Le musée du LaM expose à
l’Université Catholique de Lille les œuvres de
Lionel. Une centaine d’œuvres ont été prêtées pour cette occasion. L’histoire de cet artiste est racontée dans
le livre Lionel, l’enfant bleu publié par Henry Bauchau. Ce dernier
était le thérapeute de Lionel et l’encourager à extérioriser ses peurs par
l’art, le dessin. Tout ceci est montré dans l’exposition, certaines œuvres
prêtées ou données par Henry Bauchau, d’autres par Lionel.
Cette exposition est agencée selon différentes catégories
précises, qui regroupent les différentes peurs ou fascinations de Lionel. A
coté de certaines œuvres, nous pouvons retrouver des croquis, comme essai de
son œuvre finale, ou des écrits qui expliquent ce qu’il a voulu démontré, ce
qui lui passe par la tête au moment de l’écriture.
Dès que nous entrons
dans la salle, une tête de bison nous fait face. Elle fait parti des
différentes sculptures réalisées par l’artiste. Nous en trouvons d’autres sur des
« Têtes de monstres aquatiques » au fond de la salle. Les monstres
sont l’une des plus importantes peurs de Lionel, une chose sur laquelle il se
focalise. Dans le livre, il est d’’ailleurs hanté par le « monstre de
Paris ». D’autres monstres viennent s’ajouter dans l’exposition. Nous
pouvons y trouver tout ce qui a trait avec les éléments que l’on trouve sur
terre avec par exemple « Conjonction, ou le géant des
marées » ; « Le génie des tornades » ; « Le
lutin de feu », « Le génie du feu » ; « Le génie des
glaces » ou encore « Le gnome de la Terre ». Nous
retrouvons ensuite d’autres créatures qui paraissent plus cruelles comme
« Le mangeur d’étoiles », qui mange ce qui est beau, ce que les
enfants aiment regarder. Puis Lionel nous montre d’autres formes de peur qu’il
a vécu, avec les œuvres « Nébuleuse déferlante » et « Tourment
dans un cerveau », nous comprenons qu’il se sentait observé et torturé
aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Nous constatons également que les
sujets de la vie réelle le touche beaucoup avec des œuvres comme « Affreux
Sida » représenté aussi sous forme de montre constitué de piquants, ou
encore « Folie Humaine » montrant une Terre en train de brûler par la
faute des Hommes.
Mais l’œuvre de Lionel ne se constitue pas que de peurs,
mais également de fascinations diverses. Il y a l’intérêt pour le végétal, il
transforme le réel comme par exemple « Arborescence vertébrale » ou
« L’arbre rose du Cosmos ». Il crée un lien entre ce qui l’entoure,
son environnement, et son imagination. Il fait de même avec les astres,
l’espace, les labyrinthes qu’il dessine et crée lui-même à travers des animaux
comme le « Caméléon Labyrinthe » ou à travers des villes comme le
« Labyrinthe de Paris ». Le thème des îles est également très
important pour Lionel car il s’agit pour lui d’une sorte d’échappatoire.
Lorsqu’il est sur une île, il est hors de danger, le démon de Paris ne peut pas
l’atteindre. Nous pouvons d’ailleurs voir que les dessins des îles sont
beaucoup plus colorés que l’ensemble de son œuvre.
Par cette exposition, j’ai particulièrement aimé le fait que
Lionel nous emmène en voyage, nous mettant face à nos propres peurs, à nos
propres rêves, mais également face à notre propre imagination en passant par
l’esprit de cet artiste.
Sabine Cortiana, AS3
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