lundi 26 mars 2012

OCTOPUS - LE PHENIX


Octopus est le nouveau spectacle chorégraphique mis en scène par Philippe Decouflé avec sa compagnie DCA (Diversité, Camaraderie, Agilité). Plus qu'un spectacle, il le nomme poème chorégraphique.



Après avoir signé une revue au Crazy Horse en 2009, il nous revient avec un spectacle des plus intrigants. On peut le qualifier de polyvalent : danse, comique, mime, vidéo, musique, performances artistiques...
Deux musiciens, situés à cour et à jardin à l'avant scène assurent une partie de la musique jouée en "live" : voix, guitares, percussions, claviers... Les spectateurs sont plongés dans l'univers du début à la fin, aucune échappée possible.
Les danseurs ne sont pas que des corps en mouvements : statiques, décomposés, travestis, membres détachés du reste du corps, suspendus dans les airs à la vue de tous comme des oiseaux en cage.
La mise en scène joue beaucoup sur les différences, le jeu d'opposition (noir/blanc, lumières) et crée des hors-champ, de l'invisible qui attire la curiosité. On ressent beaucoup l'influence du cabaret, notamment dans les ombres et les non-vus, les corps à la fois montrés et cachés, relevant parfois d'une oeuvre d'art exposée dans un musée. Un cabaret des curiosités.
Les sujets sont doubles : les danseurs filmés sont projetés sur grand écran, ne reprenant parfois que les contours, les formes. Ils restent pourtant distants, comme idéalisés, nous ne pouvons nous y projeter. Nous restons bouche-bée devant des corps sculptés, à moitié dénudés à la limite du lyrique.


Aline Dusart, AS3



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