Le spectacle de danse mis en scène par Erna Omarsdottir
commence avec l’apparition de formes intrigantes, d’êtres qui pourraient
habiter les enfers. Les cinq danseuses d’abord déguisées avancent comme des
pantins désarticulés. L’imprévisibilité de leurs mouvements saccadés provoque
une gêne mêlée à de la fascination. Le ton est rapidement donné. L’atmosphère
est lugubre saupoudré d’une folie cauchemardesque. Proche de celle que l’on
peut trouver dans le film Black Swan d’Aronofsky, où l’héroïne est à la fois
belle, gracieuse mais continuellement au bord de la folie, voir complètement
dedans.
J’ai été rapidement fasciné par la performance des danseuses,
jusqu’à ce qu’arrive, à mon grand regret un moment trop convenu étant donné la
direction prise par le spectacle. Vers la fin les 5 danseuses se mettent à
hurler dans des micros. Et bien je m’en serais bien passé. Je vois tout de
suite arriver l’argument comme quoi il s’agit ici de provoquer une réaction
chez le spectateur. Certes, mais est-il nécessaire de nous perforer les tympans
pour en arriver là ? La première partie était suffisamment intéressante et
envoutante, pour provoquer une réaction. Et puis comme je le disais on voit
arriver ce concert de heavy metal, à 5 kilomètres et qui semble être donné par
la jeune fille possédée dans le film L’Exorciste qui serait accompagnée de ses
copines.
Colin Lefèvre AS3
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