Tsugi, en japonais, veut dire « suivant », « prochain ». Cette traduction nous donne une piste importante pour appréhender le magazine; toujours à l'affut de nouveauté. La ligne éditoriale du mensuel est claire, il ne s'agit pas d'écrire sur des artistes connus de tous, mais bel et bien d'en faire découvrir de nouveaux.
Le magazine en est maintenant à son quarantième numéro, toujours au même tarif de 5,95e. Une compilation en fonction de l'actualité est offerte chaque mois. Air en couverture du numéro 22 pour la promotion du nouvel album se charge de ce travail en proposant une compilation éclectique allant de Mos Def à Au revoir Simone, ou MGMT, des artistes qui faisaient l'actualité en 2009.
Avant le numéro de janvier 2011, le magazine était composé de plusieurs rubriques. Le début n'en avait pas de bien précises, mais plutôt des articles sur l'actualité, les sorties de disques etc... Les trente dernières pages étaient divisées en différentes rubriques, allant de la chronique, à l'agenda, de la playlist d'un artiste ou de la rédaction à « une nuit avec », qui laisse un musicien s'exprimer sur une nuit particulière pour lui.
Mais depuis janvier 2011, le journal s'est refait une beauté pour offrir « Plus de pages! Plus de musiques! » à ses lecteurs. La ligne éditoriale est toujours la même, la compilation toujours là, est la couverture toujours un groupe plutôt connu, comme Phoenix pour le numéro 37, ou The Kills pour le numéro 39. Cette fois ci, les rubriques sont mieux définies; on trouve en début de magazine des rubriques comme « pochettes de disques », « les disques du mois », et en fin, le traditionnel agenda ou « une nuit avec... ». Cette nouvelle formule est beaucoup plus claire que l'ancienne. On se retrouve mieux entre les différents articles.
Tsugi est dans le même rayon que des journaux qu'on ne présente plus tels que Trax, ou les Inrocks, et c'est la critique qu'on peut lui faire, comme aux deux autres. Une large place est offerte aux musiciens, mais on a parfois l'impression de voir toujours les mêmes, des artistes un peu « hype », dont c'est « cool » de parler. C'est un peu dommage pour un magazine « défricheur de musiques » de ne pas s'intéresser à d'autres artistes qui y auraient largement leur place, pour ne parler que de ceux que tout lecteur averti et qui porte de l'intérêt à la musique connait déjà. Cependant, il reste un outil intéressant pour des personnes qui voudraient sortir des champs de la musique dite « commerciale ».
Célia Cadran, AS3
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