Hans Beck, le créateur de la figurine Playmobil :
Né en 1929 en Allemagne, Hans Beck début sa carrière professionnelle chez Geobra Brandstätter en 1958. Il est au poste de spécialiste en plasturgie appelé à l’époque « fabriquant de moules ». Au début des années 1970, Hörst Brandstätter lui demande de mettre au point un jouet en série.
La figurine Playmobil naît de la main d’un menuisier de formation qui a toujours aimé confectionner et inventer de nouvelles formes. Hans Beck dessine ses premières esquisses. Elles montrent la naissance d’un personnage très stylisé. Dans les plans plus détaillés, il est très soucieux de la mobilité du personnage (tête qui tourne, articulations) et du fait que ses mains puissent tenir des accessoires. Voilà son secret pour inspirer les enfants. Hans Beck en est persuadé. Il sait aussi que ce jouet nécessitera des développements poussés souvent techniquement difficiles et coûteux. Jusqu’à son départ en 1998, Hans Beck et son équipe de cinquante personnes ont crée des dizaines d’univers parfaitement modulables les uns avec les autres. Et tous les développements depuis lors restent fidèles aux valeurs qui ont fait le succès de la marque: « pas de violence, pas d’horreur, pas de produit de mode ». Hans Beck est décédé le 30 janvier 2009. Mais son œuvre reste intacte et inspire de nouveaux développements tous les ans.
Lorsque je suis allé voir l’exposition Il était une fois Playmobil au musée de Arts Décoratifs à Paris, je ne m’étais pas vraiment questionné pourquoi un jouet avait sa place dans ce musée. En arrivant, à l’exposition, je découvre des vitrines assez longues où sont exposés des milliers de figurines en plastique tirés d’univers différents et tous organisés en scénettes. L’exposition est assez courte, et comporte quelques informations sur la société qui fabrique les Playmobils, son histoire, la chaine de fabrication de figurines et accessoires, le créateur du jouet ou encore un grand nombre de témoignages et de dessins d’enfant et d’adultes. Après une heure de visite entre de nombreux enfants qui à mon étonnement, ont déjà tous un super réflex Canon (mais surtout des visages resplendissants de joie et d’excitation), libre à vous d’aller faire un tour parmi la collection permanente du musée (design, mobilier, objets en tous genres, reproduction d’espaces, etc.). C’est ici que l’on comprend l’intérêt de cette exposition. Ce jouet représente bien plus qu’un jouet. En effet, la chose intéressante c’est qu’il est née d’un concept : un personnage peu coûteux à la fabrication qui se décline sous différents monde avec pour chaque monde, une multiplicité d’accessoires. Le Playmobil est l’un des jouets le plus vendu au monde, et c’est par son concept de renouvellement de son image qu’il a obtenu et obtient toujours du succès. Tout est réfléchit même avant sa conception, le Playmobil est bien plus qu’un jouet, c’est d’abord une idée fixe sur laquelle s’adaptent d’autres idées renouvelables et c’est ce qui lui permet aujourd’hui d’avoir une exposition.
Je vous recommande cette exposition, car au delà des souvenirs qu’elle va vous faire remonter, elle va vous questionner sur ce que sont les arts décoratifs et plus globalement vous questionner sur ce qu’est l’art ? N’importe quel objet peut il être de l’art ? De plus cette exposition est très intelligente car elle peut permettre aux enfants d’avoir un premier contact avec le musée, une première expérience sympathique. Cette exposition (bien qu’assez courte) est donc très intéressante à voir pour tous le monde.
Alex. Fernandes
mercredi 12 mai 2010
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