mercredi 20 avril 2011

" Parures et désacorps "

" Parures et désacorps " est une exposition qui s'est déroulée au Centre d’Arts Plastiques et Visuels de la Ville de Lille du 16 janvier au 20 février. C’est un lieu d’apprentissage sous formes d’ateliers et de stages où l’on peut pratiquer une quinzaine de disciplines (Arts plastiques, Multimédia, Peinture, Vidéo, Dessin, Illustration...) et c’est aussi un lieu de documentation spécialisé dans les arts. Ce centre dispose d’une galerie ,où, quatre à cinq expositions ont lieu dans l’année. C’est le cas de celle que je suis allée voir, cette exposition regroupe 5 artistes : Kaixuan FENG, Apolline MIANO, Akiko OKUMURA, Marine SCREVE et Edwige THIOU, elles sont élèves ou diplômés de l’ERSEP (école régionale d’expression plastique) de Tourcoing. Les œuvres qu’elles exposent questionnent l’identité féminine et le pouvoir du langage du corps, cela en utilisant des moyens plastiques simples et quotidiens.

Je ne vais pas parler de toutes les oeuvres que j'ai pu voir, même si elles étaient passionnantes et développaient une réflexion intéressante. J'ai choisi de me concentrer sur les oeuvres qui m'ont interpellé et touché.


. Kaixuen FENG : « LE MARIAGE » 2007, 2008

Elle a fabriquée une robe de mariée a base de cuillères en plastiques, ainsi les invités pouvaient se servir de ces cuillères pour manger le dessert, il ne restera alors que la structure de la robe, devenue une sorte de cage inattendue, mettant la femme en position de prisonnière, peut être la vision qu’a l’artiste du mariage. Dés lors, elle mets aussi la femme en position de femme objet, femme a consommer.












. Kaixuen FENG : « MAITRESSE DU THE » 2009

Son oeuvre qui est une performance se déroule en deux temps : elle a d'abord invité 24 personnes chez elle, afin de boire un café, symbole de convivialité. Ensuite les filtres de chacun ont servit a faire une invitation, avec un petit mot personnel, pour la seconde partie de sa performance.

Les 24 personnes ayant reçu l'invitation se sont retrouvés en cercle, sur des coussins, autour de l'artiste qui elle, était sur un drap blanc, vêtue d'une robe qu'elle a confectionnée elle-même, a base de sachet de thé. Dans la continuité des tasses de café, ici, elle déversait de l'eau sur elle. Eau, qui s'écoulait a travers sa robe en sachet de thé et qui ainsi se deversait dans les différentes tasses placés a ses pieds. Les invités etaient donc conviés a déguster ce thé, d'une façon peu familière. Cela peu en rebuter certains, mais pour l'artiste c'est tout autre chose, avec son oeuvre, elle considère l'eau comme élément de vie, sacré, symbole de pureté, eau, qui revient à la terre mais reste ancré dans le drap blanc.












. Apolline MIANO : « ROBE ROTIS » 2009

L'artiste a confectionnée des robes, qu’elle a trempées dans du sang de porc, cela faisant écho au travail répétitif de boucherie auquel elle s’est confrontée pendant deux ans. Comme dans une boucherie elle ficelle, trempe puis laisse sécher ses robes. Le rendu est fascinant et peu commun.


. Apolline MIANO : « CARRELAGES » 2000, …

Chaque jour l'artiste écrit sur un ou deux carrelages blanc de 15 cm, ainsi elle salie sa blancheur, son support froid et neutre. Elle écrit ses propres pensés, ce qu’elle lit ou encore ce qu’elle entend. Elles superposent les phrases afin d’obtenir un filet de texte, une broderie d’écriture. Elle pose alors la question de la relation entre texte et textile, qui ont par ailleurs la même racine. Le temps agit sur ce carrelage : l’encre s’efface, les carreaux se cassent, se tâchent, ont des failles. Les carreaux s’accumulent mais l’ensemble devient fragile et il y a un trop pleins d’informations. Ainsi elle nous renvoi au caractère éphémère de la vie et au passage du temps.












. Edwige THIOU : « SANS TITRE » 2009,2010

L'artiste a confectionnée elle même un bijou, une parure a base de mouches de papier, de loin on se demande si ce sont réellement des mouches. Ainsi, elle nous pose la question de la vanité envahissante ( car la parure est immense ) que l’on cherche a chasser, comme les mouches.










Pour conclure, je dirais que, " Parures et désacorps " est une exposition enrichissante, les oeuvres ont un sens, une signification reflétant la personnalité de chaque artiste. C'est une exposition qui déborde d'imagination et d'idées intéressante cherchant à interpeller le spectateur. En ce qui me concerne, les différentes oeuvres présentes m'ont passionnées par leurs profondeurs, leurs réflexions et leurs créativitées.


Célia Izard, AS1.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire