Les amateurs d’art contemporain ont pu, du 21 septembre au 06 novembre, déambuler dans ce lieu singulier qu’est la Fondation Ricard, afin de profiter de l’exposition « Monsieur Miroir ».
Située au cœur même du 12e arrondissement de Paris, la Fondation a été conçue pour mettre en avant le travail et la personnalité de chacun des artistes présents à l’exposition (8 au total). Deux d’entre eux ont, cette année, étés récompensés par le « Prix Fondation Ricard » : Isabelle Cornaro et Benoit Maire. Figures montantes de l’art contemporain, ces deux artistes travaillent sur l’illusion du réel et leur objectif est de nous déstabiliser en se jouant de notre perception des espaces, de l’unité et de la temporalité. C’est dans cette volonté qu’Emilie Renard, la commissaire d’exposition, a crée « Monsieur Miroir », personnage énigmatique qui modèle la réalité et s’inscrit, ainsi, comme pôle unificateur de l’exposition. Fait assez singulier pour qu’on prenne la peine de le souligner, E.Renard a d’abord choisi le titre de l’exposition avant de rechercher les artistes qui y seraient présents. Chacun d’entre eux possède un univers personnel suffisamment riche et cohérent pour pouvoir, une fois mélangé à celui des autres, participer à la création d’une nouvelle réalité qui s’affirme par sa singularité.
Le seul reproche qu’il est, néanmoins, possible de formuler à l’égard de cette exposition est l’absence de textes indicatifs permettant de se renseigner sur la démarche de l’artiste, son histoire ou simplement le titre de son œuvre. Certes, cet inconvénient peut s’avérer être un avantage puisqu’il oblige le spectateur à ne pas considérer le 12 de la rue Boissy d’Anglas comme une banale salle d’exposition mais comme un lieu à part entière où l’on déambule à travers les œuvres comme on explorerait un monde nouveau, en se laissant imprégner par les sensations qui nous traversent successivement. L’art contemporain n’est, cependant, pas réputé pour sa facilité d’accès au grand public. Il est donc regrettable que toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension des œuvres ne soient disponibles que dans le catalogue d’exposition. Il y a fort à craindre que cette absence notable d’information ne desserve le travail des artistes et ne restreigne le nombre de visiteurs qu’à un public d’initiés.
Je ne peux, néanmoins, que vous encourager à vous précipiter au Centre Pompidou où quelques œuvres des deux lauréats sont exposées dans la collection permanente du musée.
jeudi 13 janvier 2011
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