En général, ce n’est pas notre soif de culture qui nous pousse à aller au salon du chocolat et pourtant, il y a bel et bien des oeuvres qui y sont exposées. Des robes sur le thème du chocolat, des sculptures de chocolat, on pouvait encore s’y attendre, mais des tableaux peints avec du chocolat? Cette idée ne m’avait jamais traversé l’esprit.
Et pourtant cette simple idée donne une nouvelle dimention à l’art pictural. En effet, ici les tableaux ont une odeur et, on l’imagine, une texture particulière et même un goût, ils ne sont plus simplement visuels. Il est interdit d’approcher les oeuvres, mais la tentation est grande lorsque l’on sait qu’ils sont fait de chocolat, tentation que l’on ressent rarement en contemplant un tableau quelquonque dans un musée.
Après la tentation viennent les questions. Ces oeuvres sont-elles perissables? Pourrais-je mettre une telle oeuvre dans mon salon? Telles sont les interrogations parmis tant d’autre qui découlent de cette nouvelle méthode de peinture, une peinture où ce n’est plus tellement le visuel qui prime, mais la matière avec laquelle est réalisé l’oeuvre et son rapport avec le spectateur.
Celui qui contemple l’oeuvre la contemple avec ses sens et avec son imagination, avec l’expérience qu’il a de cette matière comestible dont il connait l’odeur, le gout, la texture. Cette matière intrigue. En effet, ce n’est pas une matière que l’on s’attend à voir étalée sur une toile, ça n’est pas son utilité première et c’est justement ce décalage qui donne à l'oeuvre toute sa richesse.
Estelle Matyus, AS3.
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