Lorsque les portes s’ouvrent, on rentre dans un univers blanc et froid. Etant habituée aux spectacles de théâtre avec toujours un cadre noir, je suis transportée dans un nouvel univers. Cette sensation continue quand une femme habillée toute en blanc entre accompagnée de deux danseurs. Elle se met à parler avec une voix d’annonce d’aéroport et là, on se demande si c’est vraiment un spectacle de danse auquel on va assister.
Puis le rythme accélère et on fait enfin face à de la danse contemporaine comme on peut l’imaginer avec des mouvements chorégraphiés avec détails et reproduits avec brio. Les danseurs sont impressionnants dans leur facilité à bouger.
On a la sensation de différentes scènes qui s’enchaînent, au départ cela de manière rapide, comme des électrocutions qui se multiplient puis ça ralentit pour finir avec de simples gestes qui se suivent. Malgré quelques moments de lenteur, le spectacle ne laisse définitivement pas une sensation d’ennui.
Cependant, s’il y a bien quelque chose de désagréable dans le spectacle c’est la musique, qui est juste un défilement de bruitage mis à un niveau bien trop fort. Il y a certains moments qui mettent même mal à l’aise et ce n’est pas une surprise d’apprendre à la fin que le spectacle est déconseillé aux épileptiques.
Au final, ce spectacle à tendance psychédélique par sa musique infernale a un sens profond sur le corps et l’âme. En effet, Gary Steward pose la question du développement de l’humain. Il nous montre au travers de ce spectacle différents corps robotiques qui se mettent peu à peu à avoir une âme, des sentiments. Cela se voit par les danses expressives et réceptives aux mots de la comédienne et à la musique. De plus, les costumes changent dans le but de différencier les danseurs bien qu’ils soient déjà très différents physiquement. Ainsi, par un discours scientifique proposé par la comédienne, des danses très physiques et théâtralisées et une musique surprenante, nous faisons face à un spectacle pluridisciplinaire rempli et prenant.
Sixtine Davoust, AS1
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