« When the substance
becomes bigger than the being » : c'est par cette intrigante
formule que le rendez-vous était pris à la New Square Gallery de
Lille pour y découvrir le travail de l'artiste new-yorkais JonOne.
Pour sa deuxième collaboration avec la galerie, un total de 36
pièces - toutes inédites - ont été réalisées, la moitié seulement étant présentées dû à l'étroitesse du lieu.
Petits et grands formats se côtoient, unis par le même désir de mettre la couleur dans tous ses états à travers un attelage de techniques allant du travail au pinceau aux jets de peinture. A l'opposé des tags des débuts sur le subway new-yorkais, la signature de l'artiste est ici laissée par l'ensemble d'une extrême cohérence, qui porte « l'expressionisme abstrait » que prône l'ex-graffeur.
Au final, nous sommes
plongés dans une parfaite symbiose entre Jackson Pollock et Jean
Dubuffet dans cette idée de « fouillis » organisé et
coloré, où peu d'espace vide est laissé.
Malheureusement, recevoir
dans un lieu intimiste un tel artiste en province est un privilège
qui nous est rappelé par l'accueil froid de la galerie et un
sentiment d'autosatisfaction frôlant l'arrogance régnant en maître
dans l'enceinte, propres à une bonne frange des plus réputées
galeries parisiennes. C'est néanmoins à travers cette ombre au
tableau que le titre de l'exposition trouve son sens : l'art
prime sur les à-côtés.
Charles Epinat (AS1)
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