Nasutamanus, Daniel Firman, 2012
350 kg
220 x 528 x 112 cm
Les plus
Le point fort de l’œuvre est sans équivoque son côté très réaliste, on peut
même ici parler d’hyper-réalisme. Le spectateur ne peut qu’être qu’ébahi devant
sa première vision de l’œuvre. Sa précision m’a épaté moi-même au point de
devoir m’approcher pour m’en assurer, et tous ces détails m’ont fait « hausser
les sourcils ». Même si il s'agit d’une véritable enveloppe charnelle, le
résultat est bien présent.
Ce qui
surprend aux premiers rebords c’est l’idée de pesanteur totalement absente. L’animal
est comme en lévitation, il semble flotter dans les airs, tenu par la seule
force de sa trompe. Cela crée un paradoxe, l’éléphant étant l’animal le plus
lourd sur terre. On peut alors y voir un aspect risible et humoristique.
L’esthétique
de l’œuvre est impressionnant, il nous intrigue et c’est pour moi une bonne
chose que de questionner le spectateur qui se demande : « Comment l’artiste
a-t-il fait ? » etc. Elle fascine, on a envie de la toucher et l’observer
de plus prés.
Les moins
Cependant, l’œuvre
pris dans sa généralité peut renvoyer à une maltraitance envers les animaux,
elle aurait alors une dimension dénonciatrice. La position de cet éléphant est
anormal et contre-nature, j’y vois personnellement un malaise, voire une
souffrance pour lui.
La sculpture
est dérangeante, choquante, on a presque cette impression que l’artiste se
moque de la figure qu’incarne normalement un éléphant, car malgré son
impressionnante configuration, on lui enlève son côté imposant en l’exposant de
cette façon, dévalorisant la grandeur qui
caractérise habituellement l’éléphant.
L’éléphant retourné, les pattes en
l’air traduit une posture inconfortable, comme si l’animal était mort ainsi.
L’œuvre peut aussi diffuser le message pour lequel les animaux de cirque ne
seraient pas à leur place, mal « entretenu », mal menés. Cela réfère
de nouveau à cette idée d’inconfort et de contre-nature car les éléphants ne
sont pas fait pour vivre ainsi, enfermés dans des cirques toute leur vie,
privés de liberté.
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