« Au-delà » est un
spectacle de danse produit par Les ballets Cde la B et dont la chorégraphie est
de Koen Augustijnen. La représentation débute d’une manière assez originale
avec une vidéo qui était assez connue sur des sites comme Youtube. Cette vidéo
montrait un homme en total émerveillement devant un arc en ciel. Cela relevait
même plus que de l’adoration, il jouissait presque devant cet arc en ciel. Ceci
mettait déjà le spectateur dans un total étonnement. Pourquoi tant d’admiration
devant quelque chose que l’on connait tous ? Ceci introduisait donc le
spectacle et plaçait le spectateur dans une interrogation.
Le décor sur scène était très simple, un arbre d’où
descendaient ou émergeaient les danseurs. Nous pourrions interpréter cela comme
une vie après la mort, certains viennent du paradis, tandis que d’autres
viennent de l’enfer. Ou peut-être que cet arbre et ce spectacle n’est qu’un
purgatoire où les danseurs viennent pour faire un point sur leur vie et ensuite
décider de leur destination dans l’au-delà.
Ils exécutaient tous des danses assez harmonieuses, mais
certains étaient, selon moi, plus à l’aise que d’autres. L’homme surtout, un
peu plus âgé que les autres, avait parfois du mal à suivre le rythme. Mais cela
put montrer les faiblesses de la vie, les difficultés à affronter et surmonter.
Il y avait une danseuse qui se détacher des autres, de sa couleur de peau,
noire, et de sa manière de danser qui était pour moi la plus fluide et la plus
belle à regarder.
Ces danseurs font donc face à leurs souvenirs, au souvenir
de leur vie. A un moment, ils s’arrêtent de danser, pour nous conter chacun
leur tour des moments clés dont ils se rappelaient. Ils se tournent vers le
public, qui reflète leurs souvenirs. Le public est vivant, nous pourrions donc interpréter
l’espace de cette manière : le public représente la vie et les danseurs
sur scène représentent donc la mort, l’au-delà.
Ce spectacle est donc abordé d’une manière très étrange,
laissant le public un peu perplexe. Mais cela donne également une possibilité
de liberté d’esprit, d’interpréter ce que nous voyons selon notre propre
imagination, en nous laissant enivrer par ce voyage fait de danses sur une
musique jazz.
Sabine Cortiana, AS3
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