On veut en savoir plus.
Le générique s'arrête et on a l'envie pressante d'entrer dans sa
barre de recherche les mots : Alan Turing et Enigma. Si l'objectif
d'Imitation Game était d'éveiller notre curiosité et bien
c'est un pari réussi avec brio. Pour un premier long-métrage c'est
audacieux. Morten Tyldum est le premier cinéaste à lever le voile
sur ce pan de l'Histoire si longtemps gardé secret. Nombre sont ceux
qui critiquent l'aspect conventionnel que revêt Imitation Game,
c'est donc à eux qu'on souhaite répondre : Et alors ? N'est-ce pas
adéquat pour rendre hommage à un homme hors normes, rejeté pour
ses penchants sexuels, que de lui consacrer enfin de façon
institutionnelle une place qui lui revient de droit ?
Il est vrai que la
réalité des faits historiques n'est pas respectée avec exactitude
mais cela ne fait pas défaut à Imitation Game, nous ne
sommes pas venu en salle afin de regarder un documentaire. Enjoliver
la réalité c'est aussi un moyen de toucher un public plus large et
de passer un moment agréable.
Imitation Game
ramène judicieusement sur le tapis une question toujours d'actualité
et initiée par Turing lui-même : La machine peut-elle penser ?
C'est une question à laquelle on réfléchit durant toute la durée
du film, nous permettant ainsi, de se sentir plus proche d'Alan, en
accompagnant sa réflexion (surement moins rapidement que lui, mais
bon on fait avec ce qu'on a) !
Le jeu d'acteur de
Benedict Cumberbatch est encore une fois époustouflant et
parfaitement maitrisé, on en redemande !
Avec Imitation Game,
on apprend, on utilise sa cervelle, on se laisse aller, on agrippe
l'accoudoir de notre siège dans les scènes où la tension atteint
son paroxysme, on pleure mais on rit aussi, alors l'oscar du meilleur
scénario adapté c'est bien mérité !
Perrine Misiurny
AS3
Perrine Misiurny
AS3
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