Rolling Stone est un magazine bimestriel américain qui traite de la pop culture musicale. Il a été créé à San Francisco en 1967 par Jann Wenner qui à ce jour en est toujours le grand patron. Le titre est tiré de multiples références rock, l’expression « pierre qui roule n’amasse pas mousse » a d’abord été utilisée par le célèbre bluesman Muddy Waters dans sa chanson Manish Boy, d’où le groupe Rolling stones pris son nom. Par ailleurs « Like a rolling Stone » est considérée comme la première chanson rock de Bob Dylan. Ce magazine, très célèbre et presque aussi culte que le playboy d’Hugues Efner, a de nombreuses éditions étrangères totalement indépendantes aux éditions américaines. La version française existe depuis les années 80.
Qui ne n’a jamais entendu parler du magazine Rolling Stone ? Il bénéficie d’une certaine renommé, d’une image vintage, très pure et underground qui a malheureusement totalement disparue depuis la fin des années 70. Pendant ses dix premières années, le magazine sera à la pointe de la contre culture et un grand découvreur de talents. Il était très engagé, défenseur de la culture hippie, n’hésitant pas à aborder des sujets tel que la politique, la guerre, le sexe, la drogue…Tout a beaucoup changé mais son nom, mondialement réputé lui permet de garder une image de marque et fait vendre. Pourtant l’équipe francaise ne se foule pas et a depuis bien longtemps oublié la morale que prônait le magazine à ses origines. Il est, tant dans le choix de ses artistes que dans ses engagements, toujours au service de la majorité plutôt que de la qualité, ce que lui reprochent d’ailleurs les l’équipe de Rock’n’folk et ses adeptes (il existe une sorte de petite guerre entre les deux magazines…). Mais n’y voyons pas que du mal, Rolling Stone offre des bonnes choses tout de même, il faut juste faire abstraction de sont glorieux passé de magazine rock autrefois incorruptible (ce qui est difficile, lorsque Britney Spears ou Aguilera sont en couverture…)
Un des grands points forts du magazine c’est qu’il est vendu avec un cd 10 titres pour un prix très surprenant par rapport à ses concurrents qui ne vendent pas cd avec le magazine: 5,95 pour Rolling Stone, mag + cd, contre 4,90 pour le magazine Rock’n’folk. Le choix est vite fait. Mais malheureusement si Rolling Stone offre un cd, le contenu du magazine est très en dessous de celui des nombreux concurrents.
L’agencement du magazine est très simple : Il s’ouvre sur un index approximatif qui bizarrement ne répertorie pas la totalité des sujets traités : Certains articles passent à la trappe, sans raisons apparentes. Ensuite, une unique page est réservée au courrier des lecteurs et s’enchainent ensuite des articles, des interviews d’artistes rock populaires et des dossiers aux thèmes redondants, lus et relus. Le numéro d’avril 2009 illustre parfaitement cela : un dossier sur Kurt Cobain, 6 pages sur U2, 10 pages hommages à Bashung dont 6 sont des photos pleine page, 6 pages sur métallica, 8 pages sur Depeche mode dont 5 photos pleine page et finalement un dossier sur Jean Dujardin et un article sur l’écrivain Jim Harrisson…Bref, des sujets surexploités, un hommage post mortem décevant car peu complet et basé sur des anciennes interviews de Bashung et, comme perdus dans cet univers musical, un acteur et un écrivain qui arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.
Viens ensuite « le guide » : 11 pages critiquant l’actualité culturel populaire et reparties en 5 rubriques : Albums, Dvd, cinéma, livres et Hi-fi, notées selon un système de 5 étoiles maximum. Les chroniques de disques sont célèbres pour leur tiédeur (Rock’n’folk titille souvent Rolling Stone la dessus) : Elles accordent toujours entre trois et quatre étoiles sur cinq à l’album, ainsi les chroniqueurs (qui n’ont d’ailleurs presque plus la place de s’exprimer autrement) sont certains de ne jamais taper trop loin…
La dernière Rubrique du magazine : La page « a day in the life » (dont le nom est tiré d’une chanson des Beatles) retrace une journée clés dans la carrière d’une rock star (l’assassinat de Marvin Gaye, le jour ou Morrison rencontra Warhol, l’incendie qui inspirera Deep Purple pour Smoke on the waters…). Elle est agréable car offre au mélomane des informations souvent inconnues, des détails précis concernant la naissance ou la mort de tubes et de mythes, des anecdotes de séances studio ou autres informations inattendus mais franchement plaisantes. Dommage qu’il n’y ai pas plus de rubriques originales tel que celle-ci.
Je trouve personnellement que la seule chose qui puisse motiver l’achat de Rolling Stone plutôt qu’un autre magazine rock, c’est le cd qui va avec pour seulement un euro de plus que le prix moyen des concurrents. Et c’est déjà beaucoup.
jeudi 15 avril 2010
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Antoine Lotigier-AS3
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