jeudi 19 février 2015

Critique Ciné-concert « du rire et des frissons » à l'Hybride de Lille.

Critique Ciné-concert « du rire et des frissons »

Ce soir-là, l’Hybride nous a présenté une série de cinq courts-métrages datant de 1909 à 1920 : Le voyage extraordinaire, Balaoo, Cauchemar d’un charcutier, La main et Madame Babylas aime les animaux. Si certains abordent un côté fantastique et burlesque avec des effets spéciaux de l’époque, d’autres préfèrent une ambiance plus tendue et mystérieuse pour nous faire frissonner. Évidemment, ces films sont vieux de parfois plus d’un siècle, et ils comportent souvent des longueurs auxquelles nous ne sommes plus habitués. Ils n’en restent pas moins drôles, surprenants, étranges ou captivants.
Ces archives du CNC sont mises en musique par Marc Lacaille et Niels Mestre, qui interprètent la bande sonore en direct. Les sonorités électroniques qu’ils créent n’ont évidemment rien d’authentique, mais leur démarche est intéressante par son originalité. Souvent planante, reposant sur un ostinato à la basse, l’ambiance musicale finit cependant par tourner un peu en rond. Certaines harmonies s’accordent parfaitement avec les images tandis qu’à d’autres moments la musique elle-même ne semble pas vraiment savoir où aller, ce qui nous met dans une position un peu gênante : on comprend ce qu’on voit, mais plus ce qu’on entend. Les différentes textures sonores complètent bien les moments de tension, mais le reste du temps elles n’apportent pas grand-chose.
Cette soirée à l’Hybride aura réussi à intéresser les cinéphiles et autres curieux. Malgré les musiques un peu répétitives, le travail des deux interprètes n’en reste pas moins admirable puisqu’ils parviennent à être en rythme avec l’image et à modifier leurs sons au bon moment. De plus, le simple fait de voir des images aussi vieilles et aussi précieuses nous donne le sentiment de vivre une expérience unique.

Coline Longo AS1


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