Visions Fugitives, avant d'être une
exposition, c'est une réflexion.
Une réflexion à la fois sur la
modernité et les nouvelles technologies, sur l'évolution de nos
pensées, du fonctionnement de notre mémoire, de notre perception de
notre environnement.
On entre alors, dans une chambre noire,
couper du monde. S'y trouve uniquement les fantasmes, les cauchemars,
les rêves, les lubies, les pensées de tous ces artistes. Mais par
ce côté intimiste et clos, se créée une interaction entre la
création de l'artistes, et les projections du spectateur. Le
spectateur entre dans la tête de l'artiste, et se met en place un
dialogue avec les pensées de chacun.
C'est précisément, à ce moment là
que « Visions Fugitives » prend tous son sens.
« Visions Fugitives » a
donc commencé pour moi devant l'oeuvre de Maïder Fortuné Curtain !
2008. Prologue de 'exposition dans le quel on y reconnaît aisément
les héros de dessins animés de notre enfance. Tel que Mickey, Alice
aux pays des merveilles. Seulement, l'artiste transfigure non pas
les comptes enchantées, mais une sorte de no man's land inquiétant
et dangereux, dans le quel apparaissent et disparaissent les
silhouettes de ses personnages.
En l'espace de 10 minutes, j'ai
ressentit une dizaines d'émotions. Tout d'abord la joie de retrouver
ces figurines ayant participer à ma construction, la mélancolie de
les avoir d'une certaine façon quitté à tout jamais.
Effectivement, avec les années, comme tout le monde, je me suis
rendue compte que le monde enchanté de Blanche Neige ou de Peter Pan
n'existait pas. Puis la peur, de les voir disparaître, de les voir
marcher tout doucement vers cette brume. J'avais le sentiment d'être
inutile et passive, je me demandais ce qu'il allait leur arriver,
dans quel état je les retrouverait.
C'est l'oeuvre qui m'a le plus marquée,
et qui de ce fait à mis la barre haute. Peut être un peu trop
haute, puisque de ce fait déçue du reste.
Seulement, ce prologue a pour moi tous
d'un cauchemar, d'un rêve, d'une vision, d'une mémoire, d'une
pensée. Donc je dirai que Maïder Fortuné a su à lui tout seul
réunir les plus grandes thématiques de l'exposition.
Clémentine Leclercq AS3
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