Thomas Lenoir
AS1
CRITIQUE DE L’ACTUALITE ARTISTIQUE – LA GRANDE QUESTION par MARTIN et
YOULE
http://www.martinandyoule.com/
Dans
le cadre d’un stage que j’effectuerais au SHED, centre d’art contemporain de
Normandie, je serai amené à être médiateur de la prochaine exposition de Martin
et Youle. Je me suis donc dit qu’il serait intéressant d’analyser/critiquer
leurs anciens projets.
Bevis
Martin et Charlie Youle sont deux artistes plasticiens contemporains
britanniques. Ils aiment travailler avec des matériaux dit « de seconde
main » pour en faire de la sculpture : pate à modeler, poterie… Leurs
projets posent plusieurs questions : des réflexions sur les objets et leur
relation avec les idées reçues, des réflexions sur les écrits/manuels
rationnels = qui impose les idées ? Pourquoi y croyons-nous ? La
plupart de leurs travaux sont faits pour déranger les gens. Comme le duo le dit
si bien : « Nous
sommes intéressés par les ambiguïtés, les échecs, les malentendus, les
frustrations qu’impliquent la transmission de connaissance dans les écoles, les
musées et ailleurs dans la vie. Nous nous concentrons sur une certaine
stupidité dans la nature de la relation aux images et aux objets ».
Une
fois cette petite introduction passée, je vais maintenant me concentrer sur
leur projet plastique de 2011 : La Grande Question. Le titre est
déjà ambigu, quelle est la grande question ? Pour les artistes, cette
grande question est la question de la vie. Tout le monde sait, sauf quelques
exceptions près, comment se forme la vie et comment elle s’est formée, mais qui
serait prêt à avoir la décoration de sa chambre qui explique tout ça ? La
chambre entière est recouverte d’inscriptions sur les murs représentants la vie
des animaux depuis l’embryon, représentant comment les humains font pour se
reproduire et comment ils font pour ne pas se reproduire, le cycle de la nature…
Partout où les yeux se posent, on peut voir un cycle de la vie ou des choses
qui l’évoquent : rien que le lit, au milieu de la chambre qui symbolise
l’accouplement. Lorsque l’on rentre dans cette chambre, on rentre dans une
sorte de musée d’histoire naturelle mais beaucoup plus intimiste, personnel et
dans ce cas, dérangeant. Le côté « pâte à modeler » des gravures sur
le mur contraste avec les gravures, que l’on retrouve normalement dans des
monuments, palais classiques : on a donc un détournement des codes
classiques. Ce projet détourne aussi les représentations classiques des manuels
scolaires ou les idées préconçues que nous avons, en plus c’est un projet en
« relief », on se détache de simples images ou vidéos.
Je
ne peux simplement que vous recommander de vous intéresser à leurs projets, qui
sont assez nombreux et tous d’une richesse. Le côté enfantin de leurs projets
rend l’œuvre encore plus intéressante voire fascinante : leurs œuvres sont
une autre manière de faire de la pédagogique, d’apprendre des choses. Il suffit
de se concentrer sur les images, leurs significations pour comprendre l’idée,
le processus. Ils s’écartent des représentations traditionnelles avec
textes/images des manuels et dérange nos propres idées conçues.
Je
trouve cette œuvre très intéressante car on a une vraie relation entre l’œuvre
et l’environnement et un questionnement sur les stéréotypes, sur notre
éducation : on a une vraie chance de prendre du recul et de voir les
choses différemment. Les idées que cette œuvre plastique inspire peuvent soit
différer selon la personne ou se recouper : les artistes laissent la
subjectivité de chacun jouer, de plus nous n’avons pas la même éducation.
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