Ces expositions, qui se tenaient dans
la galerie QSP du bar, le bureau d’arts et de recherche de Roubaix, portaient sur
le travail de plusieurs artistes.
Au rez-de-chaussée se tenaient les
œuvres d’Agnès Dubart, graveur, et de Philip Bernard, photographe, regroupées sous le nom confondre ( ou comment se perdre). Philip Bernard y exposait des photos, notamment une série de nus artistiques portant un masque
de fer. Il met en scène une femme portant fièrement ce masque, non pas comme
une contrainte, mais comme un accessoire. Un parti pris assez étonnant quand on
sait que ce masque était à l’origine utilisé pour ridiculiser la personne qui
le porte, et non pour la sublimer. Les photos ne sont pas encadrées, mais
simplement punaisées au mur ; quand l’on demande pourquoi, le propriétaire
nous explique que le but n’est pas de faire une exposition sérieuse, réservée
uniquement à une élite habituée des lieux de culture, mais une exposition pour
tous, où l’on peut prendre des photographies, poser des questions… l’œuvre n’y
ai pas sacralisée, nous sommes un peu dans le concept de l’art pour tous.
A l’étage et au sous-sol se trouvait les dispositifs numériques, soit les œuvres de Jean Philippe Loridan et d’Isham. Ce dernier mélange dans ses œuvres
graff, ses premières amours, des photographies de graffs inconnus sur les murs,
des dessins ou encore des photographies de ses enfants. On peut voir des formes
se détacher de ses œuvres ; une d’elle s’appelle d’ailleurs
« skull » (crâne), en référence à la forme de crâne qui se détache des
différentes superpositions de dessins ou de photographies. C’est un travail
plutôt intimiste qui, pourtant, a une portée universelle ; si l’artiste utilise des dessins de ses
enfants, ils sont superposés avec d’autres supports pour créer une nouvelle
forme, une œuvre qui peut parler à tous.
Au final, ces expositions atypiques, désacralisant en quelque sorte l’Art, regroupant plusieurs
expositions, plusieurs artistes issus de la région, m’a beaucoup intéressée. Je
les ai trouvées créatives et souvent surprenantes. Les personnes présentes au QSP n’hésitent
pas à nous parler des œuvres, nous donnant encore plus envie de revenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire