mardi 11 mai 2010

Spectacle ICE

Inspiré d’un roman de l’écrivain britannique Anna Kavan, Ice est un spectacle à la fois fascinant et intriguant entre théâtre, danse et concert.

La représentation, signée par François Verret -homme de théâtre épris de littérature et chorégraphe talentueux- envoûte mais laisse le spectateur dans le doute et l'incompréhension une fois le spectacle terminé.
En effet, on est ici plongé dans un univers fictif quasiment surnaturel dans lequel l'être humain apparaît comme étant menacé, et submergé par les ténèbres. Du moins c'est ce qu'il m'a semblé comprendre lorsque j'ai réussi à saisir des bribes de phrases en anglais qui une fois assemblées ne semblaient plus vouloir dire grand choses (ou alors je dois faire un stage d'urgence en Angleterre !).
Le spectateur est donc très vite perdu mais peut tout de même apprécier les voix conjuguées d'une cantatrice et d'un chanteur britannique d'exceptions capables tous deux de modulations étonnantes. Ces derniers étaient accompagnés de multiples jeux d'ombres et de lumières qui nous plongaient dans un univers spectral où des apparitions captivantes s'adressaient à l'inconscient de chacun.
La scène était en proie à des forces mouvantes (le rideau qui 'danse') qui nous propulsent entre rêve et cauchemar, dans un royaume en perdition, d’une beauté fulgurante. On s’abandonne, tous nos sens en éveil (une vague de froid envahit la salle, que l'on peut bien ressentir quand on est au premier rang) , enivrés par des visions hypnotiques, émouvantes et inoubliables.
Ainsi, est-ce que ce spectacle avait réellement un sens ? Sûrement pour François Verret mais le spectateur quand à lui n'a pas forcément saisi le message d'ICE. Selon moi, je pense qu'en tant que spectateur on doit saisir cette représentation contemporaine comme étant une aventure visuelle qui nous plonge dans un monde où notre regard est éclaté et qui permet à chacun de percevoir ce qu'il veut à travers la richesse de cette mise en scène.
BELLOIR Benjamin AS1
Ps : J'ai oublié de mettre mon nom à l'exposition "Contrastes" juste en dessous.

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