La particularité de cette exposition est de proposer des
installations qui utilisent la technologie Kinect de la console de jeux Xbox
360.
Dans un petit couloir, des lignes blanches sont projetées au
sol. Leurs formes et leurs éloignements les unes par rapport aux autres ne
cessent de changer, ce qui donne l’illusion du relief. La curiosité est attisée
dès le premier pas dans la salle, à l’écoute de bruit de mouches et à la
vue de formes lumineuses qui parcourent les murs. Se dresse ensuite face à nous
un grand tulle sur lequel est projetée une image. Un ensemble de petits bâtonnets
blancs sont programmés pour être toujours en mouvements tout en restant proche
les uns des autres. Ils forment alors une nuée attirée par les masses qui se
placent devant le tulle. Le bruit de mouche prend alors sens. Le spectateur en
se mettant en place, voit sa silhouette parcouru par la multitude de petits insectes
virtuels. Il est invité à danser pour décider du mouvement de la nué, qui ne le
lâchera jamais. Une nouvelle facette morbide et tout de suite moins amusante s’annonce
alors.
Avec XYZT, on est tout de suite plongé dans une ambiance
sereine et intrigante. Toutes les images projetés par les projecteurs des
différentes installations sont blanches et sortent parfois de leur cadre. Elles
peuvent nous atteindre où que nous soyons dans la salle.
Voilà une exposition où l’on ne s’ennuie jamais. Elle fait
appel à l’enfant joueur qui est en nous et qui se satisfait de pouvoir enfin toucher
les œuvres pour leur donner vie. L’ensemble est sobre et efficace et on se
surprend à s’attarder dans l’exposition bien plus longtemps que sa taille ne le
laissait présager.
Colin Lefèvre AS3
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