Bénédicte
Van Tichelen, artiste de profession, n’en est pas à sa première exposition – et
cela se sent. Du 25 janvier au 09 mars, l’Espace Pignon de Bois Blanc est à sa
disposition afin d’amener l’Art dans les quartiers jouxtant Lille.
Dès
le seuil, on se trouve tout de dans le vif du sujet. Pas de séparations, de
tunnels à franchir, de préparation quelconque : le cœur de l’exposition
nous est dévoilé immédiatement comme pour suivre la lignée des nouvelles
technologies et accrocher cette nouvelle génération habituée à avoir tout sans
attendre.
En
effet, si l’espace dont dispose Bénédicte Van Tichelen est assez réduit – 50
mètres carré a vu d’œil – elle a décidé de disposer ses tableaux sur les quatre
murs de la seule et unique pièce, nous enfermant consciemment au milieu de son
œuvre.
A peine la porte franchie, un
tableau étrange attire notre attention : il est le précurseur de nombreux
autres (tous les autres à vrai dire). Ce premier tableau est d’un rouge vif,
sculpté à l’aide de truelles et autres outils écrasant la peinture,
l’aplatissant, la façonnant, la modelant sur la toile. Ces créations rugueuses
n’ont d’autres image, à mes yeux, que rien n’est lisse et surtout pas la vie.
Les
tableaux sont tous issus de travaux distincts mais regroupables dans des thèmes
communs : l’intervention de l’homme sur la nature, la minéralisation. Bénédicte
Van Tichelen souhaite nous interpeller sur des problèmes universels et
irréversibles à l’image de l’une de ses œuvre dont la toile n’est ni plus ni
moins qu’un assemblage de planches de bois ou d’une autre où elle s’appuie sur
une porte pour exprimer son art.
Victor ANDRE
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