La Ronde, Samon Takahashi |
Cet hiver il accueillait une exposition ayant pour thème le mythe de « Narcisse
et Echo ». A travers différents médiums qui allaient de la peinture, la
sculpture, la vidéo, l’installation, le néon à la photo les artistes ont remis
en question l’individualisme de notre époque. Cette exposition proposait un
parcours assez riche, divers et surprenant avec notamment Didier Faustino et sa
prothèse « Dopplerganger » visant à réapprendre l’appréhension de
l’autre dans la construction du moi. Nous assistions aussi à plusieurs
dégradations de l’identité par le temps, par soi même ou par les autres avec
par exemple « Autoportrait » d’Eric Pougeau ou encore les
Photographies « Sans titre » de Romain Bernini. La quête de soi revenait constamment dans
cette exposition et non sans humour. Nous pouvions voir une installation avec
un lapin courant littéralement après sa moitié, chose pour le moins inattendue
(« La Ronde » Samon Takahashi). Nous avions également une œuvre de
Robert Combas renvoyant directement au thème de l’exposition représentant un Narcisse contemplatif et
dissolu dans le décor (nous pouvions noter une récurrence du thème de la dissolution du moi dans cette exposition).
Cette exposition traitait de manière intéressante, pertinente, avec de
l’humour, de la force mais sans agressivité le thème du moi et de la relation à
l’autre. Le fait qu’il y ait un nombre limité d’œuvres pouvait être perçu comme
un avantage car cela permettait de pouvoir considérer chaque œuvre, y
réfléchir. On peut noter que le lieu en lui-même, calme, sobre et simple d’accès, est
propice à la contemplation tranquille et au questionnement.
Julie Gadenne. AS1.
Julie Gadenne. AS1.
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