jeudi 13 janvier 2011

Jean-Michel BASQUIAT

L’exposition Basquiat que propose le Musée d’Art Moderne de Paris est riche. Elle retrace l’existence de cet homme particulier, influencé par le graffiti et devenu icône de l’art brute et en particulier de la mouvance « underground ». L’originalité de l’artiste fait de ses œuvres quelque chose de différent que l’on regarde avec plaisir.
Au premier abord, on pourrait se croire face à des dessins d’enfants. Cependant les couleurs utilisées, les techniques novatrices, la souffrance, l’angoisse et la violence qui ressortent de ces peintures submergent le spectateur. On se retrouve plongé dans l’univers étrange de cet artiste hors norme.
Si Jean-Michel Basquiat était un être torturé, cela se ressent dans ses toiles et dessins. Son engagement politique contre la ségrégation se retrouve dans plusieurs salles. Philosophiquement il revendique le fait de peindre de façon spontanée, de dire les choses comme elles lui viennent. Sa dépendance à l’héroïne influence son travail. Il réalise des toiles qui reflètent un monde parallèle, hors de portée du spectateur. Certains thèmes abordés par l’artiste comme la mort, le respect du vivant, les origines sont universels. Les questions qu’il soulève sont à la portée de tous et concernent tout le monde aussi bien à son époque qu’aujourd’hui.
Cependant, la manière dont Basquiat expose sa vision de la société est très abstraite. Si bien qu’il est difficile pour le spectateur d’interpréter les différentes œuvres du musée.
La rétrospective permet de comprendre qui était Jean-Michel Basquiat et ce qu’a été sa vie. Un nombre importants de crânes sont représentés et ce qui peut être assimilé à des pates de corbeaux sur ses dernières toiles objectivent une obsession de la mort chez l’artiste et un certain fatalisme.
Cependant le visiteur ne trouve pas toujours de réponses aux questions qu’il se pose: certaines représentations ne trouvent d’explications qu’aux yeux de l’artiste et ne sont pas à la portée du grand public. Le spectateur se retrouve parfois contraint de regarder une œuvre en se limitant à son aspect esthétique, sans la comprendre, et les écriteaux mis en place ne la rendent pas plus accessible.

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