The day empties its images.

Le premier élément marquant de cette exposition est surement son lieu, non pas par sa grandeur mais au contraire sa discrétion, dissimulé au 9bis rue du grand chemin dans les locaux de NORDARTISTES  à quelques mètres à peine de la cave aux poètes. Dans une maison de maître typique de la région prend place cette exposition, Anaïs Boudot pour les images et Lucien Raphmaj aux textes. L’histoire commence  sur ce portrait projeté sur le sable à même le sol au milieu de la pièce. Le spectateur est alors invité à prendre les premiers morceaux d’un texte.

 « L’air nimbé de froid brûlait les poumons de la jeune fille qui fuyait vers les falaises »

 les premiers mots d’une quête obsessionnelle vers la mer. The day empties its images se veut déjà d’une certaine façon la vision d’une personne. Lucien Raphmaj racontant une histoire depuis les photographies d’Anaïs Boudot en 6 chapitres disposés de façon non chronologique à travers l’espace comme-ci le spectateur pouvait prendre l’exposition en cour  et commencé à rêver de ces grands paysages.

Le travail d’Anaïs Boudot est assez « flou » comme certains des clichés présentés, issue du Fresnoy et de la région, son travail se confond entre photo et vidéo. Une volonté de ne rien véritablement montré mais de plutôt suggéré, de faire travailler l’imaginaire, l’homme et la nature se confondent comme une perpétuelle remise en question. Celui de Lucien Raphmaj est lui plus discret,  venant de la région parisienne et n’étant pas écrivain de son métier on sait peu de choses de lui si ce n’est que ces textes sont des odyssées poétiques aux grands paysages  où l’on se perd au milieu de nul part avec plaisir. L’association NORDARTISTES qui présente le travail des artistes de la région relève un défi, celui de transformer l’espace de ce qui est à la base un centre de documentation en un lieu où le rêve a sa place, les installations est photos au murs modifient l’espace en terrain de jeu où tout le monde peu commencer à se perdre.

Lefort Léo, AS1