dimanche 29 avril 2012

SUPERCAGIBI(lifragilisticexpialidocious)


Si on a souvent du mal à se souvenir de la formule magique de Mary Poppins, on vous invite à retenir une adresse :
8 rue de Wazemmes à Lille.

Mais si, pioche dans tes souvenirs de petit citadin vadrouilleur voyons.
Le cabinet des curiosités, le Supermarket club, ou encore la maison folie Moulins, toujours rien ? « Ah oui, ça me dit vaguement quelque chose.. » Par contre la devanture flashy jaune et rouge, là, c'est difficile de la rater. Pousse la porte alors, n'ai pas peur, on va tout t'expliquer.
Le lieu existe depuis un moment déjà (environ une quinzaine d'années), et a été repris depuis 2010 par la « cagibi team » : une association constituée d'une dizaines d'artistes.

On l'aura compris, l'emplacement se trouve en plein quartier « Moulin ». L'installation s'est avant tout fait par intérêt personnel : un coin peu chère, et proche de leurs propres logements.
Mais leur choix s'est également coïncidé avec l'envie d'ouvrir les locaux à tous et donc, ramener un public varié. Pour élargir l'idée, un espace culturel a été agencé. Il regroupe la vente de petits livrets en tout genre, de t-shirts, badges et fanzines exclusive qui sortent tout les mois. La conception de ces charmants petits objets sont bien sûr fait main, et le plus souvent collector.
Côté artiste, le sous-soul leur ai réservé. Depuis 2 ans, la cave s'est métamorphosée en véritable atelier. Destiné à la sérigraphie, il est nécessaire de demander à l'avance une résidence pour y avoir accès. Victime de leur succès, la disponibilité (faute d'espace) est, à leur grand regret, insuffisante. Quand aux expositions, la quête d'artistes s'effectue en grande partie par leur connaissances personnelles. Les décisions qui s’exécutent communément, soulignent l'étendue des talents : tous provenant d’horizons différents.

L'exemple caractéristique peut être illustré par David Orfé.
Ce jeune Lillois de 27ans expose sur le thème « sérendipité » (le fait de réaliser une découverte inattendue grâce au hasard). A y regarder de plus prêt, son travail ne relève pas d'un accident inconscient, mais plutôt d'une corrélation d'inspirations émanant de ces voyages. Ces œuvres reflètent cette diversité, un savoureux mélange entre Art primitif, culture folk, un ton mystique et une fascinante empreinte spirituelle. David Orfé confronte ces aspects, et rassemble les opposés : le noir et le blanc rencontrent les couleurs vives pour exploser en harmonie. De même que les délicates lignes naturelles croisent la précisions des lignes géométriques constituant un ensemble étonnant. Une habileté du contraste à suivre.  


Anastasia Cadart, AS1

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