En 2010, Marina Abramović réalise la performance intitulé « The artist is
present » au musée d’art moderne de New York. Alors différente de ses
oeuvres choquantes habituelles impliquants des douleurs physiques,
Abramović décide ici de travailler sur le coté mental des spectateurs. Le
principe est simple, l’artiste reste assise sur une chaise a l’intérieur du
musée pendant près de 3 mois dans une piece vide de tout autre éléments.
En face d’elle se trouvait alors une seconde chaise vide ou le spectateur
pouvait prendre place et ou un contact visuelle pouvait ainsi avoir lieu.
Pensant que la seconde chaise serait alors tout le temps vide dans « la ville
la plus occupée du monde », l’artiste avait été surprise de voir que les gens
prenaient le temps de s’installer devant elle afin d’avoir ce contact. Le but de
cette performance était de pousser le spectateur dans ses retranchements.
Dans un monde ou la technologie, la société de consommation et le manque
de temps nous éloigne chaque jour un peu plus les uns des autres, les gens
vont alors avoir tendance a s’éviter. Préférant passer a coté de ces contacts
physiques, les gens vont alors perdre d’une certaine façon leur humanité.
C’est sur cet aspect que voulait travailler l’artiste, la maison n’était pas un
lieu on l’on vit ce genre d’expérience, le musée est alors l’endroit idéal.
Lorsque le spectateur se retrouve face a elle, il est en réalité face a lui même,
il ne peut aller nul part et doit s’affronter lui même. Le spectateur se retrouve
pour ainsi dire seul. De cette expérience, de nombreuses personnes ont
alors fondu en larmes au bout d’un certain temps tellement l’experience était
éprouvante.
Cette experience questionne alors le fait que nous avons tendance a nous
éloigner les uns des autres dans notre société actuel. Avec sa performance,
l’artiste place le public au centre de cette dernière et lui fait se rendre
compte de l’importance que peuvent avoir les gens autour de nous.
Theo Delelis
Theo Delelis
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