La
vision de Pierre Soulages est intéressante car il me semble pertinent de
souligner le fait que les gens n’arrivent plus à observer une œuvre comme elle
se doit d’être observée. On ne prend pas le temps d’essayer de deviner ce qu’a
voulu faire entendre l’artiste, peut-être une critique de la société
d’aujourd’hui, peut-être avait-il simplement envie de nous faire partager son
obsession pour cette couleur étrangement intrigante ? On ne voit pas assez
souvent au-delà, on ne voit simplement qu’une simple couleur qui rend triste la
salle où on se trouve, que c’est ridicule de pouvoir créer et vendre ce genre
d’œuvre (ce qui renvoi fortement à l’idée d’une critique sociale ou peut être
les personnes sont assez bêtes pour acheter des œuvres d’une simplicité
enfantine).
Soulage
a voulu souligner un fait, une « matière » comme il l’entend pas
assez approfondit, quelque chose qu’il faut traiter soigneusement et
délicatement pour en percer tous les secrets.
On pourrait peut-être comparer son travail avec la découverte de l’océan
ou encore d’autres pays, on pourrait le considérer comme un pionnier de la
couleur noire qui veut percer tous ses secrets.
Son
travail va consister à mettre en perspective quelque chose de nouveau, il va
essayer de rendre cela agréable à regarder, essayer de faire comprendre aux
gens que ce n’est pas une simple couleur mais quelque chose qui apporte au
monde et qui va faire réfléchir à un autre sens de la perception d’autrui. Il
faut savoir faire la différence entre une simple couleur et une couleur qui arrive
à poser des questions. Les artistes de notre temps arrivent à soulever des
grandes questions de type sociale grâce à leurs œuvres. On peut prendre
l’exemple du plug anal géant de McCarty qui a soulevé de nombreuse question et
a fait parler beaucoup de personnes autour de cette œuvre. Soulage va
rechercher ce phénomène mais tout en amener à la réflexion sur sois même.
Mais
Pierre Soulage veut peut-être nous poser des questions mais nous aussi nous
pouvons nous en poser, par exemple on pourrait se demander s’il ne se rapproche pas plutôt de
l’étude de la lumière en tant que matière plutôt que de l’étude du noir en
lui-même.
Pierre-Etienne HOUELLEU
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