jeudi 31 mars 2016

THE REVENANT


THE REVENANT
un film d’Alejandro González Iñárritu





         Rares sont ceux qui n’ont pas entendu parler du dernier long métrage d’Alejandro González Iñárritu, The Revenant. 
En effet, outre le fait que chaque film d’Iñárritu est très attendu par le public, celui-ci à suscité beaucoup plus d’attention que les autres, notamment avec la nomination de Leonardo DiCaprio pour l’oscar du meilleur acteur. 
Lorsque nous sommes allés voir le film, nous avions peur que ce dernier ne soit pas à la hauteur de nos espérances. Nous avions fixé la barre très haute, d’une part à cause de cette polémique autour de la performance d’acteur entreprise par Leo, mais aussi, parce que nous connaissons le cinéma d’Iñárritu, et que nous nous attendions à un film grandiose, qui mériterait les éloges qui lui ont été faites.
C’est ainsi qu’en ce vendredi 25 mars, séchant 2h de cours de dramaturgie, nous partîmes nous enfermer, pour une durée de 2h36, dans une salle sombre de l’UGC de Lille, afin de visionner, enfin, ce film, qui  a tant fait parler de lui. 

Verdict? The Revenant, est un véritable chef-d’oeuvre cinématographique. Mais finalement, c’est quoi The Revenant ? Si ce n’est l’histoire d’un homme abandonné et laissé pour mort, dont l’unique raison de vivre sera de se venger de l’homme qui a tué son fils. Le scénario est, et reste assez pauvre en lui-même, et cela peut faire peur. Cependant, Iñárritu nous prouve à travers ce film, que l’important ce n’est pas l’histoire racontée, mais plutôt, la façon dont-on la raconte.
En effet, dès les premières minutes, nous ressentons l’atmosphère du film, pleine de froideur et de beauté, ainsi que son énergie, et son rythme, très contrasté, à la fois lent et avec une tension omniprésente et palpable. Ce film mêle brillamment une histoire de vengeance, aux paysages somptueux d’une Amérique sauvage et hostile à l’homme, ou survire est la seule chose à faire.
L’esthétique du film est franchement agréable, les paysages sont magnifiques, Iñárritu nous plonge dans l’action avec caméras grand angle et ses plans séquences rythmés qui nous donnent une impression de réalisme hors-norme, c’est comme si nous étions, avec ces rudes gaillards, perdus dans ces forêts et ces vallées ou la nature fait la loi.
Pour voir le jour, The Revenant à du faire face à de nombreux défis techniques, comme par exemple, le fait que le film entier ait été tourné en lumière naturelle et dans des décors réels, ce qui ne facilita pas le travail aux acteurs et à l’équipe technique. Cependant, le rendu à l’écran, nous le pensons, méritait bien quelques souffrances. 

Notons ensuite la performance des acteurs. Le personnage de Hugh Glass est interprété à la perfection par DiCaprio, bien que manquant un peu de dialogues nous devons l’avouer. Tom Hardy, dans le rôle de John Fitzgerald nous livre une interprétation brutale et noire d’un trappeur prêt à tuer n’importe qui afin de rester en vie. De plus, ayant vu le film en version originale, nous avons pu profiter de l’accent de ce personnage, qui ajoute beaucoup à son charisme. 
Dans The Revenant, il n’y a quasiment pas de personnages secondaires, en effet tous, les personnages ont leur importance et permettent de faire avancer le récit.
Le seul point négatif que l’on peut émettre sur ce film, c’est sa durée. En effet, le film est assez long et dure 2h36. Cette longueur se ressent, à certains moments, notamment à cause du fait que le film, même s’il regorge d’actions est globalement assez lent. Cependant, nous considérons que cette lenteur est importante et même necessaire pour que le spectateur se prenne pleinement à l’histoire. 
De plus, il est important de noter que The Revenant est inspiré de faits réels. Oui, le trappeur Hugh Glass à bel et bien existé et le calvaire qu’il endure dans le film à bel et bien eu lieu, en 1823 dans le Dakota du Sud.
Finissons cette critique, en parlant d’un autre élément important du film, sa bande son. The Revenant possède une bande sonore unique et enivrante qui colle parfaitement à l’ambiance de ce long métrage. Cette bande son fut faite, par les compositeurs Ryuichi Sakamoto et Carsten Nicolai.


En résumé et si nous devions vous donner un conseil, aller voir The Revenant, vous ne serez certainement pas déçu, à moins que vos gouts en matière de cinéma ne se résument qu’aux blockbusters de super-héros comme on en voit de plus en plus chaque année. Si cela est votre cas, alors non ce film n’est pas fait pour vous. Mais si vous voulez utiliser intelligemment 2h36 de votre vie afin de contempler un film unique et original, allez voir THE REVENANT.

un critique de Simon Durot et Charly Dewalles

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