dimanche 29 avril 2012

Prend ton baluchon, on déménage.


Et si le monde agité de « Logorama » avait finalement réussi à se figer sur la toile ?
Ah non, tiens, erreur, c'est bel et bien Wim Delvoye.


Etonnement qui est de courte durée lorsqu'on connait les engagements de ce dernier. Belge et fière de l'être, ses origines revendiquées sont aussi sources d'inspiration.
En effet, l'artiste qui s'inscrit dans la vague des flamands révolutionnaires, a un sens très personnel de la provocation. Il exprime un élan de contestation pour reconsidérer en outre l'art, la religion ou encore la société de consommation d'une autre façon. Ce n'est pas gratuitement ni de manière désintéressée que Wim Delvoye nous livre ces ouvrages, son site en est d'ailleurs symptomatique.

Direction « Wim City », allusion au légendaire jeu vidéo « Sim city ». Sur les mêmes bases, une ville entière est reconstituée. En voilà une idée lumineuse pour présenter ses oeuvres! Ludique et amusant, baladez votre souris où bon vous semble pour découvrir les multiples possibilités qui s'offrent à vous. Une banque, une ferme, une église, une librairie et même un cimetière : Tout semble prendre vie. Le maire Mr Delvoye pousse la surprise encore plus loin, chaque bâtiment a pour vocation de correspondre à une partie de son travail. Prenons par exemple la fameuse « Cloaca », elle se transforme en véritable usine qui tourne à plein régime. On découvre également des informations complémentaires sur l'élaboration de la machine, des plans aux différentes transformations qu'elle a pu subir. Une alliance entre art et science qui lui est chère. Correspondance qui se retrouve dans la conception même du site, en perpétuel renouvellement, permettant l'émergence de constructions inédites. Quand aux terrains, ils se révèlent être infini. Un espace qui illustre l'étendue de son talent.

Que demander de plus ? À part peut être l'adresse pour tenter un jour d'y mettre les pieds.

Anastasia Cadart, AS1

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