Et si le monde agité de « Logorama »
avait finalement réussi à se figer sur la toile ?
Ah non, tiens, erreur, c'est bel et
bien Wim Delvoye.
Etonnement qui est de courte durée
lorsqu'on connait les engagements de ce dernier. Belge et fière de
l'être, ses origines revendiquées sont aussi sources d'inspiration.
En effet, l'artiste qui s'inscrit dans
la vague des flamands révolutionnaires, a un sens très personnel de
la provocation. Il exprime un élan de contestation pour reconsidérer
en outre l'art, la religion ou encore la société de consommation
d'une autre façon. Ce n'est pas gratuitement ni de manière
désintéressée que Wim Delvoye nous livre ces ouvrages, son site en
est d'ailleurs symptomatique.
Direction « Wim City »,
allusion au légendaire jeu vidéo « Sim city ». Sur les
mêmes bases, une ville entière est reconstituée. En voilà une
idée lumineuse pour présenter ses oeuvres! Ludique et amusant,
baladez votre souris où bon vous semble pour découvrir les
multiples possibilités qui s'offrent à vous. Une banque, une ferme,
une église, une librairie et même un cimetière : Tout semble
prendre vie. Le maire Mr Delvoye pousse la surprise encore plus loin,
chaque bâtiment a pour vocation de correspondre à une partie de
son travail. Prenons par exemple la fameuse « Cloaca »,
elle se transforme en véritable usine qui tourne à plein régime.
On découvre également des informations complémentaires sur
l'élaboration de la machine, des plans aux différentes
transformations qu'elle a pu subir. Une alliance entre art et science
qui lui est chère. Correspondance qui se retrouve dans la conception
même du site, en perpétuel renouvellement, permettant l'émergence
de constructions inédites. Quand aux terrains, ils se révèlent
être infini. Un espace qui illustre l'étendue de son talent.
Que demander de plus ? À part
peut être l'adresse pour tenter un jour d'y mettre les pieds.
Anastasia Cadart, AS1
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