Dans Au-delà, Koen Augustijnen s’intéresse au devenir humain
après la mort. Sur une scène presque dépouillée, cinq danseurs émergent d’une
colonne fleurie et prennent connaissance avec cet espace transitoire et non
identifiable : Est-ce une nouvelle vie ? Un nouvel Eden ? Le
purgatoire ?
Même s’il ne laisse pas place aux regrets et à l’amertume, cet au-delà n’est
pas un lieu de paix. Bien vite, les corps se perdent, paniquent, semblent sans
repères et peu enclins à établir le contact entre eux. Ils vont peu à peu
réaliser qu’ils sont passés dans l’au-delà et cherchent une réponse sur ce qui
les attend. Chaque âme établit un bilan de sa vie, de la trace qu’il a laissée
sur terre, mais ce spectacle cherche surtout à faire évoluer ces âmes vers une
acceptation de leur mort. Le temps repose sur une autre valeur, le pneuma,
c’est-à-dire le souffle qui anime l’âme et lui insuffle la vie malgré tout. Les
sens paraissent exacerbés, les mouvements sont désespérément frénétiques,
étudiés pour se convaincre que l’on existe toujours. Les danseurs entrent petit
à petit en communion, ils s’appréhendent comme êtres animés égaux, de même
condition bien que d’ethnies différentes et vont s’épauler dans ce lieu inconnu.
N’est-ce pas alors une renaissance ?
C’est un spectacle universel lié à une préoccupation qui nous rassemble : la continuité de la vie après la mort. Chacun des danseurs porte un regard globalement positif sur sa vie en s’imprégnant de témoignages qu’il reçoit des vivants qu’il a marqués. Les personnages acquièrent la sagesse nécessaire pour quitter ce lieu transitoire, soit une paix intérieure qui se communique au spectateur. L’autre n’est plus autre mais devient alter ego. Ils acceptent de mettre fin à tout lien avec leur vie terrestre pour que, dans une édifiante harmonie, ils s’ouvrent à la prochaine étape à laquelle leur âme est appelée.
Claire Cacheux, AS1
C’est un spectacle universel lié à une préoccupation qui nous rassemble : la continuité de la vie après la mort. Chacun des danseurs porte un regard globalement positif sur sa vie en s’imprégnant de témoignages qu’il reçoit des vivants qu’il a marqués. Les personnages acquièrent la sagesse nécessaire pour quitter ce lieu transitoire, soit une paix intérieure qui se communique au spectateur. L’autre n’est plus autre mais devient alter ego. Ils acceptent de mettre fin à tout lien avec leur vie terrestre pour que, dans une édifiante harmonie, ils s’ouvrent à la prochaine étape à laquelle leur âme est appelée.
Claire Cacheux, AS1
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