Un nouveau spectacle pour la Rose des
vents et une nouvelle déception.
D'emblée , nous pouvons peut-être
parler d'une difficulté auquel le spectateur peut se sentir
confronté : la barrière de la langue. L'emploi de l'anglais
invite le spectateur à s'impliquer dans la construction du
spectacle.
Les connaissances linguistiques du
spectateur étant mises en cause.
Quand on ne comprend pas une langue, on
s'attache à la forme et non au sens.
Ici la forme est incarnée par cinq
femmes, fortes, belles, sensuelles voir primattes.
Elle nous raconte des histoires (que
l'on comprend ou non), sorte de légendes que l'on peut entendre dans
les pays nordiques...
Dans « Teach us to outgrow our
madness » le travail repose sur l'atmosphère et les émotions
exacerbées.
Le premier « tableau »,
commence par une danse , des femmes munis de bottes au bout des
mains, et dont le visage est masqué par leurs chevelures se
présentent à nous.
Tout est réuni pour que l'on se
questionne sur l'identité de ces personnages. La cagoule rouge
recouvrant leurs têtes nous amène à se poser les questions :
qui est qui ? Qui est quoi ?
Ce « tableau » est pour le
moins original, nous faisant perdre nos repères dès le début du
spectacle.
Une atmosphère particulière dégagée
par l'union de ces femmes est de suite palpable.
Comme indiquée dans le « fascicule »
de la pièce, les cinq femmes sont censées être nones, sœurs,
meilleures amies, sorcières... Mais une nouvelle fois, qui est qui ?
On ne distingue pas ces femmes, elles
font partie d'un ensemble, elles vivent ensemble, se coiffent entres
elles, dansent ensemble.
Mais ces moments plus doux et féminins
ne parviennent tout de même pas à nous faire oublier une certaine
détresse.
On fait alors face à une sorte
d'hystérie, sentiment de plus en plus pesant.
Puis on se demande si l'élément
essentiel de « Teach us to outgrow our madness » ne
serait pas plutôt la chevelure ?
La chevelure fait la femme ? En
tout cas ici elle nous montre une force de vie, insiste sur la
féminité et peut également faire référence à des œuvres, des
histoires passées.
Ne nous rappelle t-elle pas Marie
Madeleine qui condense la sainte et la putain ? Ou encore Vénus
dont la chevelure est le principal atout ?
Tout les coter, facette de la femme
sont ici montré.
La symbolique féminine guide le
spectacle.
Ainsi ce spectacle s'inscrit uniquement
dans le ressenti, le visuel, la forme et non dans le sens. Les
émotions prennent ici leur importance , leur sens.
En somme un spectacle qui ne nous
impose rien, mais qui nous laisse peut -être un peu trop de liberté.
En somme même si
certains tableaux lyriques et harmonieux nous réjouissent, ces
derniers sont trop courts et accroissent nos limites physiques sur
la longueur.
Justine Van De Rosiere,
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