mercredi 2 mai 2012

« Teach us to outgrow our madness »


Un nouveau spectacle pour la Rose des vents et une nouvelle déception.

D'emblée , nous pouvons peut-être parler d'une difficulté auquel le spectateur peut se sentir confronté : la barrière de la langue. L'emploi de l'anglais invite le spectateur à s'impliquer dans la construction du spectacle.
Les connaissances linguistiques du spectateur étant mises en cause.


Quand on ne comprend pas une langue, on s'attache à la forme et non au sens.
Ici la forme est incarnée par cinq femmes, fortes, belles, sensuelles voir primattes.

Elle nous raconte des histoires (que l'on comprend ou non), sorte de légendes que l'on peut entendre dans les pays nordiques...

Dans « Teach us to outgrow our madness » le travail repose sur l'atmosphère et les émotions exacerbées.

Le premier « tableau », commence par une danse , des femmes munis de bottes au bout des mains, et dont le visage est masqué par leurs chevelures se présentent à nous.
Tout est réuni pour que l'on se questionne sur l'identité de ces personnages. La cagoule rouge recouvrant leurs têtes nous amène à se poser les questions : qui est qui ? Qui est quoi ?
Ce « tableau » est pour le moins original, nous faisant perdre nos repères dès le début du spectacle.
Une atmosphère particulière dégagée par l'union de ces femmes est de suite palpable.


Comme indiquée dans le « fascicule » de la pièce, les cinq femmes sont censées être nones, sœurs, meilleures amies, sorcières... Mais une nouvelle fois, qui est qui ?

On ne distingue pas ces femmes, elles font partie d'un ensemble, elles vivent ensemble, se coiffent entres elles, dansent ensemble.
Mais ces moments plus doux et féminins ne parviennent tout de même pas à nous faire oublier une certaine détresse.
On fait alors face à une sorte d'hystérie, sentiment de plus en plus pesant.

Puis on se demande si l'élément essentiel de « Teach us to outgrow our madness » ne serait pas plutôt la chevelure ?

La chevelure fait la femme ? En tout cas ici elle nous montre une force de vie, insiste sur la féminité et peut également faire référence à des œuvres, des histoires passées.

Ne nous rappelle t-elle pas Marie Madeleine qui condense la sainte et la putain ? Ou encore Vénus dont la chevelure est le principal atout ?
Tout les coter, facette de la femme sont ici montré.
La symbolique féminine guide le spectacle.

Ainsi ce spectacle s'inscrit uniquement dans le ressenti, le visuel, la forme et non dans le sens. Les émotions prennent ici leur importance , leur sens.
En somme un spectacle qui ne nous impose rien, mais qui nous laisse peut -être un peu trop de liberté.


En somme même si certains tableaux lyriques et harmonieux nous réjouissent, ces derniers sont trop courts et accroissent nos limites physiques sur la longueur. 


Justine Van De Rosiere,

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