PROMETHEUS LANDSCAPE II
« Laissez-vous enchaîner par Jan Fabre … »Des mots, des phrases sont clamées, répétées parfois crachées pour guider le spectateur dans la quête d’un héros. On ne comprend d’ailleurs pas toujours l’histoire ou le lien entre les images proposées et le mythe dont s’inspire Jan Fabre. Des images se profilent : une complainte de l’Est, des costumes et des traditions évoquées, un extincteur lance-flamme pour faire disparaître les provocations et la réalité des corps, le moyen-âge et son cortège de bûchers, le Christ crucifié… C’est au spectateur d’interpréter et de donner un sens et vie aux émotions et à son ressenti face aux suggestions et aux propositions de Jan Fabre car le propos de Jan Fabre n’est pas de déstabiliser le spectateur mais de lui offrir du rêve, des images et de s’y engouffrer. Il faut d’abord et avant tout ouvrir son esprit et son oreille au spectacle qui s’offre à nos yeux, prendre simplement cela, comme çà vient, « du cœur … au cœur » et se laisser conduire, bercé par la danse. J’ai dansé dans l’univers de Prométhée, j’ai aimé les hommes et leur façon, leurs plaisirs et leurs souffrances à faire la chaleur et la lumière.
David Lynch faisait remarquer : « Je ne vois pas pourquoi les gens attendent d’une œuvre d’art qu’elle veuille dire quelque chose alors qu’ils acceptent que leur vie à eux ne rime à rien ». Laissons nous séduire et acceptons d’entrer sans réserve dans l’univers de Jan Fabre.
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