lundi 29 mars 2010

MFW accueille MOVIDA

Un lieu polyvalent avec pour seul mot d'ordre : convivialité.
La Maison Folie de Wazemmes, soit 5000m² d'espace brut mis a disposition d'artistes internationaux et locaux.

Avec pour mission première la diversité, cette structure culturelle est un lieux de création (studios d'enregistrement, résidence d'artistes) de diffusion (salle d'exposition, salle de spectacle) et de rencontre (brasserie, hammam, salle de réception).

L'exposition "Mi Movida" n'aurait put trouver mieux pour s'installer à Lille du 30 janvier au 7 mars.

D'une explosion artistique dans les années 1970 après 40 de dictature franquiste en Espagne est né la Movida. Mouvement underground, expression d'une contre-culture prônant la libération des mœurs, ce courant est fondateur de la culture espagnole contemporaine.

Les œuvres sont le reflet d'un mode de vie urbain né à Madrid puis exporté vers Barcelone, Bilbao et encore Vigo. On y sent l'influence des comics américains et du milieu social des artistes (vie nocturne, drogues, fête, sexe...)D'abord portée par la musique d'Alaska, la Movida se propage au cinéma de Pedro Almodovar, la peinture des Costus et la photographie d'Alberto Garcia Alix.

Au rez-de-chaussée de l'exposition, on est invité à découvrir les artistes les plus représentatifs du mouvement Movida :

l'univers d'Alaska est retranscrit au travers de plusieurs éléments : deux présentoirs où sont exposés des photos, des pochettes de CD, des pages de magazine, trois télévisions où sont diffusé des clips de la chanteuse, un grand écran sur lequel est projeté en boucle un documentaire et un panneaux où on peut lire une interview avec elle.

Une rangée de cadres sépare la salle en deux. On y découvre des photos en noir et blanc prises par Alberto Garcia Alix dont le sujet principal est son entourage. on peut donc voir sur ces photos la drogue, le milieu underground et des membres de sa famille.

Puis les grands panneaux colorés des COSTUS (Juan et Enrique) un duo de peintres dont l'un peint les motifs et l'autre fait les fonds. Ils représentent entre autres des scènes biblique (en reprenant parfois les visages d'autres artistes appartenant à la Movida) et des poupées espagnoles, Les Marinas, signes identitaires régionaux en réaction à la volonté d'unification du pays par Franco. Une usine fabriquant ces poupées a été inondée et les 25 panneaux des Costus sur les Marinas propose une vision de cette inondation avec le bas des robes des poupées qui se confondent avec le fond.

A l'étage on peut voir des œuvres inspirées par le mouvement Movida mais qui ne s'y inscrivent pas directement. On a également accès à de la documentation sur les artistes exposés en-dessous.


Une exposition très structurée et qui se pose en adéquation avec le lieux. Les murs de l'ancienne usine textile mis à nus étaient propices à l'accueil de ces œuvres très expressives et colorées. Un plaisir pour les yeux, une découverte passionnante !


Marie Vuylsteker AS1

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire