jeudi 16 avril 2015

Imitation Game ou Le génie a qui on doit beaucoup




On veut en savoir plus. Le générique s'arrête et on a l'envie pressante d'entrer dans sa barre de recherche les mots : Alan Turing et Enigma. Si l'objectif d'Imitation Game était d'éveiller notre curiosité et bien c'est un pari réussi avec brio. Pour un premier long-métrage c'est audacieux. Morten Tyldum est le premier cinéaste à lever le voile sur ce pan de l'Histoire si longtemps gardé secret. Nombre sont ceux qui critiquent l'aspect conventionnel que revêt Imitation Game, c'est donc à eux qu'on souhaite répondre : Et alors ? N'est-ce pas adéquat pour rendre hommage à un homme hors normes, rejeté pour ses penchants sexuels, que de lui consacrer enfin de façon institutionnelle une place qui lui revient de droit ?

Il est vrai que la réalité des faits historiques n'est pas respectée avec exactitude mais cela ne fait pas défaut à Imitation Game, nous ne sommes pas venu en salle afin de regarder un documentaire. Enjoliver la réalité c'est aussi un moyen de toucher un public plus large et de passer un moment agréable.
Imitation Game ramène judicieusement sur le tapis une question toujours d'actualité et initiée par Turing lui-même : La machine peut-elle penser ? C'est une question à laquelle on réfléchit durant toute la durée du film, nous permettant ainsi, de se sentir plus proche d'Alan, en accompagnant sa réflexion (surement moins rapidement que lui, mais bon on fait avec ce qu'on a) !
Le jeu d'acteur de Benedict Cumberbatch est encore une fois époustouflant et parfaitement maitrisé, on en redemande !
Avec Imitation Game, on apprend, on utilise sa cervelle, on se laisse aller, on agrippe l'accoudoir de notre siège dans les scènes où la tension atteint son paroxysme, on pleure mais on rit aussi, alors l'oscar du meilleur scénario adapté c'est bien mérité !

Perrine Misiurny
AS3

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