Après
avoir travaillé avec des grands noms de la danse contemporaine tels que Jan
Fabre ou Sidi Larbi Cherkaoui, Erna Omarsfottir nous propose sa cinquième
création (qui n’est pas la plus récente) Teach
Us How To Outgrow Our Madness à la
Rose des Vents.
Dans
la fumée s’élèvent cinq formes, cinq créatures étranges sans visages. Des
femmes animales venues d’un autre temps et d’un autre espace. On les voit
naître, ou renaître en tant que femmes, femmes à robes et à cheveux. Des femmes
aux formes généreuses et aux jambes galbées qui s’expriment, sans vraiment
parvenir à communiquer, par des râles et des cris, des chants parfois mélodieux
parfois gutturaux. Frénésie sublime, violente et synchronisée. Impossible pour
ces femmes d’exprimer leurs sexualités. La chevelure, dont elles font un objet
érotique par excellence, est vénérée. Ces cheveux à la limite du réel,
tignasses folles, crêpées, épaisses ou synthétiques entrent dans la danse. Une
chorégraphie où l’on voit apparaitre la limite entre le sublime et
l’insoutenable. Loin de pouvoir parler de beau, et donc d’apprécier
esthétiquement ce spectacle pluridisciplinaire, le public est silencieux. Alors
que certains sont subjugués, d’autres quittent la salle pendant le spectacle.
Des gestes captivant, incroyablement physiques pour les danseuses, une transe
collective, une folie sans fin. On est impressionnés par la cohésion des
danseuses sur scène, mais on souffre pour elles.
Encore
une fois, La Rose
des Vent nous propose un spectacle qui ne fait pas l’unanimité, il fallait encore
de la chair et de la clope. L’expérience n’est pas mauvaise bien qu’elle ne
soit pas la plus agréable, un spectacle à ne voir qu’une fois.
Marie Vuylsteker AS3.
Marie Vuylsteker AS3.
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