mardi 15 avril 2014

Bénédicte Van Tichelen, artiste de profession, n’en est pas à sa première exposition – et cela se sent. Du 25 janvier au 09 mars, l’Espace Pignon de Bois Blanc est à sa disposition afin d’amener l’Art dans les quartiers jouxtant Lille.

Dès le seuil, on se trouve tout de dans le vif du sujet. Pas de séparations, de tunnels à franchir, de préparation quelconque : le cœur de l’exposition nous est dévoilé immédiatement comme pour suivre la lignée des nouvelles technologies et accrocher cette nouvelle génération habituée à avoir tout sans attendre.

En effet, si l’espace dont dispose Bénédicte Van Tichelen est assez réduit – 50 mètres carré a vu d’œil – elle a décidé de disposer ses tableaux sur les quatre murs de la seule et unique pièce, nous enfermant consciemment au milieu de son œuvre.
A peine la porte franchie, un tableau étrange attire notre attention : il est le précurseur de nombreux autres (tous les autres à vrai dire). Ce premier tableau est d’un rouge vif, sculpté à l’aide de truelles et autres outils écrasant la peinture, l’aplatissant, la façonnant, la modelant sur la toile. Ces créations rugueuses n’ont d’autres image, à mes yeux, que rien n’est lisse et surtout pas la vie.






Les tableaux sont tous issus de travaux distincts mais regroupables dans des thèmes communs : l’intervention de l’homme sur la nature, la minéralisation. Bénédicte Van Tichelen souhaite nous interpeller sur des problèmes universels et irréversibles à l’image de l’une de ses œuvre dont la toile n’est ni plus ni moins qu’un assemblage de planches de bois ou d’une autre où elle s’appuie sur une porte pour exprimer son art.







Victor ANDRE

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