Vaysha l’aveugle porte bien son nom, elle qui ne peut voir que le passé ou le futur devient
aveugle en ne pouvant vivre dans le présent. Son don hors du commun se révèle être une
malédiction puisqu’elle vit dans deux temporalité différentes que personne d’autre ne peux
voir. Theodore Ushev nous livres une histoire poétique qui parle de notre incapacité à
vivre au présent.
Fort d’une esthétique particulière, Vaysha l’aveugle vient faire écho à l’expressionnisme
allemand avec ses personnages d’un noir très prononcé, puissant et ses déformations de
corps exagérées qui donnent un aspect sombre et inquiétant au court-métrage, comme
dans Nosferatu de Murnau (image 1). Cet expressionnisme vient se confronter à un
aspect post-impressionniste qui pourrait nous évoquer La Nuit étoilée de Van Gogh
notamment sur l’animation du ciel, qui a l’aspect d’une mer agitée (image 2).
L’utilisation de la linogravure numérique permet de voir chaque image de façon différente,
avec ce choix d’animation Ushev revient aux prémisses du genre. Chaque couleur étant
animé séparément, de nombreux détails changent et nous regardons attentivement
chaque images défilé devant nos yeux. Nous nous perdons dans les détails, les décors et
les personnages qui, parfois en devenant transparent nous laisses voir les nombreuses
couches de l’image.
Nous découvrons une beauté étrange et mystique avec Vaysha l’aveugle, non seulement
dans les images mais également avec la bande son. Un son au présent mais une image
au passé et au futur. Vaysha ne vit le présent qu’a travers les sons qui l’accompagnent.
Le film est porté par une forte réflexion sur le temps, un passé qui nous hante, un futur qui nous obsède et un présent qui disparait. Vaysha ne pouvant réellement vivre à cause de sa malédiction, tombe dans l’enfermement. Une réalité déjà vu, beaucoup présente dans les films. En se focalisant seulement sur le passé ou le futur, on ne voit plus, on ne vit plus, nos émotions nous emmènent dans un autre temps et nous nous enfermons avec lui jusqu’a disparaitre.
Pour clore ce voyage spirituel la voix de Caroline Dhavernas nous invite finalement à voir avec les yeux de Vaysha. Ce moment d’interactivité nous laisse en questionnement existentiel : « Est ce que nous regardons le monde avec les yeux de Vaysha l’aveugle? »
Sidonie Colleit
Image 1 |
Image 2 |
Le film est porté par une forte réflexion sur le temps, un passé qui nous hante, un futur qui nous obsède et un présent qui disparait. Vaysha ne pouvant réellement vivre à cause de sa malédiction, tombe dans l’enfermement. Une réalité déjà vu, beaucoup présente dans les films. En se focalisant seulement sur le passé ou le futur, on ne voit plus, on ne vit plus, nos émotions nous emmènent dans un autre temps et nous nous enfermons avec lui jusqu’a disparaitre.
Pour clore ce voyage spirituel la voix de Caroline Dhavernas nous invite finalement à voir avec les yeux de Vaysha. Ce moment d’interactivité nous laisse en questionnement existentiel : « Est ce que nous regardons le monde avec les yeux de Vaysha l’aveugle? »
Sidonie Colleit
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