samedi 28 avril 2012
Kama-sutra : une exposition ancrée dans son époque.
Cette exposition, présentée à la MAV (Maison d’Architecture de le Ville) du 17 janvier au 17 mars 2012, est innovante. Celle-ci nous donne une nouvelle vision de l’architecture et projette de redéfinir les valeurs et les buts de celle-ci. Au travers de cinquante « positions » d’architecture, le projet est d’unir le contemporain à l’ancien, d’offrir un nouvel équilibre créatif.
L’idée est de valoriser l’invention plutôt que de contraindre à respecter les règles. Cette exposition affirme sa différence et son actualité en proposant une solution à la traditionnelle opposition patrimoine et modernité. Elle invite à offrir une seconde vie à l’ancien en l’intégrant à l’aire du temps. L’enjeu de cette exposition est donc de présenter des exemples d’un mélange réussi entre le passé et le présent ; de prouver qu’il est possible de sauvegarder l’histoire, l’âme d’un lieu tout en le modernisant. De ce fait, la question environnementale n’est pas neutre. Le gaspillage n’est plus une solution de nos jours : démolir les anciens bâtiments est de moins en moins concevable, c’est pourquoi le projet, tout en proposant un nouveau paysage à nos villes, garde des valeurs qui ne peuvent que mettre en avant cet art et le rendre nécessaire. De nos jours la volonté de garder des traces du passé est d’actualité et semble être une volonté dans de nombreux domaines. L’exposition est donc complétement intégré au nouvel idéal alliant l’ancien et le moderne. Elle nous invite à préserver la fonction mais surtout l’esprit des bâtiments. Tout comme le recyclage des éléments qui nous entourent : le papier, le plastique et autres ; les bâtiments, éléments encore plus conséquents, devraient eux aussi pouvoir être recyclé. Pourquoi l’architecture s’opposerait-elle aux pensées qui fondent déjà le monde de demain ?
La MAV présente l’architecture comme un art, un sujet d’expositions, de jeux, de réflexions, elle donne un nouveau souffle au métier. Seul bémol, le rapport avec le titre n’est pas évident, on comprend qu’il s’agit en effet de l’union de deux sortes de bâtiments, du présent et du passé, comme l’union sexuelle mais en dehors de cette référence il nous reste un doute, une incompréhension. Il est vrai que certaines positions du Kâma-Sûtra étaient représentées à l’endroit même où se situe le bâtiment sur les plans mais ne permettaient pas de voir le rapport avec celui-ci. Y en avait-il un entre la position et la forme du bâtiment ou était-ce simplement une façon de préciser qu’il y avait eu une nouvelle « union », innovation lors de sa construction ? Je n’ai pas de réponse. Le lieu, bien qu’il propose de nombreuses activités comme la cuisine, les lectures pour tous, est peu éclairé, ce qui le rend de ce fait moins accueillant mais cela est un moindre mal aux vues de la pluralité des activités toutes plus intéressantes et originales les unes que les autres.
Castelain Julie, AS1
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