Collectionneur
de mondes
Au
Musée du LAM
L’exposition présente depuis le
14 février 250 œuvres d’art brut issu de la collection de Korine et Max E. Ammann. Le
métier de journaliste et d’organisateur de la coupe du monde de jumping pendant
25 ans, a permis à Max E. Ammann de
voyager à travers le monde et de visiter de nombreux musées lui permettant par
la même occasion de réunir une importante collection de plus de 5000 œuvres réalisées
par des personnes handicapées, des détenus, des spirites ou des exclus vivant
en marge de la société. Ses nombreuses rencontres d’artistes lui ont permis de
se créer une opinion concernant la définition de
l’ « art brut ».
Une définition qui reste au cœur de l’exposition car celle-ci n’a jamais trouvée de
version définitive, c’est pourquoi l’on préfère parler d’ « art outsider »,
c'est-à-dire qui sort des principes ou des règles de l’art que l’on peut avoir
l’habitude de trouver en société.
Quand on visite l’exposition la première chose que l'on remarque c'est cette diversité esthétique composée d'artistes
en tout genre avec un style et une histoire différente racontant presque pour
chaque œuvre une anecdote qui la rend originale. On retrouve des œuvres plus
connues comme celles d’Adolf Wölfli, de
Scottie Wilson ou d’Aloïse mais aussi d'artistes moins
connus comme Fritz Frischknecht ou Josef Brunner.
L’artiste Hollandais Jeroen Pomp se caractérise par un style
qui résumerait bien le propos et l’esthétique de l’exposition. Son œuvre,
intitulée « Le chanteur Frans Bauer » représente comme son nom l’indique
le chanteur Néerlandais Frans Bauer
entouré par le mouvement de la ville à savoir les voitures et les
passants. L’œuvre est réalisée sur papier à l’aide de crayons de couleur et se
distingue par ses contours irréguliers et son style particulier qui peut faire
penser à un dessin d’enfant. En observant le dessin d’une certaine distance on
comprend rapidement le propos de l’artiste qui tente de nous délivrer sa
perception du monde quelque peu différente de la notre qui synthétise la ville
en ce qui pour lui se perçoit comme une sorte de mélanges de bruits et de formes
qui perturbe le regard et ne fini par se résumer que par une imposante déformation confuse.
L’œuvre porte une place à part
dans l’exposition car elle attire facilement le regard et interroge le
spectateur qui se souvient facilement d’elle quand il doit essayer de résumer l’exposition.
Son style colle parfaitement à une définition de l’art brut ou d’art outsider,
que l’expo tente de nous donner, en présentant des œuvres qui se caractérisent
par un style plutôt abstrait et décalé qui interpelle le spectateur plus facilement
du fait d’une certaine "proximité" esthétique.
« Collectionneur de monde »
est une exposition encore diffusée jusqu’au 13 mai au Musée du LAM à Villeneuve
d’Ascq.
Da Silva Humberto AS3
Da Silva Humberto AS3
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