mercredi 6 avril 2011

Christophe Wlaeminck et son "érotisation du pathos"


J'ai eu l'occasion d'aller voir l'exposition de Christophe Wlaeminck "Même pas mal" au B.A.R (Bureau d'Art et de Recherche) à Roubaix.
Le concept du lieu est, pour sa part, très intéressant. En effet, cette petite salle située près de la gare, est exclusivement réservée à l'art contemporain sous toutes ces formes et a pour but de s'ouvrir au quartier, à la ville et ses alentours. Le principe fonctionne et propose également des rencontres avec la majorité des artistes exposés ou de se réunir entre amis autour d'un verre comme l'indique le nom du lieu : le B.A.R.
L'exposition, quand à elle, m'a beaucoup moins charmée que la convivialité de la salle. Christophe Wlaeminck expose la quasi-totalité de ses œuvres ; pourtant si je n'avais pas eu la chance de rencontrer l'artiste, il m'était impossible d'en comprendre son art. D'autre part, ses œuvres extrêmement personnelles sont toutes mises en vente et j'ai trouvé son art trop intime pour être aussi facilement commercialisé. En outre, l'artiste ne se concentre que sur un seul et même leitmotiv : celui "d'érotiser le pathos", cependant, je trouve qu'il manie ce thème avec vulgarité ce qui fait perdre au concept, déjà instable, sa richesse. L'artiste aurait gagné à y mettre un semblant de poésie.
Enfin, plus anecdotiquement, l'exposition était ouverte à tous les publics. Cependant, je ne la trouvais pas accessible aux plus jeunes. Ainsi, y voir des enfants contempler des phallus, des vulves et autres figures à caractère sexuel ou morbides, m'a profondément choquée.
En résumé, j'ai beaucoup aimé le concept du lieu à proprement parler mais ai été plus rétissante à l'art de Christophe Wlaeminck qui cherche à écœurer son sepctateur mais qui m'a finalement plutôt laissée septique.

Marine Hossein
AS1

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