dimanche 29 avril 2012

Danser avec la mort dans l'au-delà



Parler de la mort, plus, de la vie après la mort, au travers de cinq corps, des corps qui ont vécu et subit les affres de la vie. On pourrait croire à un paradoxe. Un défi relevé par Koen Augustijnen.

Sa mise en scène nous raconte la fin d’une vie et le début d’une autre dans un monde dont personne n’est revenu. La perte d’un proche, le manque d’un être aimé, un hommage à son père pour le chorégraphe. La vie après la mort est le sujet que l’homme remet toujours en question et pourtant résolu d’un revers de la main par la religion. L’enfer ou le paradis : la scénographie nous installe dans une apaisante atmosphère digne du jardin d’Eden, celle d’une anti-chambre qui relie deux espaces antithétiques. Ainsi est montré le déchargement du fardeau qu’est la vie et ses questions dans cette étrange dimension. Mourir pour mieux renaître.

Une introspection, les esprits atteignent un autre plan d’existence qui peine à toucher notre sensibilité. Ne vous attendez pas à un électrochoc ou une révélation. Le traitement d’un sujet universel par un hommage personnel n’éveillant toujours pas l’émotion du spectateur. Ce spectacle correspond à la maturité du chorégraphe, une œuvre testamentaire à sa carrière de danseur – au niveau de la performance – où l’on peut remarquer la difficulté des corps de certains danseurs à tenir le rythme mais en parfaite résonance au sujet traité. Un corps fatigué par la vie. Une véritable profondeur dans une mise en scène répétitives et aux apparences simples.
Heureusement, un au-delà mieux traité que celui de Clint Eastwood.
Malheureusement, cela nous laisse indifférent.

Si vous n’aimez pas être dérangé, secoué et mis mal à l’aise, n’hésitez pas, ce spectacle est pour vous.


Hennequart Carla, As 1

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