lundi 22 novembre 2010

Critique Exposition ARMAN au centre Pompidou

Il y a dans l’exposition ARMAN au centre Georges Pompidou, une réelle envie de transmettre au public, la carrière singulière et les capacités artistiques incroyables d’Armand Fernandez, fondateur du Nouveau-Réalisme, qui nous propose un regard nouveau sur l’objet.
Rythmée par des vidéos de l’artiste en pleine création, de sculptures improbables et de tableaux colorés surprenants, l’exposition est un témoignage de la vision critique de l’artiste de notre société de consommation. Le parcours relate la colère maîtrisée d’Arman, mais aussi son intérêt par rapport au statut de l’objet et sa relation avec la société moderne, de sa création à sa destruction, en passant par la consommation de celui-ci. Arman nous étonne avec des œuvres composées d’accumulations d’objets manufacturés, de déchets, d’instruments de musiques découpés voir explosés ou même de fauteuils Louis XV brûlés. Même si l’on a des difficultés, au premier abord, à comprendre l’affichage non-chronologique des œuvres, on saisit vite l’intérêt des territoires thématiques de l’exposition sur cet artiste qui n’a cessé, tout au long de sa vie, de faire des va-et-vient sur ses premiers thèmes.
Nous percevons tout de même une évolution dans les techniques abordées et un univers artistique développé mais centré sur des notions précises : la dématérialisation de l’objet, la surconsommation ou même le temps.
Etonnement, dégoût, admiration, l’exposition ARMAN nous fait ressentir des sentiments diverses et opposés mais nous confirme qu’Arman est un artiste polyvalent, complet et engagé.


Juliette Flipo
Prépa CELSA

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