacle pluridisciplinaire, le public est silencieux. Alors que certains sont subjugués, d’autres quittent la salle pendant le spectacle. Des gestes captivant, incroyablement physiques pour les danseuses, une transe collective, une folie sans fin. On est impressionnés par la cohésion des danseuses sur scène, mais on souffre pour elles.

Encore une fois, La Rose des Vent nous propose un spectacle qui ne fait pas l’unanimité, il fallait encore de la chair et de la clope. L’expérience n’est pas mauvaise bien qu’elle ne soit pas la plus agréable, un spectacle à ne voir qu’une fois.

Marie Vuylsteker AS3.

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