« Multiples
Uniques », exposition
s'étant tenu au LAAC de Dunkerque, rassemble une
partie de la collection d’œuvres de Bernard Chauveau exposées
dans 8 salles différentes autour de plusieurs thèmes. Ces œuvres ont été réunies alors qu'elles n'ont pas de liens
particuliers entre-elles, mise à part d'être le résultat d'une
réflexion artistique et plastique d'un artiste.
Le lieux est tout à
fait propice à la découverte. Les œuvres nous sont présentées
clairement dans de vaste salles permettant la circulation facile
entre elles. De plus, l'intérêt du public peut être aiguisé par l'atmosphère ludique qui découle
de l'exposition. Ainsi petits et grands peuvent trouver plaisir à
(re)découvrir ce monde culturel.
« Multiples
Uniques » regroupe des œuvres différentes par la multiplicité
de techniques utilisées communes dans l'histoire de l'art (peinture,
sculpture, images de synthèses, sérigraphies etc...) mais aussi
redéfinissant l'outil artistique comme Sans titre Polyptique
(2005) de
Christian Jaccard. Le pinceau disparaît pour laisser place au
feu et à la combustion. L’œuvre monumentale est composée de 24
toiles ayant subit une combustion « tracée» par l'artiste. La
notion d'outil mais aussi sur la place de l'artiste dans son œuvre
sont remis en question. L'artiste ne décide plus des couleurs mais
doit décider de la mèche et de la quantité du matériel
inflammable pour déterminer le dessin final de son œuvre.
Sans titre polyptique
(2005),
Christian Jaccard
L'exposition invite
aussi à se questionner sur la multiplicité des sens mis
en éveil dans l'Art. L'Art n'est pas seulement visuel, il peut faire appelle à
d'autres sensations ou même en allier deux. C'est le cas pour la
salle numéro 5 alliant la vue et l'ouïe. La salle est organisée
comme une partition, les œuvres étant noires ou blanches à l'image
de notes de musiques. Les œuvres ne sont
pas obligatoirement musicales mais sont le résultat d'un travail
artistique sur le son. Par exemple Bernar Venet invite le visiteur à
écouter l'enregistrement audio d'un Concorde avec sa performance
Mur du Son (1991),
qu'il a
ensuite retranscrit sur une
partition musicale. Ainsi, l'artiste peut mener à réfléchir
sur la communication difficile dans notre société bruyante. Dans la
même lignée, avec Transcription musicale de la structure
des arbres (2012) Guiseppe
Penone, après avoir posé son oreille sur des troncs d'arbres, a
retranscrit par dessin les vibrations qu'il ressentait et a créé une partition pour chaque arbre. Ces deux
œuvres montrent que l'artiste
créé
d'abord avec son intime, son ressentit du monde qui l'entoure, en
utilisant tous ses sens. Les
artistes sont alors orchestres de leurs sensations pour créer leurs
œuvres.
Transcription musicale de la structure
des arbres
Guiseppe
Penone
Finalement, la visite de
l'exposition m'a permis d'allier culture, réflexion et plaisir par un esthétisme de présentation agréable, ainsi que par un cadre de bord de mer plaisant.
Le déplacement à
Dunkerque m'a agréablement surprise puisque j'ai pu découvrir une
ville avec un potentiel culturel à suivre.Pasquet Alice, AS1
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